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    Intouchables, raciste ? Fight Club, fasciste ? les grandes batailles de la critique

    "Intouchables", un film "raciste" ? "Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain", "populiste" ? Les Critiques sont-ils des "assassins" ? Petit tour d'horizon des plus grandes querelles autour de la critique de cinéma, de la Nouvelle Vague à aujourd'hui.

    Collection Christophe L. / Ciné Alliance Mondial - Les films Osso
    "Au fond Yves Allegret, Delannoy ne sont que les caricatures de Clouzot, de Bresson" (François Truffaut)

    1954. Le jeune François Truffaut, critique aux Cahiers du Cinéma, s’attaque avec véhémence à ce qu’il nomme le "cinéma de papa", ou le cinéma « de tradition française », c’est-à-dire les grands réalisateurs classiques du cinéma français, notamment des années 1940, comme René Clément, Claude Autant-Lara, Yves Allégret et Marcel Carné. Dans son célèbre article Une certaine tendance du cinéma français, il introduit la pensée qui deviendra la base de la "politique des auteurs" :

    "Mais pourquoi - me dira-t-on - pourquoi ne pourrait-on porter la même admiration à tous les cinéastes qui s'efforcent d'œuvrer au sein de cette tradition de la qualité que vous gaussez avec tant de légèreté ? Pourquoi ne pas admirer autant Yves Allegret que Becker, Jean Delannoy que Bresson, Claude Autant-Lara que Renoir ? " Eh bien je ne puis croire à la co-existence pacifique de la Tradition de la Qualité et d'un cinéma d'auteurs. Au fond Yves Allegret, Delannoy ne sont que les caricatures de Clouzot, de Bresson."

    Truffaut a par ailleurs été l’un des critiques les plus polémiques de son époque, auteur de quelques formules marquantes comme "un film vaut celui qui le tourne », ou encore "il n’y a pas de bonnes histoires, il n’y a que de bons films" - toutes deux publiées dans le recueil Le plaisir des yeux.

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