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    Lily-Rose Depp : "Je n'ai pas envie de rôles qui se ressemblent"
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Opposée à Soko, Lily-Rose Depp est la grande révélation de "La Danseuse", qui sort dans nos salles après un passage par Cannes. Il est donc grand temps de faire connaissance avec la jeune comédienne, avec notre interview-portrait.

    "Je n'oublierais jamais la montée des marches à Cannes. A 16 ans, c'était énorme", nous dit Lily-Rose Depp lorsque nous la rencontrons quelques mois plus tard, dans l'atmosphère plus calme de Paris. Après un petit rôle dans Tusk de Kevin Smith, face à son père, la fille de Johnny Depp et Vanessa Paradis débarque en force sur grand écran grâce à La Danseuse, où elle incarne la rivale de Soko. L'occasion de faire connaissance avec celle qui donnera la réplique à Natalie Portman dans Planetarium.

    Son actualité : La Danseuse

    Premier souvenir de spectatrice

    Le Magicien d'Oz, quand j'étais petite. C'était tout ce que je regardais, et je le regardais en boucle quand j'étais bébé. J'adorais, peut-être parce que, étant petite, c'était en noir et blanc puis avec des couleurs fantastiques partout. Le côté musical m'a aussi marquée. J'adorais ce film, et je l'adore toujours, comme Judy Garland.

    L'envie de devenir actrice

    Quand j'ai tourné ma scène dans Tusk, le film de Kevin Smith. Avant je n'y pensais pas, et le fait d'avoir des parents artistes n'a pas joué. J'étais totalement dans ma vie d'adolescente, avec l'école, mes copines et tout. Je ne pensais pas à ma carrière. Ce n'est qu'en le faisant que je me suis dit que je ne voulais rien faire d'autre.

    Dans Tusk j'avais une scène de cinq minutes, donc je n'ai pas non plus fait ça en me disant que ça allait lancer ma carrière. C'était juste pour rire et on a fait ça parce que c'était rigolo. Mais je me sentais hyper à l'aise, et j'ai senti cette facilité. J'étais contente et hyper heureuse, donc j'ai réalisé que je pouvais en faire une carrière et être tout le temps contente au travail comme ça. C'est comme ça que j'ai découvert que c'était ce qui me passionnait.

    starstream Entertainment

    Kevin Smith est quelqu'un que j'admire beaucoup. Je trouve que c'est un réalisateur hyper fort et très très drôle, et j'adore ses autres films comme Clerks ou Jay et Silent Bob. Mais c'est surtout le père de ma copine : je le connais depuis que j'ai cinq ans car sa fille [Harley Quinn Smith, ndlr] était ma meilleure amie. Du coup je le vois toujours comme ça, mais je l'admire et le respecte toujours énormément.

    Un modèle

    Il y a beaucoup d'actrices que j'adore et que j'admire beaucoup. Mais il y a quelqu'un que j'admire énormément, c'est Meryl Streep. Parce que c'est une actrice très très forte, évidemment, mais je trouve aussi qu'elle fait énormément de rôles qui ne se ressemblent pas. Elle a essayé toutes les possibilités et beaucoup de rôles différents. Et c'est ce qui m'intéresse : je n'ai pas envie de rôles qui se ressemblent. C'est quelque chose qu'elle a très bien fait au moment de choisir ses rôles.

    Meryl Streep a partagé avec Johnny Depp l'affiche de "Into the Woods" :

    La musique comme inspiration

    Sur le tournage de La Danseuse, j'écoutais la musique que la chorégraphe mettait pendant les entraînements. Et quand je rentrais chez moi et que je m'entraînais, seule devant mon miroir, je l'avais encore un peu en tête. J'ai aussi lu beaucoup d'articles de l'époque sur Isadora Duncan, grâce à une copine journaliste, regardé un documentaire sur elle, fait de la recherche... Ça aide beaucoup quand tu joues une vraie personne, car tu peux t'en inspirer.

    Dernier coup de coeur cinéma

    Night Call avec Jake Gyllenhaal et Riz Ahmed, qui sont des acteurs incroyables. Et j'ai trouvé le film très fort. Jake Gyllenhaal fait vraiment peur dedans et ça passe beaucoup par ses yeux : quand tu les regardes, c'est différent du regard qu'il peut avoir dans un autre film. C'est tellement fort et puissant, et j'adore l'histoire, qui est vraiment intéressante. Ça m'a vraiment marquée et j'adore les films comme ça, ces thrillers psychologiques.

    Et après : Planetarium

    Rebecca Zlotowski est une réalisatrice que je trouve hyper forte et pour qui j'ai énormément de respect et d'admiration. Je l'adore et j'adore ses deux autres films [Belle épine et Grand central, ndlr]. C'est aussi une personne très chaleureuse qui m'a bien accueillie. Elle savait que j'avais le trac et que c'était mon premier film sérieux, puisque Yoga Hosers est une comédie [et La Danseuse a été tourné après, ndlr], donc elle a fait très attention.

    Pareil pour Natalie et le reste de l'équipe, qui a été comme une vraie famille pour moi. Beaucoup de gens de me demandent si Natalie, qui est une actrice incroyable, m'a donné des conseils, mais ça n'est pas le type de personne qui te demande de t'asseoir et te dis quoi faire. Le fait de juste la regarder jouer et se préparer pour une scène m'a beaucoup aidé.

    "Planetarium" sortira dans nos salles le 16 novembre :

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 16 septembre 2016

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