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    Fievel a 30 ans : 5 choses que vous ne saviez peut-être pas sur ce classique de l'animation

    Petit bijou d'émotion et de rire, "Fievel et le Nouveau Monde" de Don Bluth fête cette semaine ses 30 ans. C'est le moment de pénétrer les coulisses de ce récit initiatique bourré de chansons d'anthologie qui, malgré le temps, n'a pas pris une ride.

    Splendor Films

    Comment oublier les aventures de Fievel, cette petite souris juive si aventureuse et si attachante qui quittait sa Russie natale pour embarquer vers l'Amérique, terre de promesse où "il n'y a pas de chats" ? Comment ne pas avoir eu le coeur brisé lorsque Fievel, trop inconscient, disparaissait dans l'océan sous le regard de son père dévasté ?

    Sorti en 1987, Fievel et le Nouveau Monde fait partie de ces dessins-animés cultes, plus sombres et adultes que ceux qui imprégnaient alors les écrans de cinéma. Mais si l'histoire de Fievel évoque la perte, l'immigration, la persécution, la solitude et marque le passage douloureux de l'enfance à la maturité, le film aborde aussi l'amitié, la ressource dans l'adversité, la solidarité et les rêves. Le tout mâtiné d'inoubliables chansons, aussi touchantes qu'entraînantes, et d'une animation à couper le souffle.

    Derrière Fievel se cache en réalité un dissident de Disney : Don Bluth. Animateur pour le célèbre studio de 1971 à 1979, l'animateur, qui a notamment travaillé sur La Belle au bois dormant et Robin des Bois, décide, la quarantaine passée, de quitter Disney, insatisfait par la manière dont le studio est géré et animé par le désir de voler de ses propres ailes. Il est suivi par plusieurs autres animateurs (dont Gary Goldman et John Pomeroy), obligeant même Disney à retarder d'un an la production de Rox et Rouky.

    Capture d'écran

    A ce moment des années 80, le monde de l'animation n'est pas au meilleur de sa forme. Oeuvrant désormais pour leur propre studio, l'équipe de Don Bluth réalise Banjo, le chat malicieuxBrisby et le secret de Nimh et produit aussi des jeux vidéo, amenés à devenir cultes, Dragon's Lair et Space Ace.

    C'est à cette période que le petit studio est contacté par un certain Steven Spielberg. Séduit par l'univers de Brisby, ce dernier propose à Don Bluth de travailler avec lui sur un nouveau long-métrage. De cette collaboration de talents naitra donc Fievel, un dessin animé vraiment pas comme les autres...

    En Amérique, il n'y a pas de chats

    A la base, Fievel devait figurer un monde 100% animal comme celui de Robin des Bois où aucun humain n'a droit de cité. Pour autant, Bluth n'est pas très fan de cette idée qui n'est selon lui pas porteuse pour le public (il se souvenait que Robin des Bois n'avait pas suscité un enthousiasme éclatant) et préfère imaginer que le monde des animaux coexiste avec celui des hommes, comme une société souterraine dont ces derniers n'auraient pas conscience, à l'image de Bernard et Bianca.

    Le succès de Fievel sera éclatant et étonnant, puisqu'il dépassera celui du Disney de l'année, Basil détective privé, un exploit encore jamais réalisé par un studio concurrent. En revanche, Disney, marqué juste avant par la déconvenue de Taram et le Chaudron magique, sera déjà lancé sur la voie de sa renaissance, qui s'opèrera de 1989 (La petite sirène) à 1999 (Tarzan).

    De son côté, Fievel aura tout de même droit à trois suites, dans lesquelles Don Bluth ne sera pas impliqué, et même à une série à son nom. Si le succès ne sera jamais le même, la petite souris qui n'était pas de chez Disney peut se targuer d'avoir eu sa propre franchise.

    Fievel... Départ pour l'Amérique !

     

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