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    Ghost Recon : Wildlands ou le retour du maître du film d’action John McTiernan ! [SPONSORISE]

    "Ghost Recon : Wildlands" est un évènement de taille puisqu’il marque non seulement le retour de l’unité d’élite des Ghosts, mais aussi celui du réalisateur John McTiernan à la mise en scène avec deux bandes-annonces du jeu explosives.

    Laetitia Notarianni / Bestimage

    Cela faisait 14 ans qu’il n’avait plus tourné ! Si le cinéaste de 66 ans n’a derrière lui qu’une dizaine de longs-métrages, en revanche la plupart s’avère des œuvres cultes ayant largement contribué à redéfinir l’action cinématographique, telles que Predator, Piège de Cristal, A la poursuite d’Octobre rouge, Une journée en enfer ou encore Le 13ème guerrier. Il faudra désormais ajouter deux nouvelles pierres à son édifice : The Red Dot et Ruthless, deux bandes-annonces Live de Ghost Recon : Wildlands.

    Celles-ci prennent la forme de véritables films de cinéma qui montrent la violente détermination des Ghosts à rétablir la justice en combattant le cartel mexicain de la Santa Blanca. Initiées par l’agence créative DDB Paris et tournées en quelques jours près de Barcelone à l’aide d’une équipe importante, ces superproductions bénéficient du talent de John McTiernan, dont le style est ici aisément reconnaissable. A commencer par ses choix artistiques sonores puisque, passionné de musique et en particulier de tubes des années 50/60, le réalisateur choisit d’illustrer The Red Dot avec "Anoche Me Enamore" de Los Apson, reprise espagnole de «Tonight I fell in Love» (1961) signée The Tokens. Ce parti pris renvoie aux classiques «Summer in the city» (1966) de Lovin’ Spoonful qui ouvre Une journée en enfer ou encore «Long Talk Sally» (1956) de Little Richard lors du voyage en hélicoptère de l’équipe du major Dutch dans Predator.

    Ci-dessous justement, le Trailer Live "The Red Dot"...

    D’autres références sont d’ailleurs faites à ce dernier film, en particulier la longue scène de préparation puis d’assaut du camp de guerrilleros par Arnold Schwarzenegger et ses hommes. Ainsi, dans The Red Dot, l’escouade de Ghosts observe à distance la planque des narcotrafiquants pour mieux les abattre ensuite au fusil à lunettes. Tandis que dans Ruthless, les bad guys sont pulvérisés au ralenti à coups d’explosifs et de tirs de mitrailleuse. Mais ce n’est pas tout car le laser point-rouge, avec lequel joue le chat de The Red Dot et qui finit par exploser la tête du gangster tatoué, évoque directement le canon à plasma du Predator et son laser triple point-rouge (la tête de Mac en fait la douloureuse expérience dans le film). A ce titre, McTiernan se permet un clin d’œil direct au jeu puisque, parmi les bouteilles d’alcool réel sur lesquelles passe le laser, en figure une portant l’étiquette fictive «El Pozolero» («Le Marmiton»). Il s’agit en réalité du surnom de Raul Murillo, un des membres recherchés du cartel en vigueur dans Ghost Recon : Wildlands et dont la tâche consiste à faire disparaitre les cadavres. Une jolie façon d’indiquer que la vraie cible des Ghosts est cet individu puisqu’en plus c’est la seule bouteille qui n’est pas entièrement vide…

    Une mise en scène exceptionnelle

    L’éventreur dans Last Action Hero, la mère des Wendolls dans Le 13ème guerrier ou encore les frères Gruber dans Piège de cristal / Une Journée en enfer… Pas de doute, John McTiernan sait choisir ses vilains, comme en témoignent également les adversaires sans foi ni loi des Ghosts montrés dans les bandes-annonces. Parce qu’il était prévu que ceux-ci soient la plupart du temps muets à l’écran, le réalisateur a d’ailleurs privilégié l’aspect visuel en sélectionnant un casting de "gueules" qui a bénéficié de tatouages spéciaux uniquement pour le tournage. Et, histoire d’apporter une touche supplémentaire d’authenticité, certains personnages ont même été incarnés par des malfrats repentis. Le barbu avec les lunettes qui tient le briquet dans Ruthless étant, par exemple, un ancien braqueur de banque...

    Ci-dessous, le second trailer lilve, "Ruthless"...

    Par ailleurs, si les narcotrafiquants s’expriment dans leur langue d’origine sans sous-titre dans The Red Dot (sans oublier la voix-off espagnole de Ruthless), c’est un choix délibéré du cinéaste pour mieux mettre à distance le spectateur vis-à-vis de ces tristes individus. Lorsqu’il était étudiant, John McTiernan avait pris l’habitude de regarder un grand nombre de longs-métrages étrangers dépourvus de sous-titres. Cela a contribué largement à sa fascination pour le langage qui se retrouve souvent au cœur de ses films, comme dans Le 13ème guerrier où Antonio Banderas apprend la langue des vikings en les observant. C’est aussi le cas dans A la poursuite d’Octobre rouge, où la tension du face à face entre soviétiques et américains est  désamorcé lorsque Jack Ryan commence à parler russe.

    Le langage purement cinématographique cher au metteur en scène est aussi pleinement à l’œuvre. Ainsi, il recourt parfois au hors-champ pour laisser au spectateur le soin d’imaginer l’horreur de la situation, comme dans Predator (la mort inéluctable de Billy), Piège de cristal (l’assassinat d’une balle dans la tête du collègue de la femme de John McLane) et bien sûr dans Ruthless (le personnage brûlé vif). De même, l’utilisation du travelling avant en légère contre-plongée se révèle systématiquement chargé de sens chez McTiernan. Comme en témoigne, par exemple, dans A la poursuite d’Octobre rouge, le plan sur la bouche de l’officier politique, marquant la transition de la langue russe à la langue anglaise. Ou encore, dans The Red Dot, la scène au cours de laquelle les narcotrafiquants aperçoivent le laser point-rouge sur le front du personnage tatoué, signifiant alors la mort de ce dernier.

    Magnifiées par le travail du directeur de la photographie Jeff Cronenweth, collaborateur régulier de David Fincher, notamment sur Fight Club et The Game, ces deux bandes-annonces « live » de Ghost Recon : Wildlands sont à marquer au final d’une pierre blanche. Puisqu’elles mettent d’abord en perspective un jeu vidéo d’exception par sa maturité, son gameplay (en solo ou coopératif online à quatre joueurs) et sa profondeur (le plus grand monde ouvert jamais créé par Ubisoft et représentant la Bolivie dans un futur proche). Mais aussi parce qu’elles marquent le retour au premier plan de John McTiernan, l’un des plus grands réalisateurs de films d’action contemporains.

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