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    Cannes 2017 : Gérard Depardieu, Abel Ferrara, Bruno Dumont... Les films de la Quinzaine des réalisateurs

    Claire Denis, Philippe Garrel, Abel Ferrara, Amos Gitaï... La sélection de la Quinzaine des Réalisateurs vient d'être dévoilée. Découvrez la liste des films présentés dans cette catégorie.

    Quinzaine des Réalisateurs

    Une semaine après la Sélection officielle de Thierry Frémaux, c'est au tour d'Edouard Waintrop, sélectionneur de la Quinzaine des réalisateurs, de dévoiler les longs et cours métrages qui seront présentés cette année, du 18 au 28 mai, à la Quinzaine. De nombreuses personnalités sont attendues, dont Juliette Binoche, Gérard Depardieu, Vanessa Paradis, François Damiens ou encore Imogene Poots. Parmi les grandes signatures, la Quinzaine accueillera notamment Claire Denis, Sean Baker, Abel Ferrara, Bruno Dumont ou encore Philippe Garrel.

    LES CHIFFRES-CLES

    • 1 649 longs métrages visionnés
    • 1 679 courts métrages visionnés
    • 19 longs métrages en sélection (5 premiers films, 5 films français, 5 films américains, 3 films italiens)
    • 10 courts métrages en sélection
    • 7 films de réalisatrices
    The Department of Motion Pictures

    FILM D'OUVERTURE / CLOTURE

    Juliette Binoche, Valéria Bruni Tedeschi, Gérard Depardieu, Bruno Podalydès, Xavier Beauvois, Nicolas Duvauchelle… L’ouverture de la Quinzaine des Réalisateurs accueillera un parterre de stars, autour de la réalisatrice Claire Denis. Alors qu’on attendait d’elle son film de SF aux Etats-Unis avec Robert Pattinson, la cinéaste a mis en stand-by ce projet au profit de cet autre film, pour l’instant très intrigant. Le synopsis n’est pas encore connu ; simplement sait-on qu’il s’agit de l'adaptation de l'essai Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes, sous la forme d’une comédie ! Claire Denis est venue de nombreuses fois à Cannes, la dernière fois étant il y cinq ans, pour Les Salauds avec Vincent Lindon et Chiara Mastroianni.

    Edouard Waintrop, sélectionneur de la Quinzaine, nous promet une clôture "en apothéose" avec un "film qui a bougé le public à Sundance". Il s’agit d’un premier long métrage de Geremy Jasper, "sur la jeunesse américaine d’aujourd’hui, sur des gens qui vivent dans les petites villes, sur leurs rêves, sur le rap". Un film très dynamique porté par Danielle Macdonald, "un nouveau phénomène" venue d'Australie.

    LA SELECTION DE LONGS METRAGES

    Deux ans après le drame Mediterranea, qui décrivait la vie d'un réfugié dans le sud de l'Italie, le jeune scénariste et réalisateur italien Jonas Carpignano revient à Cannes avec une adaptation de son propre court métrage, présenté sur la Croisette en 2014 et récompensé du Prix Découverte Sony CineAlta. Pour cette troisième invitation cannoise donc, le cinéaste raconte le passage à l'âge adulte d'une garçon de 14 ans dans une communauté gitane.

    Ce documentaire retrace la tournée d’Abel Ferrara et de son groupe de musique, ainsi que son passage à la Cinémathèque de Toulouse. C'est le retour de Ferrara à Cannes, puisqu'il avait déjà été nommé à la Palme d'Or en 1993 pour Body Snatchers, et s'était retrouvé en compétition à Un Certain Regard avec Christmas en 2001. Sans oublier la projection "sauvage" de Welcome to New York en 2014, adapté de l’affaire DSK.

    Après avoir fait l’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs en 2015 avec L’Ombre des femmes, Philippe Garrel est de retour en 2017 avec un film co-écrit avec Jean-Claude Carrière. Le cinéaste y met en scène sa fille Esther Garrel face à Éric Caravaca et Louise Chevillotte et raconte la surprise d’une jeune femme qui découvre, en retournant chez son père, qu’il vit désormais avec une compagne qui pourrait être sa fille.

    • Bushwick de Cary Murnion & Jonathan Milott

    Conte distopique racontant l'Amérique d'aujourd'hui en mettant en scène une guerre civile dans le quartier new-yorkais du même nom, ce film qui permettra peut-être au colosse Dave Bautista, le Drax des Gardiens de la Galaxie, de venir faire un petit tour sur la Croisette. A noter que dans la foulée de sa sélection à la Quinzaine, le long métrage a été acheté par Netflix pour une exploitation en dehors des Etats-Unis.

    Premier film du réalisateur italien Roberto De Paolis, ce long métrage suit l'histoire d'amour entre Agnese, une adolescente issue d'une famille religieuse, et Stefano, un jeune homme au passé tumultueux. Radicalement opposés, ces Romeo et Juliette modernes vont néanmoins se laisser guider par leurs sentiments, s'engageant dans un chemin dont l'issue tragique ne fait aucun doute...

    Sean Baker s'était fait remarquer en 2015 avec Tangerine qui suivait deux prostituées transgenres dans les rues de Los Angeles. Ce film haut en couleurs filmé intégralement avec un iPhone était reparti avec le Prix du Jury au Festival de Deauville après avoir été présenté à Sundance, passage obligé des productions indépendantes américaines. Avec son nouvel opus, situé à la marge de Disneyland en Floride, le réalisateur débarque sur la Croisette pour la première fois et livre un regard à hauteur d'enfants sur l'Amérique des déclassés. Au casting figurent des visages connus de la Quinzaine : Willem Dafoe, venu l'an dernier faire la clôture avec Dog Eat Dog, Caleb Landry Jones qui a présenté Queen and Country en 2014 et enfin Macon Blair, vu dans Blue Ruin (2013) et Green Room (2015).

    • Frost de Sharunas Bartas

    La Compétition se refuse peut-être à lui, mais Sharunas Bartas n'en est pas moins un habitué de Cannes, et notamment de la Quinzaine des Réalisateurs, dans laquelle il concourt pour la troisième fois après Septyni nematomi zmones (2005) et Peace To Us In Our Dreams (2015). Toujours reparti bredouille de la Croisette, il va tenter d'inverser la tendance grâce à Vanessa Paradis et un film "très étonnant qui détonne avec le reste de son oeuvre", comme annoncé pendant la conférence de presse. Traversé par "des images et des paroles que l'on n'oublie pas" et en lien direct avec l'actualité, le long métrage nous conduira entre la Lituanie et l'Ukraine, au plus près de la guerre en compagnie d'un jeune homme et deux journalistes.

    Rungano Nyoni, cinéaste zambienne, met ici en scène son premier long-métrage. La réalisatrice nous raconte l'histoire d'une fillette de 8 ans, Shula, accusée de sorcellerie et emprisonnée dans un camp de sorcières en Zambie. Le casting est composé de comédiens non-professionnels, notamment la petite Maggie Mulubwa dans le rôle principal. Avant de réaliser ce premier film, Rungano Nyoni a vu ses courts-métrages projetés dans plus de 400 festivals internationaux, dont Cannes, Toronto, Rotterdam, Londres, Locarno et Tribeca.

    Surprenant et atypique, le réalisateur ch'ti nous le prouve encore avec ce long métrage adapté de l'oeuvre de Charles Péguy, grand écrivain réputé pour son mysticisme et son patriotisme. Certes, Bruno Dumont poursuit dans la veine du film d'époque, genre précédemment abordé avec Camille Claudel, 1915 (2010) et Ma Loute (2016), mais cette fois-ci en ayant recours à un casting de non professionnels. Sans aucun doute la façon la plus moderne de traiter de la jeunesse de la Pucelle d'Orléans, avec force naturel et spontanéité.

    Trois ans après le film collectif Les Ponts de Sarajevo, présenté en Séance Spéciale, Leonardo di Costanzo revient sur la Croisette. Via ce nouveau film, le réalisateur nous entraîne dans les quartiers pauvres de Naples, un milieu qu'il connaît bien pour y avoir situé son premier long métrage de fiction, L'Intervallo (primé au Festival de Venise). L'intrigue de L'Intrusa suit une femme courageuse à la tête d'une association qui cherche à venir en aide aux enfants pauvres en les éloignant de la Camorra. Mais les choses se gâtent lorsque Maria, jeune épouse d'un tueur en prison pour le meurtre d'un innocent, trouve refuge et hospitalité dans ce centre.

    Premier film de Natalia Santa, le long métrage est né au gré des pérégrinations de la jeune cinéaste dans les rues de Bogota, capitale de la Colombie. Ce portrait d'une ville en plein mutation, à la lisière du documentaire, entend donner la parole aux oubliés du "progrès". Son scénario a déjà été salué dans plusieurs festivals à travers le monde.

    Mouly Surya, jeune cinéaste indonésienne dont le second long métrage avait déjà été présenté à Sundance, consacre son troisième long métrage à une histoire vraie : celle de Marlina, une veuve vivant à Sumba en Indonésie et dont l’existence se retrouve totalement bouleversée par la visite de Markus, un voleur qu’elle tue lorsqu’il vient cambrioler sa maison.

    Jeune réalisateur-scénariste français brillamment diplômé de la prestigieuse Tisch School of the Arts de New York, Vladimir de Fontenay a d'abord travaillé pour Alain Chabat et sur le film Si tu meurs je te Tue d’Hineer Salem, avant de réaliser La balle au prisonnier, un court métrage inspiré de la vie du fameux scénariste Gérard Brach. En 2013, il signait un court-métrage percutant présenté au Festival de Clermont Ferrand : Mobile Homes. En 13 min, le film relatait la douloureuse histoire d'une jeune fille forcée à se prostituer sur des aires d’autoroute par son ancien petit ami, essayant de s’échapper lorsqu’elle réalisait qu’elle allait être séparée de son fils. Travaillant depuis sur l'adaptation de son court en long, notamment sous le nom provisoire de Vapor Girl, Vladimir de Fontenay foulera pour la première fois les planches cannoise avec ce film.

    • Nothingwood de Sonia Kronlund (1er film - documentaire)

    Avec ce premier long métrage attendu en salles le 14 juin, la documentariste française Sonia Kronlund, qui produit et anime également l'émission de radio Les Pieds sur terre sur France Culture depuis 2002, propose de nous faire découvrir l'Afghanistan sous un regard inédit, à travers le parcours de Salim Shaheen. Un homme qui n'est autre que l'acteur-réalisateur-producteur le plus populaire et le plus prolifique du pays, avec déjà 110 films à son actif, et qu'elle filme alors que cet amoureux du cinéma s'apprête à en tourner un 111e. Le récit d'une vie passée à accomplir un rêve d'enfant, dans un pays en guerre depuis plus de trente ans.

    Il s'agit du troisième long-métrage de la réalisatrice Carine Tardieu, après La Tête de maman et Du vent dans mes mollets, et sa première sélection à Cannes. Le film met en scène François Damiens dans le rôle d'un homme qui s'aperçoit que la femme dont il tombe amoureux (Cécile de France) est en fait sa demi-soeur. Edouard Waintrop, délégué général de la Quinzaine des Réalisateurs, annonce "une formidable comédie populaire, que nous sommes très heureux de vous montrer".

    Après avoir survécu à une blessure à la tête qui faillit lui être fatale, un jeune cowboy entreprend la quête d'une nouvelle identité et découvre ce que cela signifie d'être un homme au cœur de l'Amérique. Il s’agit du second film de la réalisatrice Chloé Zhao après l'intéressant Les Chansons que mes frères m’ont apprises, déjà présenté à la Quinzaine en 2015.

    Première Quinzaine des réalisateurs pour Amos Gitaï, déjà venu au Festival de Cannes en compétition officielle à quatre reprise avec Kadosh Sacre, Kippour, Kedma et Free Zone. Il présente cette année un documentaire sur les relations entre Israël et Palestine, qui emprunte son nom à une œuvre de jeunesse du cinéaste : Yoman Sadeh (1982, Field Diary en anglais, Journal de campagne en français).

    COURTS METRAGES

    • Água Mole de Laura Goncalves & Alexandra Ramires
    • La Bouche de Camilo Restrepo
    • Copa-Loca de Christos Massalas
    • Crème de menthe de David Philippe Gagné & Jean-Marc E. Roy
    • Farpoes, Baldios de Marta Mateus
    • Min Borda de Niki Lindroth von Bahr
    • Nada de Gabriel Martins
    • Retour à Genoa City de Benoit Grimalt
    • Tijuana Tales de Jean-Charles Hue
    • Tresnje (Cherries) de Dubravka Turić

    Cannes 2017 : Le Redoutable, Les Proies, Okja... Les films de la sélection officielle

    Cannes 2017 : Le Redoutable, Les Proies, Okja... Les films de la sélection officielle en images !
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