C’est par petites phrases intrigantes que Sergei Loznitsa s’est adressé à la presse ce jeudi 25 mai 2017 à Cannes, pour présenter Une femme douce. "Mes documentaires sont un peu des films de fiction", lance-t-il dès la première question, sans préciser tout à fait sa pensée. Près d’un demi-siècle après Robert Bresson, son adaptation de Dostoïevski étonne, intrigue et déroute, surtout les journalistes qui y voient une dénonciation du régime Russe.
"Mon film ne désigne personne en particulier. Chacun d'entre nous est responsable de ce qui se passe", précise le cinéaste qui préfère parler de son chef opérateur que de ses propres intensions d’artiste : "Oleg Mutu est l'un des meilleurs directeurs de la photographie au monde". Mais Sergei Loznitsa, peu à son aise dans l’exercice, s’applique ensuite à botter en touche.
Cannes 2017 : quel film de la Sélection officielle mérite la Palme de la plus belle affiche ?Heureusement, la productrice Carine Leblanc sera plus généreuse en informations : "La scène d'orgie est un vrai moment de cinéma. Elle a été formidable à tourner." Le comédien Valeriu Andriuta a aussi précisé comment le cinéaste se prépare avec ses comédiens : "On a répété pas à pas jusqu'à ce qu'on soit satisfait de ce qu'on allait tourner".
La conférence de presse d’Une femme douce n’a malheureusement pas su lever le mystère sur ce candidat à la Palme d’Or venu d’Ukraine et qui n’a pas su embrasser la critique au Festival de Cannes.
Découvrez la bande annonce d’Une femme douce de Sergei Loznitsa
