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    Barry Seal : American Traffic : savez-vous que Tom Cruise pilote réellement les avions ?
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    Barry Seal : American Traffic sort en salles ce mercredi. L'occasion de découvrir des extraits et secrets de tournage autour du long-métrage mis en scène par Doug Liman.

    Barry Seal : American Traffic - Sortie le 13 septembre

    Réalisé par Doug Liman avec Tom CruiseSarah WrightDomhnall Gleeson

    DE QUOI ÇA PARLE ?

    L'histoire vraie de Barry Seal, un pilote arnaqueur recruté de manière inattendue par la CIA afin de mener à bien l'une des plus grosses opérations secrètes de l'histoire des Etats-Unis.

    AU COEUR DE MEDELLIN...

    Pour raconter cette incroyable histoire vraie, Doug Liman a posé sa caméra au cœur de Medellin même, ville colombienne toujours marquée par Pablo Escobar, pour tourner ce biopic. Pour tourner les scènes qui se déroulent en Amérique latine, l’équipe se rendit en Colombie au cours du mois d’août 2015. Tom Cruise, Sarah Wright, Domhnall Gleeson et Alejandro Edda, qui avaient déjà tous tourné ensemble à Atlanta, étaient du voyage, flanqués naturellement du réalisateur, du scénariste et des producteurs.

    Ils furent rejoints sur place par les acteurs colombiens, dont Mauricio Mejía, qui interprète pour la troisième fois de sa carrière, après deux séries colombiennes (« El Chapo », 2017 et « La Viuda Negra », 2014), le célèbre baron de la drogue Pablo Escobar. "Les paysages colombiens sont très variés et nous ont permis d’y tourner des scènes censées se dérouler au Panama, au Nicaragua et au Costa Rica. Nous avons trouvé des pistes d’atterrissage et des environnements qui correspondaient exactement à ceux que nous recherchions pour illustrer ces pays. Nous avons parcouru la Colombie en long en large et en travers à bord d’une armada de petits avions", nous explique Doug Liman.

    ...ET TOURNAGE AUX USA

    Barry Seal American Traffic suit la famille Seal de la fin des années 70 à 1986, période durant laquelle on voit s’amasser leur fortune. 1981 est une année charnière pour eux, lorsqu’ils doivent lever le camp au milieu de la nuit, déménageant de Bâton Rouge (Louisiane) à Mena (Arkansas), avec l’aide de la CIA qui permet ainsi à Barry de mener ses opérations à l’abri des regards indiscrets des autorités fédérales et de l’état. Avec un mois de temps alloué et une bonne dose de magie cinématographique, le chef décorateur Dan Weil et son équipe transformèrent la petite ville de Ball Ground, dans l’état de Géorgie, en Mena, version 1981. L’équipe du film, comptant plus de 300 personnes, investit Ball Ground cinq semaines durant. Cette petite communauté de 1900 âmes se situe dans le comté de Cherokee, à une heure de route environ du centre d’Atlanta. Avec la chaîne des Appalaches en toile de fond, l’équipe tourna au centre-ville de Ball Ground, à l’aéroport du comté, et dans une maison située aux alentours, dans la ville de Cumming.

    GENESE DU PROJET

    En 2012, Doug Davison, de la société Quadrant Pictures, était à la recherche de nouvelles idées de films à développer. Il rencontre le scénariste novice Gary Spinelli. Après quelques pitches dont aucun ne semble enthousiasmer le producteur, Spinelli mentionne une dernière idée sur laquelle il travaille alors. Ayant récemment vu Argo, il s’était alors penché sur un autre scandale qui avait explosé à la même époque et qui impliquait la CIA. Après quelques recherches sur les acteurs-clés de l’affaire, il découvre alors l’existence de Barry Seal, un personnage fascinant de l’histoire récente des États-Unis, dont le bagou et le zèle avaient marqué tous ceux qui l’avaient rencontré. "Gary a commencé à me décrire en substance l’histoire de Barry et le déroulement de ses aventures. L’homme n’était pas juste un trafiquant, c’était un mari et un père de famille aimant qui menait une double vie", se souvient le producteur. "Le genre d’histoire que j’avais clairement envie de raconter."

    DENICHER DES VOITURES...

    La mission de dénicher les voitures d’époque revint au coordinateur des véhicules Tim Woods, qui chercha tous azimuts, dans la région d’Atlanta, comme sur E-Bay ou Craigslist. Naturellement, les belles américains ne devaient avoir subi aucune modifi cation. Un des objets de sa quête : le modèle Trans-Am légendaire, apparu dans le film Cours après moi Shérif (1977), avec Burt Reynolds. Pour briller à l’écran et permettre aux acteurs de travailler en toute sécurité, ces voitures de 30 ans (et plus) furent repeintes et largement révisées. Le reste de l’équipe ne put que constater l’excellente remise en état de ces voitures mythiques, dont une Corvette Stingray de 1970 (bleu marine avec intérieurs noirs), un Cadillac Seville de 1982 (deux tons de bleu) que Barry Seal offre à Lucy Seal, et une Mercedes 450 SL de 1984 (crème).

    Les autres véhicules du film incluent la Ford Pinto de Judy Downing, l’AMC Gremlin verte de JB, le minibus Volkswagen des Snowbirds, la Ford LTD marron de McCall et toutes les voitures de police d’époque. En plus des voitures sélectionnées par Tim Woods, les figurants étaient encouragés à venir avec leurs propres véhicules vintage, et certains de ces bijoux d’un autre temps sont fièrement présentés par leurs propriétaires dans le film.

    ...ET DES AVIONS !

    Pilotes confirmés et passionnés, Doug Liman et Tom Cruise étaient particulièrement attachés à la place et à l’utilisation des avions dans le film. L’habileté de la star a largement impressionné son réalisateur : "Tom a accompli lui-même toutes les scènes de vol, il a même acheminé un de nos avions jusqu’en Colombie. Ce sont de petits appareils, et on pourrait se dire : tu parles d’un coup ! Mais c’est justement le genre d’avions que Barry pilotait. Il faisait des vols de 10 heures dans de petits coucous. Barry partait avec des réserves de carburant, Tom a lui fait des escales pour se ravitailler. Pas moi, j’ai pris un vol Delta !" Quant au coordinateur aérien Frederic North, qui a oeuvré sur plus d’une centaine de films, il déclare : "c’était une nouvelle expérience pour moi, de travailler avec un acteur principal qui a un tel savoir-faire et une telle passion pour l’aviation. Tom était bien conscient que Barry Seal avait l’habitude de voler à basse altitude, et il était tout à fait prêt à relever le défi".

    Il revenait à Fred North de trouver les différents appareils requis, tous fabriqués entre 1967 et 1975. Dans le film, Tom Cruise pilote ainsi un Aerostar 600 à six places, et un Cassna 414, contenant jusqu’à 8 passagers. Il avait toujours Doug Liman pour co-pilote. Mais la véritable star du film est le Fairchild C-123, surnommé la « grosse dame » et prêté par le musée de l’aviation de Beaver County, en Pennsylvanie. Cet appareil, également surnommé le « cochon du tonnerre », pèse 16 tonnes à vide et peut voler à une vitesse maximale de 367 km/h. Il a été retiré de la circulation en 1981.

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