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    Ce soir à la télé : "Les Espions qui venaient d'Hollywood" de Julia et Clara Kuperberg

    A l'origine de nombreux documentaires sur l'âge d'or hollywoodien, les sœurs Kuperberg reviennent avec un nouveau film, "Les Espions qui venaient d'Hollywood", diffusé ce soir sur OCS Géants. Rencontre avec ces réalisatrices passionnées.

    AlloCiné : Une nouvelle fois, vous dévoilez au grand jour un pan méconnu de l’histoire hollywoodienne. Comment avez-vous découvert le récit de ces Espions d’Hollywood ?

    Julia et Clara Kuperberg : C'est en allant au Musée de L'Espionnage à Washington que nous avons découvert une salle dédiée aux célébrités qui avaient été des espions pour l'OSS (l'ancêtre de la CIA). Sur les murs, des portraits de Cary Grant, Greta Garbo et bien d’autres. Nous avons tout de suite eu envie d’en savoir davantage. Nous avons alors découvert qu'en 2008, les archives nationales avaient déclassifiées 35 000 dossiers personnels classés top secret et que l'OSS avaient employé près de 24 000 personnes, parmi elles des noms plus que surprenants.

    Marlene Dietrich, Greta Garbo, Cary Grant… Pourquoi l’OSS a-t-elle recruté des stars en haut de l’affiche pour jouer les espions ?

    Plus c'est gros, plus on y croit ! Ces stars pouvaient voyager partout sans jamais être fouillées ! Les plus grands généraux nazis rêvaient de passer une soirée avec elle. Ces acteurs, actrices étaient invités partout et pouvaient alors écouter, repérer et transmettre les informations à l'OSS, qui aurait eu beaucoup plus de mal à les obtenir sans ces espions. Une couverture idéale !

    Wichita Films

    Dans votre documentaire, l’historien Tony Maietta affirme que "Les stars de Hollywood échappent à toutes les règles". L’affaire Weinstein aujourd’hui aurait tendance à lui donner raison. Le courage n’aurait-il pas déserté les studios au fil des ans, laissant place à une vaste hypocrisie ?

    Quand Tony Maietta dit cette phrase, il ne fait bien évidemment pas référence à des affaires criminelles mais plus à un passe-droit qui leur permettait ainsi de passer les frontières, de voyager de pays en pays sans avoir les mêmes contrôles.

    La dernière fois que l’on s’est rencontrées, c’était pour votre documentaire "Et la femme créa Hollywood". A l’époque, vous travailliez sur un projet de série télé, consacré à ces réalisatrices et productrices. Un projet que l’on se tarde de découvrir… Où en êtes-vous aujourd’hui ?

    Il est bien avancé, nous travaillons avec une productrice à Los Angeles et des auteurs. C’est un projet qui nous tient particulièrement à cœur, lorsque nous avons tourné ce documentaire, personne n’avait entendu parlé de ces femmes pionnières à Hollywood, aujourd’hui, elles sont davantage mises en lumière et elles méritent d’être à l’honneur, à travers une fiction.

    Fred Basset

    Dernière question : avez-vous déjà une idée du sujet de votre prochain documentaire ?

    Nous avons réalisé un portrait de Gene Tierney sélectionné au Festival Lumière en ce moment. Et nous sommes en train de monter un grand portrait de Douglas Fairbanks Sr. pour Arte.

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