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    Madame : 7 questions express à la réalisatrice Amanda Sthers

    L'auteure Amanda Sthers sort son deuxième film "Madame" avec Rossy de Palma et Toni Collette. Elle a répondu à nos questions sur cette rencontre improbable en forme de comédie grinçante...

    Synopsis de Madame : Anne et Bob, un couple d’américains fortunés récemment installé à Paris, s’apprêtent à donner un grand dîner, et convient douze invités triés sur le volet, réunissant la haute société anglaise, française et américaine. Mais lorsque Anne réalise qu’un treizième couvert est posé pour Steven, le fils du premier mariage de Bob, elle panique : pour cet événement mondain, hors de question de provoquer le mauvais sort ! Elle demande à Maria, sa domestique, d’enfiler une robe et de se faire passer pour une riche amie espagnole. Maria se retrouve assise à côté de David, un expert en art issu de la noblesse britannique. Aussi quand, sous le charme de Maria, il la recontacte le lendemain, révéler sa véritable identité est impossible. Une romance commence, qui va faire trembler les valeurs élitistes et le mariage d’Anne. A moins que cette dernière n’arrive à l’étouffer…

    AlloCiné : Toni Collette & Rossy de Palma forment un duo étonnant dans Madame. Comment vous est venue l'idée de les associer ?

    Amanda Sthers : J’ai vraiment écrit pour Rossy de Palma qui est une amie et avec laquelle je voulais travailler. Ensemble nous nous sommes demandées quel serait le « dream cast »... J’ai envoyé le scénario à Toni Collette comme une bouteille à la mer. Et je n’en reviens toujours pas qu'elle ait accepté ! 

    On voit assez peu de films en France avec deux femmes, qui plus est d'âge mûr, dans les deux rôles principaux. Est-ce que c'était important pour vous ?

    En France et ailleurs, les femmes sont sous représentées. Je n’y avais pas pensé en amont mais a posteriori, oui, cela me semble important. Surtout le destin d’une femme amoureuse dans les yeux d’une femme réalisatrice.

    Le personnage de Rossy de Palma, Maria, semble être le symbole des questions qui se posent en France aujourd'hui autour de l'intégration, de la mixité sociale et de l'éternelle lutte des classes. Que vouliez-vous dire à travers elle ?

    Que la France a, contrairement aux États Unis, installé un ascenseur social. Il est important, voire salutaire, de faire en sorte qu’il fonctionne ! 

    Paris est centrale dans le film. Est-ce que le fait de vivre à Los Angeles aujourd'hui vous a fait voir la ville différemment et a influencé votre façon de la filmer ?

    J’aime Paris. Sans doute est-ce encore plus fort quand on quitte un lieu familier car on le redécouvre. C’était pour moi comme un personnage du film. 

    Vous avez déjà présenté le film en Australie cet été. On y retrouve des acteurs de nombreuses nationalités (américain, français, espagnol, anglais). Est-ce que vous vouliez faire un film qui puisse parler au monde entier, s'exporter ?

    C’est à mon sens un film très international. Il sort dans plus de 80 pays. Je pense que son sujet est universel et ce tournage était une joyeuse tour de Babel.

    Pouvez-vous nous parler de votre prochain film, Holy Lands, qui possède lui aussi une distribution assez exceptionnelle ?

    C’est l’adaptation d’un de mes romans « les terres saintes ». Un film sur une famille dysfonctionnelle dont les parents sont James Caan et Rosanna Arquette. C’est un tournage en Israël qui m’a changée... 

    Vous vivez aux Etats-Unis. Vous savez combien les séries là-bas ont pris le pouvoir. Est-ce qu'en écrire une vous intéresserait ?

    Oui ! Énormément ! Plus que pour l’effet de mode parce qu’il y a quelque chose de proche de la temporalité d’un roman dans les séries. La possibilité de prendre son temps pour installer des personnages et une intrigue.

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