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    Les Innocents : Tomer Sisley revient sur le coup de théâtre de l'épisode 3 [INTERVIEW]

    TF1 poursuit ce soir la diffusion de la série "Les Innocents" avec les épisodes 3 et 4. Nous avons rencontré Tomer Sisley qui nous a parlé de son rôle de tueur froid et méthodique et du twist qui rebat les cartes à la fin de l'épisode 3...

    François Lefebvre / TF1 / Terence Films

    Attention, l'interview qui suit contient quelques spoilers sur la fin de l'épisode 3 des Innocents, diffusé ce jeudi soir à 21h sur TF1 ! Si vous ne l'avez pas encore vu et que vous ne voulez rien savoir, passez votre chemin !!

    AlloCiné : Le troisième épisode des Innocents se termine par un twist assez inattendu concernant votre personnage. Vous étiez au courant dès le début, afin de pouvoir construire le rôle au mieux, ou vous avez reçu les scénarios des 6 épisodes au fur et à mesure du tournage ?

    Tomer Sisley : J’ai lu les 6 épisodes avant d’accepter. Et c’est ça qui était excitant pour moi. De pouvoir jouer cet animal un peu sans concession. Ce mec qui se retrouve à jouer un rôle en tant que nouveau chef de la police. Et il est efficace en plus en tant que chef que police. S’il n'avait pas eu cette histoire au cul, s’il n’avait pas été pédophile, il aurait probablement été un bon flic. Ce qui était intéressant pour moi c’était de jouer cette machine, qui sait où il va. Il ne lâche rien, il est prêt à faire tout ce qu’il y a de plus amoral pour se protéger. Et petit à petit, quand l’étau commence à se resserrer autour de lui, on le voit commencer à perdre pied. Peut-être qu’il n'est pas si fort que ça en fait. Je trouvais ça très intéressant à faire.

    Le fait que ce soit l’adaptation de Témoin sous silence, une série norvégienne, ça ne vous a pas freiné ?

    Non, je m’en fichais. En plus je n’ai pas vu la série originale. Peut-être que si j’avais vu la série norvégienne et que je l’avais adorée, ça aurait pu me poser problème. Mais quand on m’a dit que c’était une adaptation je ne voulais surtout pas la voir pour ne pas être influencé. Et le personnage était vraiment excitant, ce n’est pas quelque chose que j’ai déjà fait. Il y a des nuances dans ce personnages que je n'avais encore jamais jouées. Il est tout sauf lisse.

    La série ne fonctionne pas sur le principe du "whodunit", on sait dès le départ qui est le tueur, un peu à la manière de Columbo. Et pourtant ça marche. Qu’est-ce qui fait que selon vous ça fonctionne aussi bien ?

    Ce qui marche c’est que le scénario est extrêmement bien écrit, bien ficelé. Il n’y a rien qui se passe par hasard, rien qui ne sert à rien. Tout est lié. Et dans la structure, ce qui fonctionne, c’est que même si on sait dès le départ qui est le méchant, on se pose quand même tout un tas de questions. On ne sait pas pourquoi. Pourquoi il se retrouve là ? On comprend au fur et à mesure que l’histoire avance qu’il est lié avec tel ou tel personnage. On reconstitue le puzzle petit à petit. Et puis il y a cette surprise qui arrive à la fin du troisième épisode et qui est très orginale. Le fait qu’on apprenne qu'il est le nouveau chef de la police. Et à partir de là, tout l’intérêt c’est "Comment il va faire ? Est-ce qu’il va s’en sortir ou pas ?".

    Et ce qui était vraiment jouissif c’est que même quand il est flic, il est sans concession. Je pense que le public ne peut pas savoir où va aller l’histoire car mon personnage est tellement froid, il ne recule tellement devant rien, que tout est possible. L’intrigue fonctionne donc jusqu’au bout. Il est tellement plein de ressources. Ce qui m’a plu c’est que rien n’est tiède. Quand il est froid il est froid jusqu’au bout. Et quand il a besoin de quelque chose, il sait jouer de son charme, de son petit sourire, pour l’obtenir.

    François Lefebvre / TF1 / Terence Films

    On est très loin du registre de Coup de foudre à Noël, diffusé en décembre sur TF1. Vous êtes plus à l’aise dans quel registre ? Le thriller ou la comédie romantique ?

    Oui, on est très loin de Coup de foudre à Noël, c'est vrai. Mais je suis à l’aise dans les deux registres. C’est pour ça que j’ai choisi ce métier, pour jouer des rôles très différents. (…) Mais c’est vrai qu’en comédie romantique j’ai cherché très longtemps un rôle au cinéma et je n’ai pas trouvé. La comédie romantique c’est un genre très difficile à écrire. Et là tout à coup, l’occasion de le faire avec Julie de Bona, en Laponie, avec une histoire très familiale autour de Noël, tout ça c’était très sexy. J’ai beaucoup aimé tourner ce téléfilm.

    Le fait que Les Innocents soit une mini-série de 6 épisodes, sans suite prévue, c’est quelque chose que vous aimez bien, qui vous a aidé à vous décider ?

    Oui c’est super car on sait où on va. On connaît le début, le milieu et la fin. Pas de saison 2, pas de "Je ne sais pas ce que je vais devenir". On est fixé dès le début.

    Vous allez prochainement tourner le pilote d’une potentielle série pour TF1. Vous n’êtes donc pas non plus totalement contre une série qui pourrait durer sur le long cours ?

    Non, si la série est intéressante, ça ne me pose pas de problème. Il faut juste que j’y trouve mon compte. Il faut que je prenne du plaisir à le faire et que je puisse faire d’autres choses à côté.

    Vous avez d’autres projets dont vous pouvez nous parler ?

    Je débute bientôt le tournage de Philharmonia, une mini-série [pour France 2]. Sinon je viens de terminer le tournage à Toronto de Lucky Day, un film de Roger Avary, qui est le co-scénariste de Pulp Fiction et de True Romance. Et je suis en train de terminer d’écrire un long-métrage.

    La diffusion de la mini-série Les Innocents s'achève jeudi prochain sur TF1 avec les deux derniers épisodes.

    Odile Vuillemin, Barbara Cabrita, Cyril Gueï, Victor Meutelet... dans quoi avez déjà vu les acteurs des Innocents ?

    Les Innocents : dans quoi avez-vous déjà vu les acteurs de la série de TF1 ?

     

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