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    La Weinstein Company évite finalement la faillite; une nouvelle société va être créée
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Alors que la Weinstein Company annonçait il y a quelques jours ne pas avoir d'autre choix que de se déclarer en faillite faute d'un accord financier, un deal a finalement pu être signé pour une reprise du studio.

    DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE

    En recherche d'un repreneur depuis quelques mois, prise dans l'oeil du cyclone déclenché par le scandale autour de son fondateur Harvey Weinstein, la Weinstein Company annonçait dans un communiqué dimanche 25 février au soir devoir se déclarer en faillite. "The Weinstein Company était engagée dans un processus actif de vente afin de préserver les actifs et les emplois. [...] Ces discussions se sont terminées aujourd’hui sans accord signé. [...] Nous n'avons d’autre choix que de choisir la seule option viable pour maximiser ce qu’il reste de la valeur de la compagnie : une procédure de faillite" précisait le communiqué.

    Le studio était en effet en discussion pour être repris par un groupe d’investisseurs mené par une ancienne membre de l’administration Obama, Maria Contreras-Sweet, soutenue par les investisseurs Ronald Burkle et Lantern Asset Management, une société de capital investissement de Dallas. Le conseil d'administration de la Weinstein Company avait d'ailleurs des mots durs concernant celle-ci : "en se basant sur les événements de la semaine dernière, [...] nous en arrivons à la conclusion que votre plan pour racheter la société était totalement illusoire. [...] En dépit de vos précédentes déclarations, il est tout simplement impossible d'éviter la conclusion qui est que vous n'avez aucunement l'intention de signer un accord, ni aucun désir de sauver des assets de valeurs ainsi que des emplois".

    Sauvetage in extremis

    Il faut croire que sonner le tocsin a été favorable : un accord a finalement pu être trouvé. "Notre équipe est heureuse d’annoncer que nous avons franchi un pas important et trouvé un accord pour acheter des actifs de la Weinstein Company afin de lancer une nouvelle société, avec un nouveau conseil d’administration et une nouvelle vision incarnant les principes que nous défendons depuis le début du processus à l’automne", a déclaré la responsable, Maria Contreras-Sweet, dans un communiqué, jeudi soir. Et d'ajouter : "Ces principes n’ont jamais varié et consistent à bâtir un studio de cinéma mené par un conseil composé d’une majorité de femmes indépendantes", à "sauver 150 emplois", et "créer un fonds de compensation des victimes".

    On ignore le montant de l’opération financière de cette reprise. Jusque-là, le projet était évalué à 500 millions de dollars, dont 225 millions de dollars de reprise de dettes. Toutefois, Maria Contreras-Sweet a précisé vouloir créer un fonds de compensation pour les victimes présumées d'Harvey Weinstein. Celui-ci sera doté de 80 à 90 millions de dollars, selon une source citée par l'agence Reuters. Tout en saluant l'aboutissement des négociations, le procureur de New York Eric Schneiderman reste vigilant et maintient sa plainte au civil. "Nous allons travailler avec les parties dans les semaines à venir pour s'assurer qu'elles honorent leurs engagements avant la signature définitive", a-t-il indiqué.

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