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    On a vu The Terror, la série horrifique de Ridley Scott adaptée d'une histoire vraie

    Amazon Prime Video propose en US+24 tous les lundis la série The Terror, produite par Ridley Scott, qui raconte une expédition de la Marine Royale à la recherche du Passage du Nord dans les années 1850. Nous avons vu voir les deux premiers épisodes !

    Nadav Kander/AMC

    De quoi ça parle ?

    1847. Une expédition de la Marine Royale à la recherche du Passage du Nord se retrouve coincée dans les glaces avant d'être attaquée par une mystérieuse créature...

    Tous les lundis sur Amazon Prime Video en US+24

    Bande-annonce :

    ADAPTEE D'UNE MYSTERIEUSE HISTOIRE VRAIE

    The Terror est adaptée du roman de Dan Simmons, Terreur, lui-même inspiré de l'histoire vraie de l'expédition Franklin, disparue à l'été 1845. Les personnages et la plupart des événements racontés sont authentiques mais, afin de combler les zones d'ombre des faits historiques, l'écrivain a introduit des éléments fantastiques, que l'on retrouve dans la série produite par Ridley Scott.

    19 mai 1845. L'expédition Franklin, du nom de son capitaine John Franklin, quitte l'Angleterre. Elle est constituée de deux navires de guerre, appelés HMS : l'Erebus et le Terror. Le but de cette expédition maritime est de réussir la première traversée du passage du Nord-Ouest afin d'explorer l'Arctique. L'Erebus est placé sous le commandement de James Fitzjames et Le Terror sous celui de Francis Crozier. L'équipage est composé de 110 hommes (dont au moins quatre femmes, qui se seraient fait passer pour des hommes afin de participer à l'expédition) et de 24 officiers et une réserve de nourriture pour que l'équipage puisse tenir au moins trois ans.

    Après un passage par le nord de l'Écosse, l'expédition se dirige vers le Groenland. A ce moment, cinq hommes sont libérés de leurs obligations, l'équipage à entamer la partie cruciale de l'aventure n'est donc plus composé que de 129 hommes. Début août, les deux navires croisent deux baleiniers en mer de Baffin et sont aperçus pour la dernière fois. Il faudra attendre 150 ans pour reconstituer les pièces du puzzle et savoir ce qui est arrivé.

    Les premières recherches sont lancées par l'Amirauté britannique en 1847, sous la pression de l'épouse de Franklin, Lady Jane Griffin. Les premiers vestiges de l'expédition et les tombes de trois membres d'équipage sont retrouvés sur l'île Beechey. A la fin du XIXe siècle, des explorateurs parviennent à reconstituer plusieurs éléments expliquant la disparition de l'expédition grâce notamment aux témoignages des Inuits.

    Franklin et ses hommes auraient passé l'hiver 1845-1846 sur l'île Beechey. En 1846, l’Erebus et le Terror quittent l'île et naviguent vers l'île du Roi-Guillaume. Ils restent piégés dans les glaces au large de l'île en septembre 1846. Si l'on en croit une note datée du 25 avril 1848 et laissée sur l'île par Fitzjames et Crozier, le capitaine Franklin meurt le 11 juin 1847 et l'équipage reste sur l'île du Roi-Guillaume jusqu'à la fin de l'hiver 1847-1848. L'équipage prévoit ensuite de partir à pied vers le Sud en espérant se rapprocher de la civilisation. Beaucoup d'hommes sont déjà morts et le reste périra en route, sur l'île ou la côte nord du continent.

    Les recherches scientifiques de l'anthropologue Owen Beattie, au début des années 1980, permettront de déterminer exactement ce qu'il est advenu de l'équipage. Les différentes études suggèrent que le froid, la famine, l'empoisonnement par le plomb et les maladies ont décimé l'expédition. Des marques sur les os attestent que les survivants ont pu également se livrer au cannibalisme pour tenter de survivre. En vain. En 2014, une campagne de recherche canadienne a enfin permis de retrouver l'épave d'un des navires, grâce aux indications transmises par la tradition orale inuit. L'épave du second navire a quant à elle été retrouvée en 2016.

    Nadav Kander/AMC

    FAUT-IL LA REGARDER ?

    Il aura fallu plus de 5 ans pour que The Terror prenne vie sur le petit écran. C'était le temps nécessaire à l'équipe pour écrire ces 10 épisodes, sous la houlette de David Kajganich, dont c'est la première série, et pour tourner dans un froid glacial entre Budapest et le large de la Croatie. Si le résultat est bluffant d'un point de vue visuel -un enfer blanc, immaculé, pavé d'icebergs tels des sculptures d'art moderne- il l'est un peu moins du côté des scénarios. Comme si les auteurs, de la même manière que les personnages, s'étaient retrouvés coincés au beau milieu de nulle part, sans trop savoir où aller, ni comment faire pour se sortir de cette impasse. 10 épisodes, c'était sans doute trop ambitieux pour cette histoire.

    Le premier épisode en particulier, lourd et peu engageant, manque de rythme et surtout de frissons, plombé par des flashbacks sur la terre ferme qui paraissent bien inutiles, si ce n'est de permettre à un visage féminin -le seul- d'émerger. Il faut attendre le deuxième pour que les événements s'accélérent, laissant deviner un potentiel qui n'attend qu'à être exploité, et pour qu'une deuxième femme, une autochtone intrigante, ne vienne bousculer l'ordre établi. Malgré les conditions extrêmes dans lesquelles les personnages sont plongés, leur détresse psychologique est à peine palpable, leurs émotions seulement effleurées. On peut toutefois compter sur le trio d'acteurs principal, composé de Jared HarrisTobias Menzies et Ciaran Hinds, pour donner du poids au récit. The Terror finit par imposer son charme discret et pourrait, au fil des épisodes suivants, gagner en puissance et en réel intérêt.

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