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    2017, une bonne année pour le cinéma selon Médiamétrie, et des profils spectateurs qui changent
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Avec 41,8 millions de spectateurs cinéma, l’année 2017 est un excellent cru, selon les chiffres de Médiamétrie. Mais le spectateur 2017 diffère de ses prédécesseurs : il est plus occasionnel et tenté par de nouvelles pratiques comme la SVOD.

    La fréquentation des cinémas en France se porte plus que bien, merci pour elle. Selon les chiffres et analyses de Médiamétrie, 2017 est un excellent millésime, avec 41,8 millions de spectateurs cinéma, soit 300.000 de plus que 2016. Une performance pour une année cinématographique marquée par l’absence de grandes comédies à succès comme 2016 a pu en connaitre, mais nettement compensée par la bonne santé des autres genres cinématographiques, en tête desquels les drames et les films fantastiques et de science-fiction.

    "Le pouvoir d’attraction du cinéma reste très vif et résulte d’une combinaison de facteurs qui séduisent toujours plus de spectateurs" explique Marine Boulanger, Directrice du Pôle Cinéma & Entertainment de Médiamétrie. Qui ajoute : "Mais le spectateur 2017 diffère de ses prédécesseurs : il est plus occasionnel, il est aussi plus sollicité et tenté par de nouvelles pratiques comme la SVOD. Des nouveaux comportements que les professionnels prennent en compte dans leurs dispositifs  d’information pour attirer toujours plus de spectateurs en salles".

    Des spectateurs cinéma plus occasionnels...

    Le spectateur de cinéma a en moyenne 38,6 ans, ce qui fait du cinéma le plus jeune des médias. Si en 2017, les Français sont légèrement plus nombreux dans les salles obscures, ils y sont en revanche moins assidus. Ainsi, le spectateur cinéma adopte un comportement de plus en plus occasionnel : en 2017, 69,4% des Français déclarent aller au cinéma au moins une fois par an, soit 1,4 point de plus sur un an. Ces spectateurs occasionnels comptent par ailleurs pour 31,6% des entrées de l’année - un chiffre en progression de près de 3 points en 3 ans - et ils comptent désormais plus que les assidus dans les entrées (32% contre 21%). Les jeunes de 15-24 ans représentent quant à eux 13,8% de ces spectateurs occasionnels, un chiffre en augmentation de 6% sur un an.

    ... Et multi-équipés

    La multiplication des supports et moyens de visionnages est une constante chez les spectateurs cinéma, qui sont aussi multi-connectés, adeptes de nouvelles technologies et fans de film sous toutes ses formes. Ils sont en moyenne plus équipés de tablettes, plus abonnés à Netflix et pratiquent davantage le replay. Ces spectateurs sont particulièrement sensibles à la SVOD (subscription video on demand) : 23,2% d’entre eux pratiquent la SVOD, contre 20% de l’ensemble de la population. Et parmi les spectateurs habitués des salles obscures qui ne pratiquent pas encore la SVOD, 10% ont l’intention de souscrire une offre, soit 4 points de plus que l’ensemble de la population. Cette consommation de SVOD impacte la fréquentation des salles, en particulier chez les spectateurs occasionnels. Près d’un quart d’entre eux (24%) estiment aller moins au cinéma depuis qu’ils sont SVODistes. Ce chiffre est de 17% pour l’ensemble des spectateurs cinéma.

    Comment promouvoir un film ?

    Sur les 41,8 millions de spectateurs cinéma en 2017,  7,5 millions ont entendu parler d'un film à peine une semaine avant sa sortie. C'est peu. Et, parmi ces 7,5 millions, 36% ont l'intention d'aller le voir explique Médiamétrie. Pour les distributeurs, il est donc plus que jamais nécessaire d'assurer la promotion du film afin de lui faire gagner en notoriété, et encore plus en amont de la sortie de l'oeuvre en salle.

    C'est avant tout internet qui est en 2017 le principal vecteur de la stratégie de communication des distributeurs de film. Entre les sites spécialisés et le puissant levier que constituent les réseaux sociaux, internet touche 2,2 millions de potentiels spectateurs, selon l'étude de Médiamétrie. La télévision arrive logiquement en seconde place, là où les talents du cinéma sont invités dans les émissions pour faire la promotion de leurs films. Sur la 3e marche du podium se trouvent les bande-annonces, celles que vous découvrez directement en salle, qui permet de découvrir les futurs films et séduire un public averti.

    Toutefois, l'étude souligne que cette hiérarchie dans la promotion d'un film varie en fonction de la nature / types du film. Sans surprise, les films français privilégie la télévision comme vecteur de promotion, là où les films américains passent systématiquement par la case internet pour assurer leur promotion, au même titre d'ailleurs que les films d'actions et de science-fiction.

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