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    Piégés vu par Odile Vuillemin : "Le thriller psychologique est un genre qui m'intéressait beaucoup"

    Elsa, une femme sans histoire, se rend chez un notaire et découvre qu'elle va hériter d’1 million d’euros, à condition de "tuer un homme qui mérite de mourir". Odile Vuillemin nous parle de ce thriller psychologique étonnant et de son personnage.

    Thibault Grabherr / TF1

    Elsa Aubry,  une femme sans histoire, se rend chez un notaire et découvre qu'elle est l’heureuse bénéficiaire d’un héritage d’1 million d’euros de la part d’un parfait inconnu. Seule condition pour toucher cette somme : "tuer un homme qui mérite de mourir". Alors qu’elle a besoin d’argent pour soigner sa fille malade, Elsa se trouve confrontée à un véritable dilemme...

    Odile Vuillemin, qui joue Elsa dans ce thriller psychologique étonnant, nous parle de Piégés et de son personnage.

    AlloCiné : Qu'est-ce qui vous a plu dans Piégés ?

    Odile Vuillemin : Le genre ! Le thriller psychologique. C'est un genre que je n'avais pas du tout exploré jusqu'à présent et ça m'intéressait beaucoup d'aller voir ce qui s'y passait. Ensuite, il y a eu une belle rencontre avec Ludovic Colbeau-Justin, le réalisateur et on a travaillé le texte et le jeu dans la veine du thriller psychologique, qu'on ne voit pas si souvent que cela et qui questionne la manière dont on s'arrange avec la morale, ou pas.

    Le film est à la frontière entre le thriller et le drame familial. Plusieurs questions sont abordées : la morale, la maladie des enfants. Le mélange des genres vous attirait ?

    La maladie, je la vois comme un support à l'intrigue. D'une manière générale, je serais mal placée pour dire que je n'aime pas les drames sociaux (rires), mais c'est vraiment l'aspect genre qui m'a convaincue et le personnage était très intéressant, avec plusieurs facettes. Il y a le côté mère aimante qui veut protéger sa famille et qui se retrouve plongée dans une situation insoutenable et va devoir y faire face. Son mari, d'ailleurs, symbolise un peu son conflit intérieur à elle. Les deux voix, le "oui" et le "non". Ça se matérialise à travers le couple, ça rend la structure intéressante.

    Comment vous l'avez abordé, ce personnage ?

    De mon côté, j'ai rencontré la personne qui a créé l'association Princesse Margot, qui s'occupe des parents dont les enfants sont gravement malades. Avec Thierry Neuvic, qui joue le mari d'Elsa, ça a été assez naturel. Avec le réalisateur, on a beaucoup travaillé le texte avec le réalisateur, pour affiner les méandres psychologiques.

    Piégés est une adaptation de The Reckoning, téléfilm britannique qui se présente aussi comme une unitaire en deux épisodes. Vous l'aviez vu ?

    Oui, j'avais discuté avec Chris Lang, puisque j'avais fait Entre deux mères dont il avait également écrit la version originale. J'ai vu le film, j'ai travaillé sur la version anglaise, qui a une richesse de vocabulaire qu'on n'a pas forcément en France. Il y a une précision dans la description des états émotionnels des personnages qui est très enrichissante. Ils ont aussi cette dose d'humour, qu'on a essayé de réinjecter aussi, même si le sujet ne s'y prête pas beaucoup. En revanche, ma vision du personnage était très différente de l'interprétation qu'en fait Ashley Jensen, donc je n'ai eu aucun mal à m'en détacher pour proposer autre chose.

    Et si vous deviez vous retrouver dans cette situation, si on vous proposait un million d'euros à condition de tuer quelqu'un, vous avez une idée du choix que vous feriez ?

    Je me suis posé la question, mais mon cerveau refuse de répondre. Je me la suis posée pour Elsa, pas pour Odile, et je me rends compte que c'est le noir complet. C'est tellement inimaginable. Il faut déjà appréhender ce que c'est qu'un million, ce que c'est qu'un meurtre. Il y a une forme de déni qui apparaît.

    Piégés (parties 1 et 2) sera diffusé ce soir à 21h sur TF1. 

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