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    Okko et les fantômes : le réalisateur Kitarô Kôsaka est-il le digne héritier de Hayao Miyazaki ?
    Vincent Formica
    Vincent Formica
    -Journaliste cinéma
    Bercé dès son plus jeune âge par le cinéma du Nouvel Hollywood, Vincent découvre très tôt les œuvres de Martin Scorsese, Coppola, De Palma ou Steven Spielberg. Grâce à ces parrains du cinéma, il va apprendre à aimer profondément le 7ème art, se forgeant une cinéphilie éclectique.

    Proche collaborateur de Miyazaki depuis des années, Kitarô Kôsaka s'émancipe enfin du maître japonais pour réaliser son premier long-métrage, Okko et les fantômes. Zoom sur sa carrière.

    Okko et les fantômes - Sorti en Blu-ray et DVD

    De Kitarô Kôsaka

    DE QUOI ÇA PARLE ?

    Seki Oriko, dite Okko, est une petite fille formidable et pleine de vie. Sa grand-mère qui tient l'auberge familiale la destine à prendre le relai. Entre l'école et son travail à l'auberge aux cotés de sa mamie, la jeune Okko apprend à grandir, aidée par d'étranges rencontres de fantômes et autres créatures mystérieuses !

    DANS L'OMBRE DE MIYAZAKI

    Né en 1962 dans la préfecture de Kanagawa, Kitarô Kôsaka entre en 1979 chez Oh-Production comme animateur, travaillant notamment sur le film Goshu le violoncelliste de Isao Takahata. Avant de parvenir à la récompense suprême, la mise en scène de son propre long-métrage d'animation, Kôsaka a dû rester de longues années dans l'ombre de son mentor, Hayao Miyazaki en personne. Kosaka rencontre pour la première fois le fondateur de Ghibli lorsque ce dernier cherche des animateurs pour Nausicaa de la vallée du vent (1984). Le studio de sous-traitance où Kôsaka travaille à l’époque sait qu’il admire beaucoup le réalisateur et l’envoie collaborer sur ce long métrage.

    Okko et les fantômes : 3 questions au réalisateur Kitaro Kosaka

    Deux ans plus tard, Miyazaki fait à nouveau appel à lui sur Le château dans le ciel (1986). Le cinéaste se met corps et âme au service du film, et même si son style de vie un peu bohème ne correspond pas trop à celui du Maître japonais, un rapport de confiance étroit naît entre les deux hommes. C’est pourquoi, dès 1994, Kôsaka enchaîne les collaborations avec Hayao Miyazaki.

    Sur Princesse Mononoké (1997), il est l’un des trois directeurs de l’animation du film, fonction qu’il conservera sur tous les autres projets de Miyazaki jusqu’à Le vent se lève en 2013. Le japonais est le seul à avoir travaillé aussi longtemps à ce poste-clé situé au plus proche du mythique réalisateur. Voilà pourquoi on le considère alors comme le premier disciple de Hayao Miyazaki qui lui donne le surnom affectueux de "Monchi" !

    C’est d’ailleurs Miyazaki qui, sachant qu’il avait un attrait particulier pour le vélo, lui a fait découvrir le manga original de Nasu, un été andalou. Kitarô Kôsaka lui propose alors de l’adapter. Depuis la fermeture du département de production du Studio Ghibli, les deux hommes sont restés en contact.

    L'ÉMANCIPATION

    En 2003, Kôsaka passe donc à la réalisation avec le moyen métrage Nasu, un été andalou, sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes la même année. En parallèle, Kitarô Kôsaka a également oeuvré sur de nombreuses productions du studio Madhouse, en particulier les adaptations de mangas de Naoki Urasawa telles que Yawara !, Master Keaton ou Monster. En 2014, il a reçu le prix du meilleur animateur aux Tokyo Anime Awards pour son travail en tant que directeur de l’animation sur Le vent se lève de Hayao Miyazaki. C'est logiquement que Kôsaka passe à la réalisation de son premier long-métrage avec Okko et les fantômes.

    Beaucoup d’animateurs ou réalisateurs japonais sont labellisés par la presse ou leur service marketing comme la relève de Miyazaki, comme Makoto Shinkai (Your Name) ou Mamoru Hosoda (Les Enfants Loups), mais en réalité, le véritable héritier est sûrement son plus proche collaborateur depuis près de 30 ans, Kitarô Kôsaka.

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