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    Casse-noisette : saviez-vous que Disney avait déjà adapté le célèbre ballet de Tchaïkovski ?
    Thomas Imbert
    Thomas Imbert
    -Chef de rubrique - Infotainment
    De la Terre du Milieu aux confins de la galaxie Star Wars en passant par les jungles de Jurassic Park, il ne refuse jamais un petit voyage vers les plus grandes sagas du cinéma. Enfant des années 90, créateur des émissions Give Me Five et Big Fan Theory, il écrit pour AlloCiné depuis 2010.

    Alors que "Casse-noisette et les quatre royaumes" sort cette semaine dans les salles, retour sur la première adaptation féerique du célèbre ballet de Tchaïkovski par les studios Disney dans "Fantasia"...

    Walt Disney Pictures

    A la veille de Noël, une petite fille se retrouve propulsée dans un monde parallèle où vivent des soldats, des souris et des fées. Porté par Keira KnightleyMorgan Freeman et Mackenzie FoyCasse-Noisette et les quatre royaumes (en salles cette semaine) s'inspire librement du conte original signé par l'auteur prussien Ernst Theodor Amadeus Hoffmann en 1816, et bien évidemment du ballet composé par Tchaïkovski à partir de la version d'Alexandre Dumas en 1892.

    Mais le long métrage en prises de vues réelles de Lasse Hallström et de Joe Johnston n'est pas la première irruption des studios Disney dans l'univers magique de Casse-Noisette. Il y a près de 80 ans, dans l'un de ses tout premiers longs métrages animés, l'Oncle Walt revisitait déjà les mélodies féériques de Tchaïkovski à travers l'un des segments de son chef-d'oeuvre musical, Fantasia

    Nous sommes en 1940. Disney vient d'enchanter le monde entier avec Blanche-Neige et Pinocchio, et décide de se lancer dans l'un des paris les plus risqués de toute sa carrière : un long métrage d'animation sans dialogues, constitué de plusieurs morceaux symphoniques et distincts. Son but : adresser un vibrant hommage à la musique classique, tout en organisant la rencontre de cette dernière avec un art beaucoup plus confidentiel qui ne demande qu'à la sublimer : l'animation. 

    Ainsi, après un prélude expérimental sur fond de Jean-Sébastien Bach, et avant de confier la baguette à Stravinsky, à Beethoven ou encore à Paul DukasWalt Disney ouvre le bal de son Fantasia avec le Casse-Noisette de Tchaïkovski. Pas de sapin de Noël, pas de petit soldat ni même de roi des rats dans ce segment féérique et magique, qui offre à la musique du maître un tout nouveau souffle en lui faisant accompagner les quatre saisons de l'année. 

    Entre les mains de Walt et de ses animateurs, la baguette magique du compositeur russe donne vie à des lucioles nocturnes déposant délicatement la rosée du matin sur les feuilles d'une forêt, fait danser en rond de drôles de champignons, accompagne la valse envoutante d'une famille de poissons, transforme des roses et des chardons en danseurs cosaques, annonce l'automne et puis l'hiver avec des doigts de fées. 

    Malheureusement, ni le succès public ni la reconnaissance critique ne sont au rendez-vous lorsque Fantasia sort dans les salles américaines en 1940. Chef-d'oeuvre incompris et saboté par la guerre, il lui faudra attendre de nombreuses années avant de passer à la postérité. Mais aujourd'hui, rares sont les experts qui rechignent encore à lui accorder sa place au Panthéon de l'animation. 

    En attendant d'aller voir "Casse-Noisette et les quatre royaumes" au cinéma, (re)découvrez "La Valse des Fleurs"...

     

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