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    Si Beale Street pouvait parler : saviez-vous que le roman avait déjà été adapté par un cinéaste français ?
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Interrogé par AlloCiné, Barry Jenkins a réagi à l'existence d'une précédente adaptation de "Si Beale Street pouvait parler" par un cinéaste français, Robert Guédiguian.

    Mars Films

    Après Moonlight, le cinéaste américain Barry Jenkins est de retour dans les salles avec Si Beale Street pouvait parler. Le film adapte le roman éponyme de James Baldwin qui avait déjà bénéficié d'une adaptation par le cinéaste français Robert Guédiguian sous le titre d'A la place du coeur. Lorsque Barry Jenkins est passé par Paris pour promouvoir son film, AlloCiné l'a fait réagir à l'existence de cette précédente version : 

    "Je ne le savais pas au moment où j'ai écrit l'adaptation, ce n'est qu'en contactant le James Baldwin Estate [qui gère les droits de l’œuvre de James Baldwin, NdlR]  pour leur envoyer mon scénario que je l'ai su. Ils m'ont dit qu'il y avait eu une adaptation de cette histoire située à Marseille mais je ne l'ai toujours pas vu. J'espère pouvoir en trouver une copie tant que je suis en France car je n'en ai pas trouvé aux États-Unis. Mais je voulais faire ma version avant de voir celle-ci, bien sûr".

    Sorti en 1998, A la place du coeur voyait Laure Raoust et Alex Ogou incarner le couple interprété par KiKi Layne et Stephan James dans la version de Jenkins. Jean-Pierre Darroussin et Ariane Ascaride complètent le casting de cette adaptation qui faillit ne jamais voir le jour ! Guédiguian proposait aux ayants-droits de Baldwin 20 000 francs pour obtenir les droits du livre pour le cinéma, là où l’œuvre de Baldwin peut s'arracher à bien plus cher !

    Sachant que la sœur de Baldwin avait aimé sa déclaration d'intention, le cinéaste lui envoya une VHS d'A la vie, à la mort. L'ayant-droit répondit alors favorablement à l'offre et, comme le raconte le CNC, le film de Guédiguian plaira à l'entourage de Baldwin. Celui de Jenkins lui, est toujours dans les salles :

     

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