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    Triple Frontière : un film de braquage pas comme les autres selon Ben Affleck et Oscar Isaac [INTERVIEW]

    Disponible depuis le 13 mars sur Netflix, Triple Frontière se présente comme un film de braquage au casting cinq étoiles. Mais les acteurs nous expliquent pourquoi il est différent des autres productions du même genre.

    AlloCiné : Plus qu’un film d’action, Triple Frontière est aussi un film d’auteur. Il a été co-écrit et réalisé par J.C. Chandor, à qui l’on doit notamment Margin Call, All Is Lost et A Most Violent Year. En quoi est-ce différent de travailler avec un metteur en scène qui maîtrise aussi le script ?

    Oscar Isaac : J’ai justement tourné A Most Violent Year avec lui et il me disait à l’époque qu’il souhaitait réaliser un film qu’il n’aurait pas écrit ou qu’il pouvait réécrire à sa guise, si le projet existait déjà. Et c’est ce qu’il a fait dans ce cas précis. C’était une première pour lui et je trouve qu’il a fait un travail remarquable.

    Ben Affleck : Quand vous êtes face à un réalisateur qui récupère un scénario, il est souvent obligé de passer par le scénariste si on a une suggestion à apporter. Il y a une triangulation dans le procédé je dirais. Avec J.C, on pouvait lui dire directement les choses. C’est plus facile à vivre en tant qu’acteur.

    Charlie Hunnam : Il y a des situations où le réalisateur n’a pas vraiment eu le temps de travailler le script ou il n’a pas participé au développement du projet. On sent qu’il n’a pas réussi à s’approprier l’histoire. En tant qu’acteur, quand on lit le scénario, on imagine à quoi les scènes peuvent ressembler. Il y a une certaine attente de notre part. Mais le réalisateur peut nous dire des choses telles que « non, ça c’est que le studio attend, mais tu sais quoi ? On va faire autre chose ». C’est beaucoup plus simple quand le réalisateur est à l’origine du script.

    Garrett Hedlund : Vous savez quoi ? C’est la première fois que je travaille avec un réalisateur/scénariste qui ne s’énerve pas quand j’improvise mes lignes de dialogue (rires).

    Ben Affleck, j’ai lu que Triple Frontière avait été en partie tourné sur les mêmes lieux que Pearl Harbor :

    Ben Affleck : Oui c’est vrai, nous avons aussi tourné à Hawaii, là où se trouve le vrai site de Pearl Harbor. Je n’ai malheureusement pas joué dans la scène en question !

    Netflix

    On remarque que vous portez tous une barbe dans Triple Frontière. C’est la nouvelle norme à Hollywood pour jouer dans un film d’action ?

    Charlie Hunnam : Oui. J’adore ce genre de look. J’essaie d’en porter une dès que je peux. Plus tu gravis les échelons à Hollywood, et plus on t’accorde le droit de faire certaines choses. Je ne sais pas pourquoi je te dis ça, ça n’a aucun sens ! (rires)

    Ben Affleck : Moi aussi j’aime ça. Mais on ne m’a pas si souvent donné l’occasion d’en porter une. Au-delà de ça, c’était important pour le film, parce que beaucoup de soldats des forces spéciales sont habitués à porter ce genre de look. Ils n’ont pas à suivre les mêmes codes que les militaires.

    Garrett Hedlund : J’en ai une aussi. Ils m’ont demandé de me raser mais je voulais garder ma masculinité.

    Justement, le mot "masculinité"revient un peu trop régulièrement dans la promotion de ce film…

    Oscar Isaac : Oui je n’aime pas trop ce mot, je ne comprends pas pourquoi on l’utilise. Pour moi ce film n’est pas nécessairement masculin. Evidemment c’est centré sur un groupe de potes mais ça ne tourne pas autour de leur virilité. Peut-être que c’est parce que la guerre est associée à cette notion de masculinité. Mais le film aborde d’autres sujets comme l’avidité, l’orgueil, la fierté… Ce ne sont pas des choses qui concernent seulement les hommes.

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