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    Sexisme à Hollywood : "Les femmes n’ont pas le droit à l’erreur" dénonce la réalisatrice Penelope Spheeris
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    La réalisatrice Penelope Spheeris ("Wayne’s World") est revenue au micro de nos confrères américains du A.V. Club sur les raisons qui l’ont poussée à quitter définitivement le milieu hollywoodien.

    Valerie Macon/Getty Images North America

    "A Hollywood, les femmes n’ont pas le droit à l’erreur." Au cours d’un entretien accordé au média américain The A.V. Club, la réalisatrice Penelope Spheeris est revenue avec véhémence sur les raisons de son départ définitif du milieu hollywoodien. "Hollywood s’est changé en quelque chose dont je ne voulais pas faire partie. C’est beaucoup trop laid. Personne n'a d'ami à Hollywood, c'est un monde solitaire, en particulier pour les femmes."

    Usée par le sexisme et par la pression constante mise sur les femmes, la cinéaste a donc décidé de mettre sa carrière entre parenthèses, sans une once de regret : "Oliver Stone peut être impliqué dans un accident de voitures et être arrêté pour consommation de drogues, puis réaliser Alexandre. Mais nous ne pouvons pas faire ça, nous. Les femmes n’ont pas le droit à l’erreur. (…) On ne peut pas se planter lorsque l’on est une femme. A la moindre erreur, notre carrière est finie."

    Très active dans les années 90, on lui doit notamment la comédie culte Wayne’s World, Penelope Spheeris s’est également remémorée sa collaboration houleuse avec les frères Weinstein lors du tournage de son film Supersens : "Ils n’ont cessé de réécrire le scénario, encore et et encore. Je leur ai dit 'Les gars, cela ne fonctionne pas. Arrêtez de réécrire le film. Laissez-moi faire le film pour lequel j’ai signé.' Mais ils ont continué, et j’étais contractuellement obligée de leur obéir. A un moment donné, je me suis opposée à Bob Weinstein qui m’a répondu 'C’est mon putain d’argent, donc je le dépense comme j’en ai envie.' Que répondre à cela ?"

    Quant à un éventuel sur le chemin des plateaux de tournage, la cinéaste est aussi claire que catégorique : "Travailler pendant un an sur un film pour gagner 50 000$ ? Qu’ils aillent se faire foutre !"

    La bande-annonce de la comédie culte Wayne's World avec Mike Myers :

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