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    Grey's Anatomy saison 15 : pourquoi l'épisode 19 est-il si bouleversant ? [SPOILERS]

    L'épisode 19 de la saison 15 de "Grey's Anatomy", diffusé hier soir sur ABC, est peut-être l'épisode le plus fort, le plus bouleversant et le plus important de la série. Voilà pourquoi.

    ABC/Mitch Haaseth

    Hier soir, l'épisode 19 de la saison 15 de Grey's Anatomy était diffusé sur ABC. Centré en grande partie sur Jo, "Silent All These Years" aborde le sujet douloureux des violences faites aux femmes et la question du consentement et s'impose comme l'un des plus forts de la série.

    La semaine dernière, Jo, partie retrouver sa mère biologique, était absente de l'épisode 18, jusqu'aux toutes dernières secondes où on la découvrait en larmes sur son lit. L'épisode 19 revient, par le biais de flashbacks, sur cette rencontre bouleversante. 

    Au début de l'épisode, Jo est très préoccupée et cherche à éviter Alex. La voix-off est celle de Meredith, qui évoque les conséquences des traumatismes, qui envahissent le quotidien des victimes. Alors que Bailey et Warren découvrent que Tucker a une petite-amie, une patiente, jouée par Khalilah Joi, arrive à l'hôpital, complètement désorientée, souffrant d'une coupure au visage. Jo la prend en charge et on comprend rapidement qu'elle a été violentée. 

    A mesure que l'on apprend ce qui lui est arrivé - Abby a été agressée et violée par un homme -, on découvre en parallèle comment s'est passée la rencontre entre Jo et sa mère biologique. Celle-ci semble tout avoir pour être heureuse : un mari, des enfants, une belle maison. Jo est très en colère et obtient de sa mère une unique conversation autour d'un café. Sa mère explique à Jo qu'elle est née d'un viol, subi alors qu'elle était encore adolescente et lui raconte la violence du traumatisme et comment il aura impacté toute sa vie. 

    Sa mère explique à Jo qu'elle est née d'un viol.

    De son côté, Abby souffre d'importantes lésions internes et doit être opérée, mais elle refuse catégoriquement de porter plainte ou de parler de son agression à son mari ou à qui que ce soit, de peur de n'être pas crue ou tenue pour responsable. Jo essaie alors de la convaincre de laisser les médecins effectuer des prélévements sur son corps meurtri à l'aide d'un SAS (Set d’Agression sexuelle), un kit qui récolte les preuves avant qu'elles ne disparaissent à jamais, pour qu'elle puisse porter plainte un jour si elle le souhaite.

    Abby finit par accepter. Après avoir recueilli toutes les preuves, en s'assurant toujours scrupuleusement et avec une grande douceur du consentement d'Abby à chaque étape de la procédure, Teddy, Qadri et Jo réunissent toutes les médecins, infirmières et aides soignantes pour soutenir Abby dans le couloir qui la mène enfin au bloc opératoire, dans une séquence parmi les plus émouvantes de l'histoire de la série. 

    Bailey et Ben décident quant à eux qu'il est temps d'aborder la question du consentement avec Tucker, afin qu'il se comporte toujours respectueusement avec sa petite-amie. Abby, après son opération, ne se sent toujours pas prête à appeler son mari. Jo se remémore les violences infligées par Paul et lui explique que rien de tout cela n'est leur faute. Abby appelle son compagnon, qui se rend à son chevet et se trouve à ses côtés lorsqu'elle dépose plainte auprès de policiers. Jo ne souhaite pas se livrer à Alex et décide de rentrer seule. 

    La genèse de "Silent All Those Years"

    "Silent All These Years" a été écrit par Elisabeth R. Finch (à qui l'on devait déjà l'épisode très émouvant sur l'opération de Catherine). Il lui a été inspiré par le témoignage de Christine Blasey Ford contre le juge de la Cour suprême Brett Kavanaug, qu'elle accusait d'agression sexuelle, et par une visite du centre de traitement du viol de l'Université de Los Angeles organisée par le syndicat des scénaristes.

    Dans le même temps, Camilla Luddington, qui incarne Jo, également très émue par le témoignage de Christine Blasey Ford, a eu l'idée que son personnage, qui ignorait jusqu'alors ses origines, soit né d'un viol. Ecrit comme une succession de longues séquences qui dénotent avec le rythme habituel de la série, l'épisode a été réalisé par Debbie Allen, qui interprète Catherine Avery dans la série, qui signe ici un épisode tout en sobriété, qui se distingue par un gros travail sur la mise en scène et sur le son : il n'y a aucune musique dans les 20 premières minutes, un bruit sourd en toile de fond qui évoque la persistance du traumatisme et comme une sensation de vertige. 

    Alors que toute la première partie de l'épisode est marquée par une forte tension, la scène centrale de solidarité dans le couloir, où toutes les femmes se rassemblent pour soutenir l'une des leurs, libère toute cette tension et laisse place au soulagement et à l'émotion. Dans cette séquence, de nombreuses femmes travaillant sur la série ont elles aussi tenu à être présentes aux côtés des comédiennes : des scénaristes, des cadres de Shondaland, la scénariste Elisabeth Finch elle-même, sont là, donnant une ampleur inédite à cette scène bouleversante et à cet épisode qui restera comme l'un des plus importants de l'histoire du show et de la télévision. 

    Retouvez notre podcast "Grey's Anatomy vs. Urgences, le duel des grandes séries médicales" :

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