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    Dragon Ball Z : l’anime culte fête aujourd’hui ses 30 ans
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    30 ans déjà ! Ce vendredi 26 avril marque le trentième anniversaire de la série animée "Dragon Ball Z". L'occasion de nous replonger dans l’adaptation culte du manga signé Akira Toriyama.

    Tôei Animation Company

    Z comme…

    Le 26 avril 1989, le premier épisode de Dragon Ball Z est diffusé à la télévision japonaise. Suite directe du premier anime, cette nouvelle série marque dès ses débuts un tournant dans la franchise, ces nouvelles aventures d’un Gokû devenu adulte étant bien sombres et violentes que ses pérégrinations précédentes. C’est d’ailleurs à Akira Toriyama que l’on doit ce titre : alors que les équipes du studio Toei Animation se creusaient la tête, l’auteur a suggéré d’appeler ainsi la série, "car il n’y aura rien après". Dernière lettre de l’alphabet, Z marque donc la promesse que ce second anime sera bel et bien l'ultime chapitre de l'histoire de Dragon Ball.

    Bien que généralement plus populaire auprès des fans, Dragon Ball Z n’a en revanche pas été du goût… d’Akira Toriyama, le créateur du manga. Plus enclin à raconter des aventures décalées dans un univers imaginaires qu'à d’enchaîner les combats et level-up de ses personnages, l’auteur s’est néanmoins plié à la demande de son propre public, ce malgré ses propres envies.

    Toriyama a pourtant tout tenté pour reprendre la main sur le récit : en tuant tout d’abord Gokû puis Vegeta (ces deux derniers seront ramenés à la vie grâce aux Dragon Ball) puis en adoubant Gohan comme héros provisoire de l’histoire qui, après avoir terrassé Cell, devient un super-héros de pacotille dans une courte intrigue pastiche précédant l’arc Majin Boo. Mais rien n’y fit, et l’auteur a toujours dû se résigner à faire revenir au premier plan Gokû et Vegeta, décidément trop populaires pour que l’on puisse se débarrasser d’eux.

    Les origines de Gokû révélées

    Tôei Animation Company

    Au-delà du passage à l’âge adulte de son personnage principal, Dragon Ball Z s’ouvre par la révélation des véritables origines de Gokû : issu de la race extraterrestre des Saiyans, un peuple de guerriers sanguinaires, ce dernier apprend son véritable nom, Carot (Kakarot), et se découvre un frère aîné, Raditz. Dès lors l’intrigue de DBZ va prendre une toute autre tournure, alors que les ennemis qui se dresseront sur la route du héros seront de plus en plus redoutables, et leurs affrontements plus sanglants que jamais.

    A compter de cette révélation, tout change : Gokû se découvre des pouvoirs insoupçonnés (il atteint face à Freezer le niveau Super Saiyan, premier d’une longue série), explore de nouvelles planètes (Namek, la planète des Yardrat) et se lie même d’amitié avec d’authentiques dieux (le Tout-Puissant de la Terre, maître Kaïo qui lui enseigne le kaioken et le genkidama, puis Kaïo Shin qui lui demande de l’aide pour terrasser Babidi).

    Autrefois un jeune garçon naïf et sauvage, Gokû devient malgré lui le héros de la Terre, son gardien protecteur, et surtout un guerrier empreint d'une grande sagesse (bien que toujours terriblement naïf).

    Gokû moins meurtrier que dans Dragon Ball

    Tôei Animation Company

    Il existe toutefois un étonnant paradoxe quant à la violence de Dragon Ball Z. Si effectivement les bagarres ont gagné en hémoglobine, Gokû est à l’inverse devenu plus sage, puisqu’il ne compte dans DBZ que deux victimes : Yakon, l’un des sbires du sorcier Babidi, et Majin Boo, que l'on pourrait ne pas compter puisque ce dernier va ensuite se réincarner – selon le souhait de Gokû – en jeune homme pur, du nom de Oob.

    Dans Dragon Ball, bien que les combats nous paraissaient moins violents, le jeune Gokû s’est donc montré plus meurtrier que sa version adulte : outre Piccolo Daïmo qu’il traverse de part en part, ce dernier exécute de nombreux soldats de l’armée du Ruban Rouge ainsi que le tueur à gages Tao Paï Paï.

    Un arc narratif totalement inédit

    Tôei Animation Company

    Afin d’éviter qu’une série ne rattrape la diffusion du manga dont elle est adaptée, les anime ont pour habitude de proposer des fillers, soit des épisodes de remplissage aux intrigues indépendantes qui n’impactent en rien l’histoire principale. Ainsi, des scènes absentes du manga ont pu être montrées dans Dragon Ball Z : cela a notamment été le cas du passage de Vegeta au premier stade Super Saiyan, ou encore des quelques mois de Gokû passés sur la planète Yardrat pour apprendre le passage instantané.

    Mais ce n’est pas tout puisqu’au-delà de ces épisodes fillers, un arc narratif totalement inédit a également été imaginé pour les besoins de Dragon Ball Z. Se déroulant peu après la mort de Freezer, et donc avant l’arrivée des cyborgs, l’arc Garlic Jr. voit Gohan et Piccolo en découdre avec Garlic Jr., un ennemi pas totalement inconnu des fans puisqu’il était déjà apparu dans le long métrage A la poursuite de Garlic.

    Mr. Satan, le véritable héros de l’histoire ?

    Tôei Animation Company

    Vainqueur autoproclamé du tournoi de Cell, Mr. Satan a tout du charlatan professionnel. Pourtant, on aurait tendance à oublier que du point de vue humain, ce dernier est bel et bien l’un des guerriers les plus puissants du monde. Mais l’on pourrait également dire qu’au fil de la série, l'arrogant père de Videl a su gagner ses galons d’authentique héros.

    Tout d’abord, Satan est l’unique personnage à n’avoir jamais été tué tout au long de Dragon Ball Z. Et oui, pris au dépourvu par l’explosion imminente de la Terre, Gokû décidait de le sauver lui (et Dendé) au détriment de guerriers plus puissants tels que Gohan, Piccolo ou encore Trunks. Un choix salutaire, puisque Satan a ensuite prouvé sa valeur – à sa façon – aux yeux du Saiyan : après avoir pathétiquement tenté d’affronter Kid Boo, il ordonne aux terriens de coopérer avec Gokû et de lui fournir leur énergie pour la formation de son Genkidama.

    La population coopère alors sans réfléchir, et Gokû en personne reconnaît son apport en le surnommant "le vrai sauveur du monde" avant de projeter sa boule d’énergie sur le Boo maléfique.

    Deux suites pour le prix d’une

    Tôei Animation Company

    Dragon Ball Z, la fin de l’histoire ? Non, pas vraiment puisque la série a ensuite donné lieu à deux suites… ou presque. Tout d’abord, il y a eu Dragon Ball GT, diffusée un an à peine après l’arrêt de DBZ. Présentée comme la suite dix ans après des aventures de Gokû, cet anime de 64 épisodes voit le Saiyan retomber en enfance et se lancer à la poursuite des Dragon Balls aux côtés de sa petite-fille Pan.

    Rejetée par les fans dès sa diffusion, malgré la popularité de certains de ses personnages (notamment la forme SSJ4 de Gokû), GT va longtemps rester dans les annales comme la suite ratée de Dragon Ball Z. Plus précisément jusqu’en 2015, où la série sera finalement reléguée au rang de série "non-canon", au profit de Dragon Ball Super, une nouvelle suite imaginée par… Akira Toriyama.

    Scénariste des deux films Battle of Gods et La Résurrection de ‘F’, le mangaka signe dans la foulée une suite directe au précédent anime, dont l’action ne se situe qu’un an après la mort de Majin Boo. Gokû y fait notamment la rencontre d’un tout nouveau personnage, le dieu de la destruction Beerus, qui lui permet d’atteindre le niveau de Super Saiyan Divin.

    Après des débuts difficiles (les premiers épisodes reprennent l’intrigue des deux derniers films), la série trouve finalement son rythme de croisière au cours de son troisième arc, mettant en scène une version maléfique de Gokû et un sinistre apprenti Kaïo du nom de Zamasu. Rampe de lancement du regain de popularité de la franchise, la série est ensuite adaptée en film : sorti en décembre 2018 au Japon (mars 2019 chez nous), Dragon Ball Super Broly devient en l’espace d’un mois le film le plus lucratif de la franchise.

    Trente ans après ses grands débuts, Dragon Ball Z aura donc prouvé qu'elle était tout sauf la fin des aventures de Son Gokû et de ses amis.

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