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    Demain nous appartient - Kamel Belghazi : "William est à l'opposé de Nourredine dans Une Famille formidable" [INTERVIEW]

    Kamel Belghazi (Une Famille formidable) rejoint ce soir "Demain nous appartient" dans le rôle de William Daunier, le nouveau chef de service de médecine interne de l'hôpital. Un nouveau défi - jouer dans une série quotidienne - dont il nous a parlé.

    Capture d'écran/TF1

    AlloCiné : Vous avez l’habitude des séries et des personnages récurrents, avec Section de recherches et Une Famille formidable, mais le rythme de tournage d’un feuilleton quotidien est assez différent. Vous avez beaucoup hésité avant d’accepter le rôle de William Daunier dans Demain nous appartient ?

    Kamel Belghazi : J’ai réfléchi, on va dire, car effectivement c’est inscrit dans la durée et le rythme d’une quotidienne est quelque chose auquel je ne suis pas habitué. Et surtout, d’habitude on a un scénario avec un début, un milieu, et une fin, alors que là on a le début et on ne sait pas ce qui va se passer ensuite. C’est assez étrange, mais c’est très intéressant car ça ouvre beaucoup de perspectives. Il peut se passer beaucoup de choses. On peut partir, revenir, rien n’est figé. Et puis je me suis dit que c’était un beau challenge de me confronter à ce rythme de travail que je ne connaissais pas.

    William est décrit par TF1 comme extrêmement brillant, sûr de lui, et arrogant. C’est une description qui vous convient ? Comment est-ce que vous le présenteriez ?

    Je le présenterais sous un angle un peu différent. Car effectivement c’est quelqu’un de brillant, presque malgré lui. Il a réussi à faire quelque chose de positif de cette intelligence, en devenant médecin spécialisé dans les diagnostics. Sûr de lui, oui, il l’est par la force des choses car quand il sait quelque chose il l’affirme. Il a travaillé pour ça donc il doute rarement. Et ensuite, oui, il a une certaine forme d’arrogance, mais c’est surtout une façon de dire "Les choses sont comme ça, et pas autrement. Et faites-moi confiance, si je vous dis que c’est ça c’est que j'ai raison". Ça peut passer pour de l’arrogance, mais c’est dans un seul but : trouver le moyen de guérir ses patients. Il a beaucoup d’empathie pour ses patients en fait, il est très proche d’eux. Et à côté de ça il ne va pas hésiter à se heurter à sa hiérarchie. C’est vraiment quelqu’un qui a pour objectif de tout faire pour trouver un moyen de guérir ses patients.

    Dès son arrivée à l’écran ce mercredi, les choses ne vont pas très bien se passer avec Marianne. Qu’est-ce que vous pouvez dire sur la manière dont votre personnage va faire son entrée dans la série ?

    Il y a effectivement une petite confrontation avec Marianne dès le départ sur un diagnostic. Il se rend compte qu’il y a des éléments qu’elle n’a pas vus et il lui dit "Vous devriez plutôt faire ci, vous devriez plutôt faire ça". Alors évidemment Marianne le prend mal car elle ne sait pas pour qui se prend ce médecin qui à peine débarqué dans l'hôpital lui dit déjà ce qu’il faut faire. Mais après elle va se rendre compte qu’il avait raison et leurs rapports vont s’apaiser petit à petit. Mais je pense vraiment que William n’est pas mal intentionné et ne cherche pas le conflit à tout prix. Il se dit juste qu’en faisant fausse route on perd du temps et que cela peut coûter la vie à un patient.

    Comme quasiment tous les personnages de la série, est-ce qu’on peut supposer que William révélera peu à peu une part d'ombre ou des secrets bien enfouis ?

    J’imagine, oui, comme toute personne dans la vie et comme beaucoup de personnages dans cette série, effectivement. Ce qui fait l’intérêt des personnages ce n’est pas leur côté lisse, c’est aussi de découvrir la part d’ombre cachée qui révèle une partie de leur personnalité qu’ils ne voulaient pas forcément laisser découvrir au départ. Et c’est ce qui est intéressant dans une série comme celle-ci. On découvre petit à petit de nouveaux aspects de ces personnages qui sont en constante évolution. Donc oui il doit avoir quelques zones d’ombres, et je pense que ce sera abordé plus tard. Je l'espère en tout cas. Je n'ai pas envie qu'il soit tout lisse et tout propre (rires).

    Capture d'écran/TF1

    William est en tout cas très différent de Nourredine, que vous avez incarné durant près de vingt ans dans Une Famille formidable...

    Clairement. Et on fait ce métier pour ça au fond. Je n’avais jamais incarné de médecin et c’est vrai que Nourredine était quelqu’un de très gentil, de bienveillant, de diplomate. Alors que William est plus individualiste, arrogant, fier. Il maîtrise son sujet, il l’affirme haut et fort, et il s’impose. C’est une proposition très intéressante à jouer pour moi car finalement William est à l'opposé de Nourredine.

    Vous êtes tout de suite parvenu à vous intégrer à cette grande famille Demain nous appartient ?

    Oui, ça s'est fait très facilement et très naturellement car j'ai tout de suite eu le bonheur de découvrir des gens extrêmement bienveillants. Je connaissais déjà Luce Mouchel, qui joue Marianne, avec laquelle j’avais travaillé sur Canal+ sur un programme qui s’appelait Le Train. Je connaissais aussi Linda Hardy. Et puis quelques comédiens que j’avais croisés, qui avaient fait pour certains des guests sur Section de recherches ou sur Une Famille formidable. L’intégration s’est faite de façon assez simple. C’est un peu délicat car on arrive sur une quotidienne, il faut apprivoiser le rythme de travail, l’organisation. Il y a trois plateaux qui tournent en même temps donc on peut passer du plateau A au plateau B dans la même journée et changer de réalisateur et d’équipe technique. Mais c’est le rythme d’une série comme celle-ci et l’apprentissage se fait petit à petit. Ça fait un peu plus d’un mois que je tourne dans la série et je me sens parfaitement intégré.

    Dès vendredi une nouvelle arche narrative centrée sur Victoire, et donc sur l’hôpital, va débuter. Qu’est-ce que vous pouvez teaser sur cette intrigue ?

    Victoire va être en danger et on va avoir du mal à trouver ce qu’elle a. C’est un peu complexe. Et c’est là que William va intervenir, pour tenter d'établir un diagnostic et de la sauver.

    On sait aussi que William est marié et qu’il a deux filles, qu’on ne va pas découvrir tout de suite à l’écran. Il a été annoncé vendredi qu’Emma Smet allait incarner l’aînée des deux filles, Sofia. Vous avez déjà commencé à tourner avec elle ?

    Non j’ai appris son arrivée par la presse, comme vous. Je n’ai pas encore travaillé avec elle, ça vient d’être décidé je crois. Mais William a deux filles donc je pense qu’il n’y a pas qu’elle. On pourrait parler de l’autre aussi, même si elle ne s’appelle pas Smet (rires).

    Pierre Guibert/Panama Productions/TF1

    Le public vous connaît évidemment entre autres pour Une Famille formidable, dans laquelle vous avez joué durant près de vingt ans. Comment avez-vous vécu l’arrêt de la série l’an dernier ?

    J’étais un peu au courant car j’en avais parlé pendant le tournage de la dernière saison avec Bernard Le Coq. Je savais qu’il ne comptait pas continuer vu ses liens très forts avec Joël Santoni [le réalisateur emblématique de la série, décédé en 2018, ndlr]. Il ne s’imaginait pas continuer sans lui. Donc je n’ai pas été surpris, mais j’ai trouvé dommage que ça n’ait pas été décidé en amont. C’est un événement dramatique qui a précipité l’arrêt de la série, et c’est tout à fait compréhensible par ailleurs, mais j’aurais préféré qu’on fasse peut-être une dernière saison en ayant écrit les épisodes dans cette optique, et afin de réunir une dernière fois tous les acteurs qui ont fait partie de cette aventure. Cela aurait permis de clore la série d’une belle manière. Là il y a des gens qui ont appris l’arrêt par la presse et qui sont tombés des nues. C’est la seule chose que je regrette. Mais sinon je le vis comme la fin d’une très belle aventure. J’essaye toujours de tirer le positif de ces choses-là.

    C’est une aventure qui a commencé en 1992, que j’ai rejoint pour ma part en 2000, et dans laquelle j’ai été accueilli de façon admirable, à la fois par Joël Santoni, par Bernard, et par les autres comédiens. C’était comme une petite famille de tournage que je prenais toujours plaisir à retrouver et avec laquelle je prenais plaisir à travailler. On a voyagé, on a ri, on a vécu des drames, des coups de gueule. C’était une très belle tranche de vie et je suis ravi d’avoir fait partie de cette aventure. Je n’ai pas de nostalgie, si ce n’est que ça se soit terminé un peu en eau de boudin. Mais c’est tout le positif de cette expérience que je garde. Et il y a eu beaucoup de positif (rires).

    Au moment de la diffusion de la dernière saison, on a entendu parler d’une rumeur au sujet d’une possible série dérivée sur les enfants de la famille Beaumont. Et depuis plus rien. Vous savez si c’est un projet réellement envisagé par TF1 ?

    Aucune idée. J’ai entendu des rumeurs moi aussi, mais honnêtement je suis incapable de vous dire ce qu’il en est. Il faudrait demander à la production ou à la chaîne. Mais après, pourquoi pas. Si c’est intéressant, bien écrit, et si c’est un beau projet, pourquoi pas. On pourrait aussi se dire que d’ici deux ou trois ans il pourrait y avoir un épisode ou une saison spéciale, un peu événementielle, d’Une Famille formidable, qui permettrait de boucler la boucle. Mais vraiment je ne sais rien à ce sujet.

    Découvrez la première scène de Kamel Belghazi dans Demain nous appartient :

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