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    Taron Egerton, Ken Loach, Takashi Miike et les femmes de Cannes, notre quatrième journée sur la Croisette

    Coup de coeur, rencontre marquante, anecdote de festivalier : tous les jours, la Rédac' AlloCiné partage son vécu du 72e Festival de Cannes.

    AlloCiné

    Maximilien Pierrette (@maxp26)

    "Cannes, toute cette pression. Oui. Et ce faux-rythme aussi. On ne va pas se mentir : les (longues) journées se suivent, mais ne se ressemblent pas. Et c’est ainsi que l’on peut se retrouver à ne voir aucun film avant d’enchaîner (petit teasing sur mon samedi). Mais cela ne signifie en aucun cas ne rien faire : des podcasts à enregistrer, des interviews à dérusher… ou à faire. Car difficile de ne pas être marqué par ces retrouvailles avec Ken Loach, trois ans après Moi, Daniel Blake. A l’époque, il était déjà auréolé de cette seconde Palme d’Or. Aujourd’hui, il est en lice pour la troisième et ne parle plus de retraite : 'Comme en football, je prends les films les uns après les autres.' Qui aurait cru que le réalisateur parlerait comme Didier Deschamps ? Pas moi. Pas plus que je n’aurais imaginé que Bertrand Bonello me ferait un peu réévaluer son nouveau film à la hausse. Peu emballé à l’issue de la projection de Zombi Child, je suis ressorti un peu plus positif de l’entrevue avec son auteur, où ses intentions m’ont paru plus claires. C’est aussi ça la magie de Cannes. Et les soirées comme celle organisée par Eurozoom. Histoire de prendre des forces avant une journée beaucoup plus chargée."

    Emilie Schneider (@emilie_sch)

    "Une journée marquée par mes premiers coups de cœur du festival (et j'espère pas les derniers) avec le bouleversant J'ai perdu mon corps, film d'animation français de Jérémy Clapin, et le jouissif First Love, du prolifique Takashi Miike. Deux longs métrages aux antipodes l'un de l'autre qui m'ont totalement emballée. Je retiens par ailleurs les larmes de l'actrice principale de First Love, émue de venir présenter le film en compagnie du réalisateur. Cette séance achevée, je me suis entretenue avec le producteur de Shining, l'ex collaborateur de Stanley Kubrick et la fille de ce dernier pour parler de ce classique de l'horreur. Instant futile et complètement narcissique de cette rencontre : je peux maintenant dire que la fille de Kubrick m'a complimentée sur mes chaussures. Et oui, c'est superficiel mais c'est ça aussi Cannes."

    Laetitia Forhan (@LaetiFo)

    "Après une soirée de folie hier soir pour la présentation hors-compétition de Rocketman, le biopic consacré à Elton John, je poursuis sur ma lancée avec les interviews du film. Au programme : le réalisateur Dexter Fletcher, Bryce Dallas Howard (qui incarne la mère d'Elton John) et l'adorable Taron Egerton. L'exercice du junket est toujours stressant. Vous attendez longtemps pour 5 minutes d'interviews, c'est très souvent frustrant. Mais les talents anglo-saxons sont rodés à l'exercice et ils font le job malgré la fatigue, due notamment à la soirée de la veille. Une soirée durant laquelle le comédien a interprété 2 titres aux côtés de la légende de la pop. Un instant magique pour Taron Egerton qui me confiera 'ce moment m’a donné beaucoup de plaisir et Elton John a semblé apprécier notre duo donc je suis très fier.' Une fois dans la pièce, installé face aux talents on oublie tout et on se lance ! Le stress laisse place au soulagement et à la satisfaction et parfois même à l'excitation... Quel bonheur de pouvoir discuter, même brièvement, avec ceux qui nous donnent des frissons sur grand écran. Et pour continuer de nager en plein bonheur j'enchaîne avec la projection de Little Joe le 1er film en langue anglaise de Jessica Hausner dans lequel une scientifique invente une plante qui rend les gens heureux et pose une vraie question éthique : le bonheur peut-il s'acheter ?"

    Yoann Sardet (@SardetY)

    "L'objectif 50/50 n'est pas encore atteint, c'est vrai. Pourtant, cette journée où tombent chiffres et bilans liés à la parité à Cannes (et plus largement dans le cinéma) sont encourageants. Les choses avancent. Pas encore assez vite, mais elles avancent. Et Cannes l'illustre. Du moins "mon" Cannes. Bouleversé hier par For Sama de la Syrienne Waad Al-Khateab, je le suis encore aujourd'hui par Papicha de la réalisatrice algérienne Mounia Meddour. Et j'applaudis ce soir l'ingénieure du son (et néo-cinéaste) Midge Costin pour son documentaire Making Waves, consacré au(x) son(s) de cinéma. Ce samedi à 8h30, je me lèverai pour Danielle Lessovitz et son Port Authority. Et j'espère trouver du temps d'ici mon départ pour The Orphanage de Shahrbanoo Sadat et Share de Pippa Bianco. C'est peut-être une vue de l'esprit, mais dans les files d'attentes, chez les journalistes et les festivaliers, il me semble voir plus de femmes que d'hommes. Et aux abords du Palais, en quête d'invitations et débordantes de passion pour le cinéma, beaucoup de femmes, là encore. Dans une magnifique scène de Papicha, l'héroïne, formidable Lyna Khoudri, lance avec malice 'on a gagné'. On y est presque."

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