De quoi ça parle ?
La petite ville de Doulac voit sa tranquillité perturbée lorsqu'un corbeau menace de faire éclater la vérité sur un meurtre survenu quelques années plus tôt. Le trouble et la suspicion vont naître dans chaque maison. Mais les messages anonymes vont aussi réveiller la colère d'un meurtrier, prêt à tout pour préserver son secret... Le juge Aubert, écarté de l'affaire il y a quatre ans, revient à Doulac et se lance sur les traces du tueur et du mystérieux corbeau.
Puzzle, réalisé par Laurence Katrian et écrit par Hervé Korian.
Avec Sagamore Stévenin, Elsa Lunghini, Naidra Ayadi, François Caron, Bruno Paviot, Emilie Gavois-Kahn, ...
Samedi 8 juin à 21h sur France 3
Jean-Philippe BALTEL / NOON / FTV
Ça vaut le coup d'oeil ?
Sans être révolutionnaire, Puzzle parvient sans peine à se démarquer des fictions policières habituelles des samedis soirs de France 3, telles que Commissaire Magellan, Mongeville, ou encore la collection des Meurtres à..., déclinée à l'infinie depuis plusieurs années. La "faute" au scénario d'Hervé Korian (Papillon noir, Le Voyageur) qui repose sur une écriture intelligente, de bons dialogues, et une histoire de vengeance habilement construite, où chaque habitant de cette petite ville pourrait être un corbeau potentiel. Sur le papier, on aurait d'ailleurs vite pu tomber dans la saga de l'été vue et revue - genre dans lequel les corbeaux sont légion -, mais le suspense savamment dosé et une ambiance visuelle sombre et brumeuse font de cet unitaire un polar élégant et haletant, qui nous happe dès sa séquence d'ouverture très efficace.
Sagamore Stévenin, Elsa Lunghini, et Naidra Ayadi (Polisse, Zone blanche), tous les trois excellents, campent des personnages torturés et profonds qui parviennent à éviter les clichés et deviennent vite attachants. La relation amour-haine qui unit Olivia (Lunghini) et Thomas (Stévenin), ainsi que le duo juge-flic punchy que ce dernier forme avec Laure (Ayadi), apportent une bonne dose de piquant à ce téléfilm qui se regarde au final avec beaucoup de plaisir. On regrette seulement une conclusion décevante et peu originale, qui peine à déployer de vrais enjeux et gâche un peu l'impression d'ensemble. Un peu comme si le puzzle, une fois assemblé, n'avait plus vraiment d'intérêt. Mais heureusement, les 80 minutes qui précèdent sont d'une bien meilleure facture.
