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    The Handmaid's Tale saison 3 : "C'est une histoire de révolution, pas d'oppression" pour Max Minghella (Nick)

    Quelques jours avant le lancement de la saison 3 de "The Handmaid's Tale" AlloCiné a rencontré Max Minghella à New York. On ignorait alors tout du twist de l'épisode 6, mais l'acteur nous a tout de même confié ne pas être déçu du cheminement de Nick.

    George Kraychyk/Hulu

    Pensez-vous que Nick soit le seul homme véritablement bon dans la série ?

    Max Minghella : Je ne sais pas vraiment comment répondre à cette question, car je pense toujours à Nick par le biais de sa relation avec June, c'est très difficile pour moi de séparer les deux, et je l'envisage toujours au sein d'une intrigue, donc selon moi, il aime cette femme et tout ce qu'il fait vient de cela. C'est comme ça que je le comprends. Je ne peux pas vraiment le juger d'un point de vue moral. Ce qui est intéressant dans la série, c'est que tous les personnages ont leur part de complexité et c'est ce qui m'a attiré au départ. Ils sont parfois bons, parfois mauvais. Ce que je peux dire, c'est Nick a des qualités que je n'ai pas, il est très sensé, très fin stratège et il a plus d'un tour dans son sac. Il représente aussi un archétype, c'est un personnage romantique classique.

    Certains ont trouvé l'arc de Nick très sombre dans la saison 2, la manière dont ça se termine pour Eden est très brutale, même si ce n'est pas sa faute. La saison 3 sera-t-elle plus optimiste ?

    Cette saison est beaucoup plus optimiste, bien sûr, c'est ce que veut l'histoire. C'est une histoire de révolution, pas une histoire d'oppression. Ce serait très ennuyeux. Nous étions à l'ONU hier et la conclusion majeure était que la capacité de résilience des êtres humains et plus particulièrement des femmes est extraordinaire et c'est de cela qu'on parle dans la série. L'arc d'Eden et Nick était passionnant et imprévisible, on ne savait pas où cela irait et finalement, cela a beaucoup été dicté par la performance de Sydney Sweeney, qui était incroyable. Plus on avançait, plus on réalisait qu'on pouvait aller loin.

    Êtes-vous déçu du tour que cela prend dans la saison 3 ?

    Ah non, pas du tout ! Je pense que c'est une saison de transition. Je ne sais pas s'il y aura une saison 4, mais si on a la chance de pouvoir le faire, on peut dire que chacun des personnage se retrouve dans une position très intéressante pour la suite. Tout ce qui m'intéresse, c'est que le cheminement de mon personnage soit le plus bénéfique possible pour la série et je crois qu'en ce qui concerne ce chapitre de l'histoire, on est tombés dans le mile. Et je pense qu'il y aura d'autres chapitres.

    George Kraychyk/Hulu

    Allons-nous suivre Nick sur le front, sur le champ de bataille de Gilead ?

    Oui, dans cette saison, on aura un aperçu de nombreuses nouvelles dimensions de Gilead : on essaie d'en gratter la surface pour voir ce que Gilead pourrait être et je dois avouer qu'en découvrant les scripts j'étais emballé !

    Dans la saison 1, il y a ce moment où Nick cherche du travail et où le Commander Pryce le recrute comme chauffeur, alors que dans le roman, il n'avait pas vraiment de backstory. Par ailleurs, ce que ça dit de la radicalisation religieuse est très intéressant. 

    Je suis complètement d'accord avec cela et je trouve que Bruce Miller a fait un travail fantastique pour parvenir à étendre l'univers du roman de Margaret Atwood avec une telle ampleur, et ce sans jamais en trahir le ton. Je pense que finalement, cela tient surtout au fait que Bruce et elle ont exactement le même sens de l'humour.

    Vous partagez beaucoup de scènes avec Elisabeth Moss. Qu'est-ce qui la distingue des autres ?

    Lizzie a cette capacité qu'ont certaines personnes – et que je n'ai pas, ce qui me laisse penser que je n'ai peut-être pas choisi la bonne voie (rires) – de danser sur Taylor Swift et la minute d'après, de livrer une interprétation très intense devant la caméra. Elle a un accès immédiat aux émotions que je ne comprends pas, c'est presque magique. En revanche, elle ne se prend pas du tout au sérieux et sa présence est tout sauf pesante. On rit toujours beaucoup, quelle que soit la scène que l'on tourne, d'ailleurs.

    On demande souvent aux actrices ce qu'on ressent en travaillant à Hollywood dans l'ère post #MeToo. Que ressent-on en tant qu'homme à Hollywood ?

    J'adore Die Hard et Le Flic de Beverly Hills, ce sont les deux seuls films auxquels je pense qui ont des hommes comme protagonistes et qui m'intéressent. Ce n'est pas vraiment ce qui m'attire, si vous regardez dans ma bilbiothèque ou ma DVDthèque, elles sont essentiellement occupées par des femmes. J'ignore pourquoi, je n'est pas particulièrement pour une noble cause, c'est juste comme ça, je suis attiré par personnages de femmes. Donc, si #MeToo signifie que l'on va raconter plus d'histoires au sujet des femmes, alors c'est parfait pour moi, parce que c'est ce que j'ai envie de voir. Égoïstement, je suis ravi.

    Le teaser de l'épisode 7, diffusé ce soir sur Hulu et disponible dès demain sur OCS : 

     

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