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    Demain nous appartient : "L'amitié entre Sandrine et Chloé va exploser" révèle Juliette Tresanini

    Alors qu'une nouvelle intrigue débute lundi dans "Demain nous appartient", autour des secrets de la famille Lazzari, Juliette Tresanini, l'interprète de Sandrine, s'est confiée sur l'été explosif et riche en révélations qui attend son personnage.

    Miladeth

    AlloCiné : Demain nous appartient va fêter ses deux ans le 17 juillet. En acceptant le rôle de Sandrine en 2017, est-ce que vous imaginiez que cette aventure durerait aussi longtemps ?

    Juliette Tresanini (Sandrine) : Non, je pensais que c’était parti pour deux mois, et surtout je n’avais pas compris que c’était à Sète (rires). Mon agent m’a appelé un samedi matin en me disant "Il faut que tu envoies une tape d’ici lundi", c’est-à-dire une une vidéo filmée avec des essais, et comme je n’avais pas rencontré la directrice de casting je n’ai pas pu savoir exactement pour quoi c’était. Je savais juste que c’était une saga de l’été pour TF1. Et c’est finalement lorsque j’ai su que j’étais prise, quelques jours avant le début du tournage, que j’ai appris que ça se passait à Sète. Donc non je ne me doutais de rien, je ne savais pas que ma vie allait radicalement changer.

    Les Lazzari sont au cœur d’une grande arche narrative cet été, avec l’arrivée à Sète des parents de Sandrine et de Victoire. Qu’est-ce que vous pouvez teaser sur cette nouvelle intrigue ?

    Anne-Marie et Philippe, qui sont joué par Véronique Jannot et Bernard Ménez, rentrent du Japon, où Philippe est ambassadeur, pour vendre la maison familiale qui se trouve à Sète. Et à partir de là il va y avoir des tensions au sein de la famille, des secrets liés au passé vont être révélés. C’est un superbe cadeau que les auteurs nous ont fait à Solène Hebert et à moi car ils savent à quel point nous adorons jouer ensemble et nous avons quasiment été de toutes les séquences durant un mois et demi.

    Et évidemment, comme souvent, dans Demain nous appartient, tout ça va virer au drame et à l’enquête avec la découverte d’un squelette, c’est ça ?

    Oui, Georges est invité chez les Lazzari pour les présentations officielles avec les parents de Victoire. Sandrine, quant à elle, vient avec Morgane. Et là il s’avère que Georges va tomber sur quelque chose de louche et mener une enquête autour d’Anne-Marie et de Philippe. L’intrigue va alors basculer dans un drame fort qui va faire resurgir la genèse du personnage de Sandrine. C’est-à-dire toute son enfance avec Chloé, avec les Delcourt. On va comprendre un peu mieux mon personnage en remontant loin dans son passé.

    Capture d'écran/TF1

    On sait que les Lazzari et les Delcourt vont s’opposer au cours de cette intrigue. Est-ce qu’on doit s’inquiéter pour l’amitié Chloé-Sandrine ?

    On va s’inquiéter un peu, forcément. Dans un premier temps, elles vont traverser des épreuves. Leur amitié va vraiment exploser. On a adoré ça d’ailleurs avec Ingrid Chauvin. C’était génial de s’engueuler alors que dans la vie on s’entend super bien. Mais au final, non, je pense que les auteurs veulent vraiment préserver cette amitié. Elle est très forte, très solide, et ils en ont besoin pour la suite, pour ce qui va se passer à la rentrée. J’adore cette amitié en plus, je pense qu’elle est vraiment nécessaire à la série. La première année Sandrine était beaucoup là pour Chloé, pour la soutenir et l’aiguiller, et cette année, finalement, avec tout ce qui est arrivé à Sandrine, entre la perte de sa femme et l’amputation de son fils, c’était agréable que ça se renverse un peu et que ce soit une vraie amitié qui fonctionne dans les deux sens.

    On sait aussi que Morgane et Sandrine ont décidé de s’installer ensemble. Leur relation va-t-elle enfin être plus sereine et plus stable dans les semaines à venir ?

    Morgane va être très importante pour Sandrine qui, pour le coup, va vraiment traverser des tempêtes et des naufrages cet été. Après, Sandrine va être très préoccupée, donc ça ne va pas être la grande passion de l’été, mais heureusement que Morgane est là pour la booster et lui demander de révéler ses secrets de famille. C’est Morgane qui va la convaincre.

    Et par-dessus tout ça, Sandrine et Morgane vont aussi devoir faire face au jugement d’Anne-Marie sur leur couple, qui n’est pas ravie que sa fille soit amoureuse d’une femme transgenre...

    C'est ça. Anne-Marie est une femme très catholique, pratiquante, qui a du mal avec l’homosexualité. Elle avait déjà du mal à accepter Laurence et la naissance d’Arthur par fécondation in vitro. En gros, elle ne comprend pas. Pour elle, tout ça n’est pas naturel. Et donc là, d’apprendre que sa fille est désormais en couple avec une femme transgenre, c’est un énorme coup sur la tête pour elle. D’ailleurs elle appelle Morgane "il" et dit à un moment "Il ne va quand même pas se mettre en maillot" lors d’une pool-party peu de temps après l’arrivée des parents à Sète. Donc Sandrine ne cesse de reprendre sa mère en lui disant "elle", "elle", mais ça ne rentre pas. Ça va être très explosif entre Sandrine et sa mère, et c’est aussi ça qui est génial dans cette intrigue car Véronique Jannot et moi on s’est vraiment rejoint sur l’aspect comédie de cette relation mère-fille insupportable.

    Vous êtes fière que TF1 et la production n’aient pas été frileuses et aient décidé, à travers Morgane, d’introduire un personnage transgenre dans une série diffusée à une heure de grande écoute, sur la première chaîne de France ?

    Oui, je suis fière que cette série soit progressiste et féministe, et qu’elle soulève de vrais sujets de société actuels. Il y a une prise de risque qui est importante et qui m’a vraiment plu lorsque j’ai accepté le rôle. Sandrine était homosexuelle mais on n’en parlait pas plus que ça. Laurence et Sandrine c’était un couple comme un autre, avec des enfants et une vie de famille rangée. Un peu comme dans beaucoup de séries américaines. J’aime que dans un programme comme Demain nous appartient toutes les orientations sexuelles et tous les sujets de société soient représentés. Ça permet de faire bouger les lignes. Dans la rue je croise des gens qui me disent "Vous allez très bien avec Morgane, maintenant on a compris, parce qu’au début on ne savait pas trop ce que c’était qu’un transgenre. Mais maintenant on a compris". C’est super si ça peut faire bouger les choses. C’est hyper important de faire passer les bons messages, surtout en ce moment.

    Capture d'écran/TF1

    Quel regard portez-vous sur la fin de la relation entre Sandrine et Laurence, qui était une sorte de roc, qu’on pensait indéboulonnable, au début de la série ?

    Pour moi, cette fin telle que je l’ai comprise pour la jouer le mieux possible c’est simplement une conséquence du fait que Sandrine a été extrêmement déçue par Laurence et par ses mensonges. Et on va comprendre encore plus pourquoi bientôt. Peu importe qu’elle ait tué Lola finalement, parce qu’elle aurait pu l’aider. Mais le fait qu’elle ait menti si longtemps et qu’elle ait fait accuser Alex et envoyé en prison l’ami de Sandrine sans jamais s’être dénoncée, elle ne peut l’accepter. C’est Sandrine qui est allée dire "Attendez, là il y a une erreur judiciaire". Et comme Alex était très proche de Sandrine, et ça vous allez vous en rendre compte cet été, elle s’est dit "Si ma femme est capable de ça en tant que juge, elle n’a plus de morale. Et je ne peux pas aimer quelqu’un qui n’a plus de morale". C’est comme ça que je l’ai compris en tout cas. Elle ne lui en voulait pas d’avoir tué Lola, mais d’avoir menti.

    Et du coup la relation a fini par s’apaiser parce qu’elles se sont focalisées sur Arthur après son accident, et le respect est revenu entre elles mais pas l’amour. Ce qui peut arriver parfois dans un couple. Où l’on se respecte encore car on a fait la plus belle des choses ensemble, c’est-à-dire des enfants, mais où il n’y a plus d’amour. Et j’aime bien qu’aujourd’hui Laurence parle à Morgane, qu’il y ait une vraie communication entre Sandrine et Laurence, et qu’elles se souhaitent le meilleur l’une pour l’autre. Donc je pense qu’elles vont finir par devenir amies en fait.

    Sandrine a traversé beaucoup de choses depuis le début de la série, et notamment au cours des 12 derniers mois, entre l’arrestation de Laurence, l’accident d’Arthur, et sa relation naissante avec Morgane. Quelle intrigue a été pour vous la plus forte et la plus intéressante à jouer en tant que comédienne ?

    J’ai beaucoup aimé l’épisode du bras d’Arthur car j’ai dû aller puiser en moi des émotions qui soient les plus sincères et les plus douloureuses possibles. Ce qui était un challenge pour moi qui vient plutôt de la comédie à la base et non pas du drame. J’ai eu des scènes très fortes, où Sandrine s’effondre en larmes, durant lesquelles j’ai essayé d’être le plus juste possible. Et ça m’a plu de le faire sur la longueur.

    Mais, après, ce que j’ai vraiment adoré tourner c’est la romance de Sandrine avec Morgane, jouée par Marie Catrix. J’appréhendais un peu car on m’avait dit que ça allait être un peu chaud (rires). Auparavant, avec Laurence, les auteurs n’avaient pas vraiment joué sur la passion. On était davantage dans l’aspect quotidien d’un couple installé depuis longtemps. Mais là vu que c’était un début de relation je savais que ça allait être plus passionnel, plus sulfureux. Et deux heures après ma rencontre avec Marie, on tournait déjà notre première scène de baiser. On a eu le temps d’échanger dix minutes au maquillage et ensuite, hop, on s’embrassait (rires). C’était drôle car ensuite on est allé boire un verre et on s’est dit que tout ça était plutôt cool à jouer. Comme on est toutes les deux hétéros dans la vie, c’est très agréable d’embrasser une fille car il y a zéro ambiguïté. Je ne dis pas qu’il y en a avec mes partenaires masculins (rires), mais là c’est sûr qu’il n’y en a pas et ça ne traverse jamais l’esprit. Il y a un vrai abandon et une confiance qui sont très agréables. On était donc étonnamment extrêmement à l’aise. Même lors de notre première scène d’amour, on disait au réalisateur "Oh, allez, on peut la refaire" (rires). Et puis on s’entend super bien, on a le même âge, et on a les mêmes amis à Paris. On s’est rendu compte qu’on avait beaucoup de points communs en fait et ça aide beaucoup quand il y a de la complicité. C’est comme avec Solène Hebert qui joue ma sœur.

    Capture d'écran/TF1

    Frédéric Diefenthal va rejoindre la série à la rentrée dans le rôle du nouveau proviseur adjoint du lycée. On peut donc s’attendre à ce que vous ayez encore une place importante dans les intrigues à la rentrée à travers le lycée ?

    Je n’ai pas encore discuté de ça avec les auteurs mais, oui, j’imagine, puisque Frédéric va incarner mon adjoint au sein du lycée. Donc j’espère avoir des scènes intéressantes avec lui. Soit on va s’adorer et ça va être chouette, soit on va se détester et ça peut être génial à jouer aussi. Ce serait cool que les auteurs jouent sur la personnalité un peu carrée de Sandrine et que lui soit un peu plus farfelu. J’aimerais vraiment qu’on soit un peu chien et chat, au début tout du moins. Ce serait un binôme intéressant à jouer. Qu’il y ait un conflit dans la vision de l’éducation et de l’enseignement. En tout cas il y a de la nouveauté et moi j’adore quand de nouveaux personnages entrent dans la série. Ça apporte un vent de fraicheur et tout est possible.

    Et en parallèle de la série, est-ce que vous avez d’autres projets à venir dont vous pouvez nous parler ?

    Je me consacre vraiment à ma chaîne Youtube, qui me permet, à chaque fois que j’ai une période de repos sur Demain nous appartient, d’écrire un court-métrage. J’ai eu la chance d’être parfois aidée par le CNC, ce qui me permet de proposer des courts métrages plus produits qu’avant. Avec une belle réalisation, une belle lumière. Je m’épanouis complètement là-dedans, et j’ai déjà pour projet de faire 5 nouveaux courts-métrages l’année prochaine. Et puis le dernier qui est sorti a été sélectionné dans un festival, donc ça me fait connaître auprès d’un autre public que celui de Youtube ou de Demain nous appartient. Et après, pourquoi pas passer au long métrage un jour. Ce serait le but en tout cas.

    On imagine que ce genre des respirations et de projets parallèles c’est important quand on joue dans une série quotidienne…

    Il y en a qui n’ont pas vraiment l’opportunité car ils sont trop pris par la série. Quand je vois Ingrid ou les flics, qui tournent vraiment plus que nous car ils sont de toutes les enquêtes, je ne sais pas s’ils arrivent à accepter en plus de ça des projets à Paris. Sur l’intrigue de cet été je n’avais aucun jour off, zéro. Sur un mois et demi. Donc là on est obligé de donner la priorité à la série et de mettre nos autres projets en stand-by. D’autant plus que lorsque les auteurs écrivent une super intrigue pour notre personnage, c’est un formidable cadeau et c’est compliqué de dire non. Mais moi qui suis récurrente dans la série sans être aussi visible qu’Ingrid par exemple, j’ai le luxe de pouvoir faire autre chose à côté de temps en temps. Je suis mon propre patron sur ma chaîne Youtube. Dès que j’ai mon planning je cale mes tournages quand je peux. J’ai aussi eu la chance de jouer dans Nina et dans Chérif cette année, car cela tombait au bon moment, mais j’aurais pu refuser si ça n’avait pas été compatible avec mon emploi du temps sur Demain nous appartient.

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