Mon compte
    Peaky Blinders : la vraie histoire des gangsters de Birmingham
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    L'historien Carl Chinn partage quelques vérités sur les Peaky Blinders tels qu'ils ont réellement existé. Les gangsters de Birmingham n'avaient apparemment pas de lames de rasoir dans leurs casquettes.

    BBC

    Peaky Blinders est disponible sur Netflix à la fin de la semaine, l'occasion de nous pencher sur la véracité de la série sur sa vision des gangsters de Birmingham. Car si les Peaky Blinders ont bien existé, ils étaient bien différents dans la réalité. L'historien Carl Chinn, auteur de The Real Peaky Blinders, a évoqué ces différences à Birmingham Live, en commençant par parler de chronologie :

    Tommy Shelby n'a jamais existé", commente Carl Chinn, "et les Peaky Blinders étaient en exercice durant les années 1890 et pas du tout les années 20 comme dans la série. (...) Mais je suis ravi que l'aspect matriarcal soit une partie importante du programme, car je pense que la plupart des ouvriers étaient élevés par des femmes fortes.

    Si la série nous présente des héros dangereux en partie à cause du sommet de leurs casquettes contenant de fines lames de rasoirs servant à éliminer leurs concurrents et leurs adversaires. A nouveau, Carl Chinn met fin à une idée reçue :

    [Les lames de rasoir fines] commencèrent à exister en en 1890, c'était un produit luxueux, bien trop cher pour que les Peaky Blinders ne s'en offrent. Tout mec coriace vous dirait qu'il est très difficile de donner une direction et une puissance à une lame de rasoir cousue dans un revers de casquette. C'était une vision romantique inventée par John Douglas dans son roman A Walk Down Summer Lane.

    Mais dans ce cas, d'où vient le nom "Peaky Blinders" ? Cette appellation soulignerait en réalité l'élégance vestimentaire de ses membres. L'usage populaire de "peaky" à l'époque du gang désignait un chapeau plat à visière. Quant à "Blinder", c'est un terme d'argot qualifiant quelqu'un ou quelque chose d'apparence soignée. Pour résumer, on pourrait dire que Peaky Blinders se traduit donc (un peu trop littéralement) "les élégants à casquette".

    Mais l'ouvrage de Carl Chinn n'est pas sur la série : il est centré sur les gangs de la ville de Birmingham, et notamment le Birmingham Gang, qui devint l'un des plus craint de tout le pays et qui, comme les Peaky Blinders du show de Steven Knight, évoluaient durant les années 20. Contrairement à ce qui est montré dans la série, la plupart des membres de ce gang n'étaient pas traumatisés par la Première guerre mondiale et possédaient des antécédents de violence. Du reste, le chef du Birmingham Gang, Billy Kimber, avait même déserté.

    Chinn conclut, à propos du chef du Gang de Birmingham, qui aurait pu inspirer Steven Knight pour Tommy Shelby : "Kimber était un homme très intelligent sachant se battre, une personnalité magnétique et perspicace quant à l'importance de s'allier avec Londres."

    Il ne s'agit pas ici de critiquer le fait que la série ne soit pas conforme à l'Histoire réelle, mais simplement de souligner les différences qui peuvent exister entre un show "inspiré de faits réels" et la vérité. Longue vie aux Peaky Blinders et Carl Chinn a intérêt à se faire tout petit, car on ne b**** pas les Peaky Blinders !

    Diffusée sur la BBC, la cinquième saison arrive ce vendredi 4 octobre sur Netflix puis les 24 et 31 octobre sur Arte, pour une diffusion sur une chaîne gratuite.

    Toutes les guests de la série depuis la saison 1 :

    Peaky Blinders : Tom Hardy, Adrien Brody... Toutes les guests de la série depuis la saison 1
    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top