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    Laëtitia Milot : "Olivia n'est pas la suite de La Vengeance aux yeux clairs"

    Deux ans après la fin de "La Vengeance aux yeux clairs", Laëtitia Milot reprend jeudi soir sur TF1 son rôle d'Olivia Alessandri dans "Olivia", présentée comme un spin-off. Une série judiciaire inspirée de faits réels dont elle nous a parlé.

    JULIEN CAUVIN / JLA / TF1

    AlloCiné : Comment est née l’idée de ce spin-off centré sur Olivia ? Est-ce que vous avez eu des discussions à ce sujet avec la chaîne et la production dès la fin de La Vengeance aux yeux clairs il y a deux ans ?

    Laëtitia Milot : Olivia c’est un personnage que la chaîne, la production, et moi-même on aimait beaucoup. Il n’était pas question d’une saison 3 de La Vengeance aux yeux clairs et on voulait trouver un moyen de continuer à faire vivre le personnage. Et sans parler d’Olivia, j’avais l’idée d’une série basée sur des faits réels. Je voulais parler de certaines causes que j’avais envie de mettre en avant. Des sujets qui personnellement me touchent beaucoup. Et je me suis dit "Pourquoi on ne suivrait pas Olivia en tant qu’avocate, qui défend des causes perdues avec des histoires basées sur des faits réels". Et ils m’ont dit "Génial, on va dans cette direction". C’est pour ça que je n’aime pas trop le mot spin-off parce que je trouve que c’est plus une continuité du personnage d’Olivia Alessandri. Ce n’est pas non plus la suite de La Vengeance aux yeux clairs, mais vraiment la continuité de ce personnage qu’on va voir sous un autre jour.

    Dans La Vengeance aux yeux clairs Olivia était plutôt dans la manipulation et la vengeance, assez égoïste. Et dans la saison 2 la roue avait tourné, ça s’était retourné contre elle. Tandis que là elle s’est remise en question, elle a reçu une très belle leçon par rapport à La Vengeance. Et maintenant ce qu’elle a fait pour elle-même il y a cinq ans elle le fait pour les autres. Elle veut se battre pour les autres, elle veut leur rendre justice. Elle est tournée vers les autres, et non plus centrée sur elle-même. Il y a pas mal de choses qui changent chez Olivia, notamment par rapport à ses émotions, son implication dans son métier. Elle est impliquée, elle est touchée aussi. Qui ne serait pas touché de toute façon ? Elle veut se battre pour ceux qui n’ont pas eu le droit à la justice et elle ne travaille pas pour l’argent, contrairement à l’autre avocat de la série, Keller (François-David Cardonnel). Elle veut juste se battre pour ceux qui n’ont pas eu droit à la justice.

    C’était important pour vous qu’Olivia soit montrée sous un jour davantage humain ?

    Complètement. En fait c’était important de faire une série à laquelle les gens peuvent s’identifier. Une série humaine, proche du public, et un personnage humain. Dans La Vengeance aux yeux clairs on était dans le registre de la saga d’été. Et là Olivia c’est une série réelle, humaine, poignante. Et en même temps il y a un fil rouge qui amène du premier au dernier épisode, et une partie de la vie privée du personnage qui est également abordée. Comme dans Grey’s Anatomy où on suit la vie privée de chacun. C’est aussi ça qui nous donne envie lorsqu'on regarde une série. Et en tant que téléspectatrice j’aime beaucoup les séries procédurales qui ont un fil rouge en parallèle.

    JULIEN CAUVIN / JLA / TF1

    Qu’est-ce que vous pouvez dire sur ce fil rouge justement ?

    Tout ce qu’on peut dire c’est que la scène qu’on voit en premier dans le premier épisode est l’une des dernières scènes qu’on voit dans le dernier épisode de la saison. On se rend compte qu’Olivia hésite, elle n’est pas très sûre d’elle par rapport au commandant Spagnolo (Cyril Lecomte), qui est dans le box des accusés. On se demande pourquoi il se retrouve là car c’est un flic, qui n’est pas dans le box des accusés dans le premier épisode (rires). Et là tout part en vrille, avec un homme caché sous un masque. Qui est-ce ? Pourquoi on en est arrivé là ? Beaucoup de questions découlent de ce premier épisode.

    Est-ce qu’on est censé se demander si tout ça pourrait avoir un lien avec ce qui s’est passé dans La Vengeance aux yeux clairs ?

    Ça a été très bien calculé de la part de la production. On voulait que les téléspectateurs qui n’ont jamais vu La Vengeance aux yeux clairs puissent commencer Olivia sans problème. C’est une autre histoire. Mais ceux qui ont aimé La Vengeance peuvent aussi retrouver le personnage d’Olivia et son passé. Car il y a des clins d’oeil dans la saison qui font référence à La Vengeance aux yeux. Mais un nouveau téléspectateur peut suivre la série sans problème.

    Peut-on quand même s’attendre à voir des personnages de la série précédente apparaître pour des caméos ?

    Pour le moment il y a juste la fille d’Olivia, Lou, qui est présente cinq ans après. Mais sinon beaucoup de choses ont changé dans la vie d’Olivia.

    Il y a beaucoup de nouveaux personnages, dont Blanchot, incarné par Philippe Duquesne avec qui vous formez un duo marrant et attachant. Ça a tout de suite matché entre vous sur le tournage ?

    Immédiatement. Philippe est quelqu’un que j’admirais déjà avant et ça a été un plaisir de jouer avec lui. Je suis très fière. C’est quelqu’un d’adorable et de très professionnel. Et le duo Blanchot-Olivia fonctionne bien car Blanchot a un passé douloureux qui lui a appris à relativiser beaucoup de choses dans la vie. Et c’est pour ça qu’il a ce côté léger. Olivia peut compter sur lui et c’est lui qui lui permet de faire des choses parfois illégales (rires). Et ce duo est complété par Clotilde, incarnée par Lola Dubini. Elle est très pêchue, électrique, et elle apporte elle aussi quelque chose de très important à la série.

    JULIEN CAUVIN / JLA / TF1

    En en tant que comédienne, jouer une avocate, c’est un défi ? Vous avez dû apprendre un peu le jargon ?

    Je suis allée voir des avocats et ils m’ont dit "Vous savez, dans certaines plaidoiries, on joue aussi un peu la comédie, donc faites-vous confiance". Et c’est ce que j’ai fait. J’ai voulu apporter mon jeu et mon point de vue personnel en tant qu’Olivia avocate. J’ai voulu jouer une avocate touchante et touchée, qui a la rage d’aller plus loin pour ses clients et qui est aussi à la fois sensible, parce que parfois c’est dur pour elle d’entendre tout ce qu’elle entend. Elle ne peut pas rester insensible. Olivia a une combativité, elle est obsessionnelle, elle n’en démord pas lorsqu’elle a une idée, elle a de l’empathie pour ses clients, et une vraie conviction personnelle.

    Est-ce qu’une saison 2 est déjà prévue ? Vous auriez envie qu’Olivia devienne une héroïne récurrente de TF1 ?

    On attend déjà de voir comment le public réagit à la première saison et ensuite on verra. Mais pourquoi pas.

    Vous enchaînez les succès depuis Plus belle la vie. Est-ce que ça vous met une certaine forme de pression ? Est-ce que vous avez parfois peur de décevoir votre public ?

    Je fais les choses à l’instinct et mon public je l’aime beaucoup. Je lui dois beaucoup et j’ai un soutien inébranlable de sa part. Donc je fais beaucoup de choses pour mon public et j’espère évidemment qu’Olivia plaira aux personnes qui me suivent depuis toutes ces années. Je fais souvent mes choix par rapport à mon public et à ce qu’il attend de moi.

    Et côté écriture, est-ce que vous pensez déjà à un nouveau roman ?

    Pour tout vous dire, j’ai déjà le squelette de mon prochain roman, que j’ai écrit avant ma grossesse. Mais le problème c’est que je n’ai pas beaucoup de temps donc j’ai un peu mis l’écriture de côté pour le moment. Et puis j’ai aussi envie de profiter de ma fille. Mais je vous promets que je vais bientôt m’y remettre.

    La bande-annonce d'Olivia, qui débute ce jeudi 17 octobre à 21h sur TF1 :

     

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