Septembre 1939. Le ministre de l’Éducation nationale et des Beaux-Arts d'alors, Jean Zay, a œuvré pendant des mois pour imposer un nouveau rendez-vous cinéphile - et politique - de grande ampleur qui réunirait les films des « nations libres » en réponse à la Mostra de Venise, vitrine de l'Italie fasciste : le Festival de Cannes.
Début août, le président d'honneur de la première édition du festival, Louis Lumière, est accueilli par le maire de Cannes, une trentaine de films ont été sélectionnés - des films américains, français, britanniques, soviétiques, suédois... - l'affiche est prête, mais le 1er septembre, l'entrée des troupes allemandes en Pologne interrompt les préparatifs et le festival n'aura finalement n’aura pas lieu.
Quatre-vingts ans plus tard, l'association du Cercle de Jean Zay, créée par ses deux filles, a décidé de donner vie à ce premier Festival de Cannes... à Orléans, ville d'origine de l'homme politique à l'initiative de ce qui est aujourd'hui le plus grand festival de cinéma au monde.
De Frank Capra à Cecil B. De Mille
Du 12 au 17 novembre, les films sélectionnés en 1939 - en compétition et hors compétition - seront projetés au public, de Seuls les anges ont des ailes de Howard Hawks à Mister Smith au Sénat de Frank Capra en passant par Le Magicien d’Oz de Victor Fleming ou Pacific Express de Cecil B. DeMille ; et au jury, présidé par Amos Gitaï. Samedi 16 novembre aura lieu la remise des prix : le Grand Prix Jean Zay, le Prix du Jury, le Prix de la mise en scène, les Prix d’interprétation féminine et masculine et le Prix Jeune public, remis par le jury lycéen.
Au cours de la manifestation, plusieurs rencontres sont organisées avec des professionnels du cinéma au Théâtre d'Orléans et la programmation s'accompagnera de d'actions pédagogiques, d'un forum cinématographique ou encore d'une exposition itinérante.
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