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    Le Meilleur reste à venir : l'ode à l'amitié des réalisateurs du Prénom [INTERVIEW]
    Clément Cuyer
    Clément Cuyer
    -Journaliste
    Clément Cuyer apprécie tous les genres, du bon film d’horreur qui tâche à la comédie potache. Il est un "vieux de la vieille" d’AlloCiné, journaliste au sein de la Rédaction depuis maintenant plus de deux décennies passionnées. "Trop vieux pour ces conneries" ? Ô grand jamais !

    Rencontre avec les réalisateurs Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière qui, près de huit ans après "Le Prénom", signent avec "Le Meilleur reste à venir" une drôle et émouvante ode à l'amitié.

    Mika Cotellon-Chapter2

    Dans Le Meilleur reste à venir, en salles depuis ce mercredi, deux amis d’enfance incarnés par Fabrice Luchini et Patrick Bruel, chacun persuadé que l’autre n’a plus que quelques mois à vivre à la suite d'un énorme malentendu, décident de tout plaquer pour rattraper le temps perdu. Rencontre avec les réalisateurs Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière qui, près de huit ans après Le Prénom, signent ici une drôle et émouvante ode à l'amitié.

    AlloCiné : Comment vous est venue l'idée du "Meilleur reste à venir" ? L'envie toute simple de faire un grand film universel sur l'amitié ? Un déclic plus personnel ?

    Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière : Après la famille, dans Le Prénom, et le couple, dans Papa ou Maman, nous avions envie d’écrire sur l’amitié. Depuis vingt ans ans, nous nous retrouvons chaque jour pour inventer des histoires, comme deux gamins, et notre amitié est complètement fondatrice de notre vie. Mais au-delà de ça, il y a eu surtout l’extraordinaire aventure humaine du Prénom, avec ses bonheurs et ses joies immenses, mais aussi la grande tristesse d’avoir perdu notre Babou, Valérie (Benguigui). Le fait d’avoir vécu, au même moment, des émotions aussi contradictoires, a changé notre regard sur le temps qui reste et le moment présent. De cette expérience, à la fois belle et douloureuse, est née l’envie d’un film, qui serait justement une comédie. Le rire, c’est notre seul moyen de légitime défense !

    Le duo de comédiens s'est-il imposé à vous d'emblée pour ces rôles ? Leur alchimie à l'écran est assez évidente...

    Nous nous interdisons toujours de penser aux acteurs en écrivant. Ou alors à Vittorio Gassman, Yves Montand ou Cary Grant, qui sont assez peu disponibles en ce moment ! On essaie de créer les personnages les plus vivants possibles, en y mettant de nous, de nos amis, de nos souvenirs. Ce n’est qu’une fois le scénario terminé que nous reprenons notre casquette de réalisateur pour penser aux acteurs. Sur ce film-là, en faisant une liste de "couples de cinéma" pour devenir Arthur et César, la paire Luchini-Bruel nous a sauté au visage ! Ils ont eu la bonne idée d’accepter tout de suite de partir à l’aventure avec nous. Sur le plateau, on assisté à des retrouvailles très émouvantes et drôles. Plus de trente ans après P.R.O.F.S. où, encore inconnus du grand public, ils s’étaient rencontrés, ils se retrouvaient comme deux camarades de classe prêts à faire les 400 coups ! Leur complicité a été immédiate. Elle a énormément servi le film.

    Mika Cotellon-Chapter2

    Le film trouve le bon équilibre entre comédie et drame, avec notamment le traitement, toujours délicat, de la mort. C'était un challenge pour vous ?

    Encore une fois, quoi de plus drôle que ce qui nous fait peur ? Comme dans les grandes comédies italiennes des années 70, nous avions envie de faire un film à la fois drôle et émouvant. On sait tous comment ça va finir, alors autant en profiter avant ! Et si, dans l’intervalle, on peut faire quelques croche-pattes aux épreuves de la vie pour en rire, tant mieux ! La vie réserve toujours des surprises, elle est souvent plus ironique, surprenante, belle ou cruelle que la fiction. Nous avons voulu raconter une histoire qui passe par toutes les humeurs, et qui réserve beaucoup de surprises. C’est à la fois notre regard d’hommes sur la vie et notre simple regard de spectateurs : on aime les montagnes russes émotionnelles ! 

    Dernière question : pourriez-vous nous citer vos cinq "films de copains" préférés et les définir chacun en un mot ?

    Un éléphant, ça trompe énormément, d'Yves Robert, le film de copains le plus attachant. Nous nous sommes tant aimés !, d'Ettore Scola, le plus émouvant. Le Péril jeune, de Cédric Klapisch, le plus ébouriffant. Vincent, François, Paul et les autres, de Claude Sautet, le plus nostalgique. Mes meilleurs copains, de Jean-Marie Poiré, le plus culte. Et Les Bronzés, de Patrice Leconte, le plus drôle !

    Propos recueillis à Paris le 29 novembre 2019.

    L'amitié selon Fabrice Luchini :

     

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