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    Dragon Ball Z Kakarot : un jeu à la hauteur du manga d’Akira Toriyama ?
    Clément Cusseau
    Clément Cusseau
    -Rédacteur
    Après des études en école de cinéma, il intègre la rédaction d’AlloCiné en 2011. Il est actuellement spécialisé dans les contenus streaming et l’actualité des plateformes SVOD.

    Le jeu vidéo "Dragon Ball Z Kakarot" est sorti le 17 janvier dernier sur consoles Xbox One et PlayStation 4, avec pour ambition d’explorer et d'étendre l’univers du manga signé Akira Toriyama. Pari réussi ?

    Bandai/Namco

    Dragon Ball Z: Kakarot - Test effectué sur PlayStation 4 (version finalisée)

    L'impression de jouer à la série animée

    Dragon Ball Z : Kakarot, nouvel opus de la saga vidéoludique adaptée du manga d’Akira Toriyama, était attendu de pied ferme par les fans de la licence culte. Après Dragon Ball FighterZ, une réussite à tous les niveaux, il faut bien dire que la barre était haute d’autant que la promesse d’un jeu Dragon Ball RPG se déroulant dans un monde étendu avait de quoi susciter la curiosité des joueurs… avec la contrepartie de fortes attentes à combler. Ce Dragon Ball Z : Kakarot a-t-il su tenir toutes ses promesses ?

    La première impression ressentie en débutant ce DBZ Kakarot est celle d’un profond sentiment de nostalgie, l’ambiance du manga – ou plutôt de son adaptation animée – ayant été parfaitement recréée. Après un générique recréant les principales scènes de l’histoire au son de l’emblématique générique Cha-la Head Cha-la (bien que les téléspectateurs Club Dorothée se souviennent davantage de la chanson interprétée par la regrettée Ariane), le jeu s’ouvre donc par un combat d’entraînement contre Piccolo, puis une touchante partie de pêche entre Gokû et Gohan, peu avant l’arrivée sur Terre de Raditz.

    Une fois passée cette introduction efficace, le jeu se démarque alors en explorant des sous-intrigues peu ou prou développées dans le manga d’Akira Toriyama. Ainsi, les fans de DBZ pourront assister à d’inédits moments père/fils entre les deux Saiyans, mais aussi retrouver des personnages secondaires (Yajirobé, Plume...), qui proposeront tout au long du jeu des quêtes parallèles (comprendre facultatives) permettant de débloquer des objets supplémentaires et augmenter le niveau de son personnage.

    A l’inverse de Dragon Ball FighterZ donc, les combats ne sont pas le seul attrait de ce Kakarot bien qu’ils occupent tout de même une place importante dans la mécanique du jeu ; mais ici pas de bastons arcades, puisqu’il est offert aux joueurs une liberté de mouvement non-négligeable bien que la prise en main de ces passages nécessitera plusieurs affrontements avant d’être parfaitement maîtrisé. Au niveau du rendu, nous sommes donc finalement plus proches du système Xenoverse que FighterZ.

    Le générique japonais de la série Dragon Ball Z :

    Un jeu "trop" fidèle au manga

    L’a volonté de retranscrire l’univers DBZ (communément appelé Dragon World par les fans) était ambitieuse, et bien que l’ensemble soit une réussite incontestable, on ne pourra que regretter que le jeu soit fnalement "trop" fidèle à l’histoire du manga d’Akira Toriyama ; ainsi, si l’on revit avec plaisir les trois arcs narratifs du récit (Freezer / Cell / Buu), on ne peut que regretter que le jeu n’ait pas davantage exploré l’univers de la série en proposant des aspects inédits de l’intrigue, ou en intégrant des éléments empruntés aux longs métrages (la liste complète), OAV et téléfilms dérivés.

    Ainsi, le jeu manque l’opportunité d’explorer en large les origines saiyan des protagonistes, encore une fois en toute logique avec la chronologie du manga ; un chapitre entièrement dédié à la destruction de la planète Vegeta et la résistance menée par le valeureux Bardock aurait pourtant offert sans nul doute un moment de bravoure inouï aux joueurs et pourquoi pas la possibilité de contrôler le temps d’un combat l’un des fameux Oozaru (nom japonais donné aux singes géants).

    De manière générale, la fidélité du jeu à l’intrigue du manga enlève tout sentiment de surprise, voire même de suspense, alors que les fans de DBZ sauront par avance tous les rebondissements de l’histoire, et par conséquent n’auront guère de mal à avancer dans le récit, d’autant plus s’ils décident de ne pas tenir compte des quêtes secondaires. S’il s’était à l’inverse trop écarté du manga, le jeu aurait sûrement été critiqué, reste que Dragon Ball Z : Kakarot paraît parfois "trop sage", comme si la volonté de satisfaire les fans avait annihilé toute possibilité d’explorer un pan encore inconnu du Dragon World.

    Bientôt un univers étendu ?

    Et si Dragon Ball Z : Kakarot n’avait pas encore dévoilé l’étendue de son contenu ? Sans qu’il ait été confirmé quoi que ce soit à ce stade, le jeu fait toutefois l’objet de nombreuses rumeurs alors que certaines sources font état de futurs DLC (Downloadable Content, des contenus additionnels et souvent payants) qui pourraient par exemple s’inspirer de quelques-uns des plus emblématiques longs-métrages de la saga, notamment ceux consacrés à Broly et Cooler.

    Mais ce n’est pas tout puisqu’une mise à jour – gratuite, quant à elle – proposera très prochainement aux joueurs d’utiliser la machine à voyager dans le temps de Trunks pour revivre certains passages du jeu, et même débloquer une quête inédite impliquant le personnage d’Aralé Norimaki, l’héroïne de Dr. Slump (l’autre manga phare d’Akira Toriyama) à condition d’avoir terminé au préalable l’histoire principale du jeu.

    Quid de Dragon Ball GT et Dragon Ball Super ? S’il paraît peu probable que la première série soit intégrée à DBZ : Kakarot, il n’est en revanche pas exclu que la seconde soit l’objet d’une extansion, pourquoi pas pour préparer le terrain à une suite consacrée à ce nouvel univers et ses arcs narratifs : le tournoi de Champa, la résurrection de Freezer, Gokû Black ou encore le Tournoi du Pouvoir… Là encore, la richesse de l’univers Dragon Ball offre aux développeurs un large choix de possibilités bien qu’il paraisse peu probable qu’une suite soit déjà à l’ordre du jour.

    Un vrai plaisir pour les fans de DBZ

    Au final, malgré une absence de surprise légèrement frustrante, ce DBZ Kakarot est une réussite indéniable, tant pour sa capacité à toucher la nostalgie des téléspectateurs inconditionnels de la génération Club Dorothée que pour celle d’offrir à ses joueurs la possibilité d’explorer comme jamais le Dragon World d’Akira Toriyama.

    Retranscrire cette série de baston dans un monde RPG était un défi de taille, mais le pari a finalement été remporté haut la main, prouvant s’il le fallait que c’est au moment où l’on pensait que tout avait été fait et dit sur cette franchise désormais trentenaire qu’elle parvient encore à nous surprendre, et de quelle manière ! Les fans de DBZ peuvent foncer les yeux fermés, ce Dragon Ball Z : Kakarot est un vrai régal !

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