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    Woody Allen se défend du manque de diversité dans ses films
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Dans ses mémoires à paraître, le réalisateur Woody Allen revient sur l'une des accusations régulières dont il fait l'objet : le manque de comédien et comédiennes afro-américains dans ses films.

    Mars Films

    Woody Allen toujours sous les feux de la rampe, même quand l'actualité de la planète cinéma tourne sévèrement au ralenti dans ce contexte de crise globale liée au Covid-19. Selon les mémoires du cinéaste, Apropos of nothing (traduites en France sous le titre "Soit dit en passant"), via le site Vulture, le réalisateur revient notamment sur la question du manque de diversité des castings de ses films. Ou, pour le dire autrement, la question de la discrimination positive; ses films incluant très rarement des personnes afro-américaines.

    "J'ai reçu des critiques au fil des ans, sur le fait que je ne mettais pas dans mes films des personnes afro-américaines. Alors que la discrimination positive [NDR : aux Etats-Unis, on parle de "Affirmative Action"] peut être une solution très positive dans de nombreux domaines, cette politique ne fonctionne pas en ce qui concerne les castings. Je caste toujours quelqu'un en gardant à l'esprit que la personne colle le plus possible au rôle".

    Il poursuit plus loin : "Quand vient la question de la politique raciale [NDR : qui n'a pas du tout la même connotation aux Etats-Unis que chez nous], j'ai toujours été quelqu'un de libéral, voire même peut-être radical. J'ai participé à la marche sur Washington avec Martin Luther King [NDR : la marche sur Washington pour l'emploi et la liberté, le 28 août 1963, où Martin Luther King prononça son célébrissime discours "I Have a Dream"], j'ai beaucoup donné pour l'Union Américaine pour les Libertés Civiles [NDR : une très importante association américaine à but non lucratif dont la mission est de "défendre et préserver les droits et libertés individuelles garanties à chaque personne dans ce pays par la Constitution et les lois des États-Unis"] quand ils en avaient besoin pour leur campagne sur le Voting Right Act en 1965; j'ai donné des prénoms à mes enfants qui étaient ceux de mes héros afro-américains, et j'ai déjà dit publiquement dans les années 1960 que j'étais à fond pour que les afros-américains puissent atteindre leur but par n'importe quel moyen. Cependant, lorsqu'on parle de casting, je ne raisonne pas en termes politiques, mais selon ce qui me semble correct en terme de dramaturgie".

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