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    Le Doute sur France 2 : “L’inversion des stéréotypes de genre suscite des préjugés différents” explique Ben Barnes
    Lucie Reeb
    Lucie Reeb
    -Journaliste séries
    Passionnée de séries depuis son plus jeune âge, elle regarde de tout, mais garde une place particulière dans son cœur pour les séries pour ados.

    A l'occasion de la diffusion sur France 2 des premiers épisodes de "Le Doute", AlloCiné a rencontré Ben Barnes afin de lui poser quelques questions sur son rôle dans cette mini-série dramatique.

    France 2 diffuse ce soir à partir de 21h05 les trois premiers épisodes de Le Doute, un thriller psychologique anglais avec Ben Barnes et Julia Ormond.

    Cette mini-série suit Julia, une femme de soixante ans, qui va tomber sous le charme de Benjamin, de 30 ans son cadet. Mais cette relation ne sera pas au goût de ses enfants. Cet amour est-il vraiment possible ? Ou le jeune Benjamin n’en veut-il qu’à l’argent de Julia, comme le pense sa famille ?

    A l’occasion du festival de télévision de Monte Carlo 2019, AlloCiné a rencontré Ben Barnes afin de lui poser quelques questions.

    Le doute
    Le doute
    Sortie : 2019-11-12 | 52 min
    Série : Le doute
    Avec Julia Ormond, Ben Barnes, Alex Jennings
    Spectateurs
    3,5

    AlloCiné : Le public français va découvrir les premiers épisodes de Le Doute ce soir sur France 2. Est-ce que vous pouvez nous parler un peu de cette série ?

    Ben Barnes : Le Doute est une série dramatique en 6 épisodes d’un genre qu’on appelle en anglais “Domestic noir”. Elle nous peint un portrait intimiste d’une famille dont les relations tournent autour de la matriarche de la famille, incarnée par Julia Ormond.

    Elle vient de fêter son soixantième anniversaire, son divorce a tout juste été prononcé et ses enfants sont désormais des adultes. Elle va alors rencontrer mon personnage, Benjamin, et ils vont commencer à avoir une liaison. Toutes les personnes qui l’entourent vont juger cette relation.

    Vous êtes plutôt habitué à travailler sur des séries d’envergure, comme The Punisher ou encore Shadow and Bone. Qu’est-ce qui vous a convaincu de travailler sur cette série plus intimiste ?

    Je trouvais la série très intéressante, car elle joue beaucoup sur les stéréotypes de genre. Pour une fois, on voit une femme d’une soixantaine d’années qui entretient une relation avec un homme beaucoup plus jeune qu’elle.

    Cette inversion des rôles a tendance à susciter des préjugés bien différents que lorsqu’il s’agit d’un homme avec une femme plus jeune. La série aborde aussi les thèmes de la confiance et du jugement. Pourquoi jugeons-nous cette relation et le comportement de ces personnes ?

    Je pense que les téléspectateurs qui regarderont la série pourront s'identifier aux personnages et auront de l’empathie pour eux, ce qui amènera sûrement des discussions intéressantes.

    Netflix

    Vous avez beaucoup tourné dans des séries courtes, comme Westworld ou The Punisher dont les saisons ne sont composées que de 10 épisodes. C’est encore le cas avec Le Doute, qui n’est constituée que de 6 épisodes. Pourquoi choisir ce genre de format de séries ?

    Je pense que l’avenir de la télévision va se faire dans ce sens-là. Ce format de 10-13 épisodes, voire moins dans le cas du Doute, permet de raconter une histoire très complète sous plein d’angles différents. Les gens aiment pouvoir rentrer chez eux et retrouver des personnages qu’ils ont l’impression de connaître.

    Je pense qu’on se sent plus engagé et impliqué dans l’histoire et dans les personnages pour les séries composées de peu d’épisodes. Quand on commence à avoir des séries de 22 épisodes, les intrigues sont étirées pour faire durer le plaisir ce qui n’apporte pas forcément quelque chose d’intéressant de mon point de vue.

    En parlant de The Punisher, vous aviez l’un des rôles principaux aux côtés de Jon Bernthal. Comment avez-vous pris l’annonce de l’annulation de la série après seulement deux saisons ?

    Je dois avouer que, quand j’ai vu que Netflix annulait toutes les séries Marvel de la plateforme, je me suis senti moins mal pour l’annulation de The Punisher.

    J’ai pris énormément de plaisir à jouer dans cette série et Jon Bernthal y était tout simplement incroyable. J’ai adoré mon personnage, surtout dans la saison 2. J’ai eu la chance de pouvoir me l’approprier et j’en suis vraiment reconnaissant.

    Dans des séries comme Westworld ou The Punisher, les informations étaient très verrouillées et vous n’aviez pas forcément la possibilité d’en parler. Comment se déroulaient les tournages ?

    J’ai l’impression que c’est une mode de plus en plus répandue à Hollywood, de ne pas avoir toutes les informations et de travailler un peu à l’aveugle. Mais je pense que ça permet de se concentrer sur les petits moments en faisant confiance aux scénaristes et aux réalisateurs afin que toutes les pièces du puzzle soient assemblées à la fin.

    C’est vraiment une manière très intéressante de travailler, car on ne sait pas vraiment, quand on est en train de tourner, où on va.

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