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    La Mort du cinéma et de mon père aussi : un docu-fiction surprenant sur le temps qui passe
    Corentin Palanchini
    Passionné par le cinéma hollywoodien des années 10 à 70, il suit avec intérêt l’évolution actuelle de l’industrie du 7e Art, et regarde tout ce qui lui passe devant les yeux : comédie française, polar des années 90, Palme d’or oubliée ou films du moment. Et avec le temps qu’il lui reste, des séries.

    Ce mercredi sort en salle le premier long métrage du réalisateur israélien Dani Rosenberg, "La Mort du cinéma et de mon père aussi", tentative cinématographique étonnante abordant la question du deuil et de l'acceptation.

    Nour Films

    De quoi ça parle ?

    Asaf, jeune réalisateur, offre à son père Yoel un rôle dans son prochain film. Quand Yoel tombe malade, Asaf met tout en place pour poursuivre le tournage. Dans une tentative de figer le temps, il partage avec son père son amour du cinéma pour affronter la vie, et la mort aussi.

    Réalisé par Dani Rosenberg. Avec Marek Rozenbaum et Roni Kuban.

    La Mort du cinéma et de mon père aussi
    La Mort du cinéma et de mon père aussi
    Sortie : 4 août 2021 | 1h 42min
    De Dani Rosenberg
    Avec Marek Rozenbaum, Roni Kuban, Ina Rosenberg
    Presse
    3,2
    Spectateurs
    2,7
    louer ou acheter

    Pour son premier long métrage, Dani Rosenberg ne s'est pas facilité la tâche. Le réalisateur israélien a cherché à bâtir un film autour de son père, qui a toujours été le héros de ses courts métrages. Mais lorsqu'il apprend qu'il est atteint d'un cancer, il n'a plus le goût à tourner pour son fils, et le projet de Rosenberg est mis en pause.

    Ce dernier se concentre alors sur une nouvelle façon de traiter sa relation avec son père, et c'est ainsi que naît La Mort du cinéma et de mon père aussi. Il imagine alors l'histoire d'un père (Yoel, joué par Marek Rozenbaum) et de son fils Asaf (Roni Kuban), aspirant réalisateur cherchant à tourner une dernière fois avec son paternel, qui refuse car il se sait condamné.

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    La Mort du cinéma et de mon père aussi oscille entre deux formes : celle du film de fiction avec l'opposition entre Asaf et Yoel, qui traine des pieds pour assurer ses scènes du film tourné par son fils, et celle du documentaire avec des images de discussions bien réelles entre Rosenberg et son propre père. De fait, les repères se brouillent.

    Le film porte cependant bien son titre puisque "La mort du cinéma" représente la partie fictionnelle et "la mort du père" les passages de Rosenberg avec son père malade. Le résultat final est parfois confus mais il faut saluer l'ambition de cette forme hybride pour un premier long métrage.

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    On pourra aussi s'émouvoir du fait que le père est en paix avec l'idée de quitter ce monde, mais que le fils n'est pas prêt à voir mourir son héros. Il est si obsédé par l'idée de l'immortaliser dans son long métrage qu'il délaisse sa vie de couple et sa femme (formidable Noa Koler), enceinte.

    Réflexion sur le temps qui passe, acceptation de la mort de ses proches, original dans sa forme et sans concession, La Mort du cinéma et de mon père aussi est une tentative qui déconcerte mais s'impose par son authenticité et l'universalité de son sujet.

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