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    Demain nous appartient : Sébastien Capgras réagit à la mort d'Ulysse [EXCLU]
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    Quelques jours avant la diffusion du 1000ème épisode de "Demain nous appartient", prévue ce soir sur TF1, les téléspectateurs ont assisté à la mort d'Ulysse. Sébastien Capgras, son interprète, revient sur ce drame et sur son départ de la série.

    Capture d'écran/TF1

    AlloCiné : A quel moment avez-vous appris qu’Ulysse allait mourir juste avant le 1000ème épisode de Demain nous appartient ?

    Sébastien Capgras : Je l’ai su en juin. Au moment de recevoir l’arche sur la prise d’otages, j’ai compris que j’allais partir de la série. Mais je l’avais senti venir un peu. Il y a eu beaucoup de départs ces derniers mois. Il y a eu des changements à la direction artistique et ils voulaient renouveler la narration de Demain nous appartient. Faire entrer de nouveaux personnages, apporter de la fraîcheur, c’est important.

    Cette nouvelle n’a pas dû être facile à encaisser, après deux ans passés dans la peau d’Ulysse…

    Non, ce n'est pas facile à encaisser. On était une équipe assez soudée. Même si c’est un tournage avec trois plateaux et beaucoup de comédiens. Mais tout le monde est vachement proche. Et c’est vrai que moi, au Spoon, je tournais un peu avec tout le monde.

    L’histoire d’Ulysse s’achève au cours d’une intrigue très forte, la prise d’otages. Comment avez-vous vécu ce tournage en huis clos au sein du Spoon ?

    Cette intrigue m’a donné l’occasion de tourner avec des comédiens avec qui je n’avais pas beaucoup tourné avant, comme Ingrid Chauvin ou Benjamin Gaitet, ce nouveau comédien qui me tire dessus dans la série et avec qui je m’entends très bien. C’était assez bizarre (rires). Quand on a lu le scénario, on allait boire des coups à Sète et Benjamin s’est dit "Dans deux semaines, je vais te tirer dessus et c’est moi qui mettrai fin à ton histoire dans Demain nous appartient". C’était un peu particulier.

    Mais c’est surtout avec Mathieu Alexandre, l’interprète de Tristan, le patron d’Ulysse, que ça a été très émouvant. J’ai travaillé avec lui durant deux ans et il était là avec moi sur la prise d’otages. On finissait au sein du décor sur lequel nous nous étions rencontrés il y a deux ans. C’était assez fort à jouer.

    Capture d'écran/TF1

    On se doute que vous aviez également tissé des liens très forts avec Marion Christmann, qui interprète Amanda. Comment avez-vous vécu la fin de cette belle collaboration ?

    C’était riche en émotion, bien sûr. En plus Marion n’avait pas tourné durant plusieurs mois, durant cette période compliquée de Covid. Et c’était mon cas également. Donc on s’est vraiment retrouvés à l’occasion de cette ultime intrigue pour Ulysse. Juste avant, l’automne dernier, on avait tourné cette arche incroyable dans la Grotte des Demoiselles. On avait vécu un moment extraordinaire. En général on tourne beaucoup en studio, et là nous étions partis tourner trois semaines là-bas. Ça nous avait permis de nous découvrir davantage.

    Marion n’était pas présente dans les scènes de prise d’otages, c’était surtout après. Nous avons eu des scènes très dures à l’hôpital. Avec Marion, nous avons revisionné toutes les scènes d’Amanda et d’Ulysse dans le décor de l’appartement, toute l’histoire de ce couple. Et en regardant à nouveau tout ça, on était tellement nostalgique, qu’on s’est pris une bouffée d’émotion, c’était dur. C’était un moment vraiment pas facile, on était pas très bien sur le plateau lorsqu’on tournait les scènes d’hôpital.

    La séquence des adieux d’Amanda à Ulysse à l’hôpital, après son décès, est bouleversante. Est-ce que c’est la toute dernière scène que vous avez tournée ?

    C’est la dernière scène qu’on a tournée, oui. On a tourné dans la chronologie. J’avais toutes les scènes de prise d’otages, puis les séquences à l’hôpital. Après ma dernière scène, la production m’a offert une bouteille de champagne. Marion s’est mise à pleurer, Solène Hébert aussi. On s’aime tous dans la vie, on a passé pas mal de temps ensemble, donc ce n’était pas facile de se dire au revoir, même si on reste évidemment en contact.

    Est-ce qu’il y a un souvenir ou une intrigue en particulier que vous garderez en mémoire ?

    C’est vraiment l’intrigue de la grotte. C’est ma plus belle arche. C’était incroyable de se lever le matin, de rentrer dans la grotte, et de ressortir le soir. C’était vraiment impressionnant. C’est le décor qui m’a pris et qui m’a aidé dans le jeu. Sur des quotidiennes, on joue des choses du quotidien très souvent. Et là, avec cette intrigue Urbex, on sortait des studios et cela nous permettait d’explorer des lieux assez impressionnants. Et dans le jeu, on avait vraiment la sensation d’être réellement coincés dans cette grotte. C’était très prenant.

    Et en dehors de ça, je garde aussi de très bons souvenirs de la paillote, où je tournais au début, à mon arrivée dans la série. C’est, là aussi, un très beau décor. C’est une paillote créée spécialement pour le tournage. On avait une liberté dans le jeu, tout était fait pour qu’on soit bien. Et je ne connaissais pas Sète du tout, j’ai découvert la ville grâce à ce tournage en extérieur.

    À la base, d’ailleurs, je ne devais tourner que deux mois, le temps de l’intrigue estivale à la paillote. Après l’été, la paillote a fermé, car c’est comme ça que ça se passe dans le Sud. Et finalement je suis resté, ils m’ont pris au Spoon, et je suis resté dans Demain nous appartient durant deux ans. C’est une belle histoire. Evidemment, pour moi, c’est dur de partir car je suis attaché aux gens. Mais je sais qu’on va se revoir.

    Capture d'écran/TF1

    Comment avez-vous vécu la diffusion de votre dernier épisode ?

    C’était un déchirement pour tout le monde je crois. Tous mes partenaires de jeu m’ont écrit, ils étaient émus par cette fin, par cette prise d’otages. C’était très touchant, ça m’a fait du bien.

    Vous avez également dû recevoir beaucoup de messages des téléspectateurs sur les réseaux sociaux, non ?

    Bien sûr, carrément, ça n’arrête pas (rires). Je suis extrêmement touché. En plus, c’est un peu particulier, car je suis en vacances en ce moment, c’est un des premiers étés où je peux partir. Mais je ne peux pas être totalement détaché de cette histoire. J’ai l’impression d’y être encore. Je reçois plein de messages qui me touchent beaucoup. Cette expérience restera vraiment comme quelque chose d’unique.

    Qu’est-ce qui va le plus vous manquer maintenant que la page Demain nous appartient se tourne ?

    Mes partenaires de jeu, évidemment. Et puis Sète aussi, car j’aime beaucoup cette ville. J’habite à Paris et je montais à Sète toutes les semaines. Ça va me faire bizarre de ne plus être dans ce rythme-là.

    Avez-vous des projets à venir dont vous pouvez parler ?

    Il y a des choses qui se profilent, mais je ne peux pas encore en parler pour le moment.

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