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    Pirates des Caraïbes - le secret du coffre maudit : c'est quoi la terrible légende du Hollandais volant ?
    Olivier Pallaruelo
    Olivier Pallaruelo
    -Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
    Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

    Dans "Pirates des Caraïbes - le secret du coffre maudit", la création de Davy Jones, le maître des sept mers à l'apparence tentaculaire, est largement influencée par la grande et sombre légende du Hollandais volant, terreur des marins...

    Walt Disney Pictures

    Second film de la saga, Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit se nourrit essentiellement des mythes pirates, tournant autour des trésors et des mystères de la mer. On y croise ainsi un personnage surnaturel, Davy Jones, et le légendaire monstre marin, le Kraken, connu dans les légendes depuis le 12ème siècle.

    Pirates des Caraïbes : le Secret du Coffre Maudit
    Pirates des Caraïbes : le Secret du Coffre Maudit
    Sortie : 2 août 2006 | 2h 31min
    De Gore Verbinski
    Avec Johnny Depp, Orlando Bloom, Keira Knightley
    Presse
    3,5
    Spectateurs
    3,9
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    "Il existe énormément d'histoires surnaturelles liées à la mer et personne ne les avait jamais reliées à un grand film de pirates ou à un film de cape et d'épée" expliquait d'ailleurs Ted Elliott, scénariste du film. "Nous y faisions allusion dans le premier film, par une réplique dans laquelle Will parle de se retrouver dans les griffes de Davy Jones (incarné par Bill Nighy). Dans Pirates des Caraïbes, le secret du coffre maudit, nous avons décidé d'explorer ce Davy Jones, de découvrir qui il est. Nous avons aussi intégré une autre légende des mers très connue, celle du vaisseau fantôme, le Hollandais Volant, et nous avons combiné les deux."

    Le Hollandais volant, le plus célèbre des vaisseaux fantômes

    Comme souvent, pour ne pas dire toujours lorsqu'il s'agit de légende, il est difficile de pouvoir remonter aux sources de ce type de récits, séparer le vrai du faux, de ce qu'il faut aussi considérer comme une des grandes peurs des marins.

    A l'origine, il pourrait s'agir des exploits d'un capitaine hollandais du nom de Bernard Fokke, au XVIIe siècle. Employé par la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales (rivale d'ailleurs de la Compagnie anglaise des Indes Orientales), il était connu pour effectuer, avec une rapidité déconcertante pour l'époque les trajets entre l'Europe et l'Asie. Seulement trois mois et quatre jours en 1678, pour rejoindre l'île de Java en partant des Provinces-Unies. La rumeur attribua ces performances tout à fait inhabituelles à l'assistance du Diable.

    En outre Fokke était, paraît-il, très laid, ce qui accréditait à l'époque l'idée d'un possible pacte diabolique... Sur ses traits de visage toutefois, ce n'est désormais que pure spéculation : en 1808, les Britanniques détruisirent la seule statue de cette figure de la navigation, qui se trouvait sur la petite île de Kuipertje, située dans les Indes Néerlandaises. On ne sait donc pas à quoi il ressemblait.

    Toujours est-il que c'est en 1790 qu’il est fait pour la première fois mention du Hollandais volant dans les récits de voyage en mer de l'écossais John McDonald, Travels in various part of Europe, Asia and Africa during a serie of thirty years and upward"La tempête était si forte que les marins dirent avoir vu le Hollandais volant. L'histoire la plus répandue raconte qu'un Hollandais arrivant au Cap un jour de tempête voulut entrer au port mais ne trouva aucun pilote pour l'accompagner, ce qui mena le bateau à sa perte. Depuis ce temps, la vision du navire apparaît en cas de mauvais temps" écrivait McDonald.

    Mais c’est véritablement en 1821, soit quarante ans plus tard, qu’une version détaillée et rédigée est publiée au sein d’un journal anglais. A l’époque, le terme de "Hollandais volant" désigne le capitaine et non son navire.

    La légende se passe au large du Cap de Bonne Espérance en Afrique du Sud, un soir de tempête. L’équipage, inquiet, demande au capitaine, du nom de Hendrick van der Decken, de ne pas poursuivre sa route et de se mettre à l’abri. Mais le capitaine, ivre, n'aurait pas voulu entendre les supplications de son équipage. Ce dernier se serait alors mutiné.

    Dans l'affrontement, le capitaine aurait tué le chef des mutins, en le jetant par-dessus bord. Au moment où son corps entrait en contact avec l’océan, une forme lumineuse serait apparu et condamna le capitaine à naviguer sur les océans pour l’éternité avec son équipage fantôme, entrainant dans la mort tous ceux qui l’apercevraient. Depuis, le capitaine hanterait les mers déchaînées les jours de tempêtes...

    Un vaisseau fantôme... Signalé à plusieurs reprises

    Le navire du Hollandais volant fut signalé plusieurs fois, notamment au cours des XIXe et XXe siècle. En 1835, l'équipage d'un navire britannique affirma qu'il avait vu un étrange navire s'approcher du leur, un jour de tempête, avant de disparaître. En juillet 1881, le duc York, futur roi d'Angleterre sous le nom de George V,  affirma avoir vu le fameux vaisseau fantôme naviguer dans les eaux australiennes; comme un sinistre présage avant la mort qui frappa la vigie de son navire qui fit une chute mortelle depuis le grand mât. Le navire aurait également été vu en 1939, et même en 1942, en pleine Seconde guerre mondiale, au large de Cape Town... Et depuis ? Plus rien.

    Ci-dessous, un extrait d'un très intéressant reportage qu'avait fait l'émission Thalassa sur la légende du Hollandais volant, qui résonnait avant tout comme un avertissement aux marins imprudents...

     

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