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    Cannes : "Le dictateur va perdre", le président ukrainien célèbre le pouvoir du cinéma en ouverture du festival
    Thomas Desroches
    Thomas Desroches
    -Journaliste
    Les yeux rivés sur l’écran et la tête dans les magazines, Thomas Desroches se nourrit de films en tout genre dès son plus jeune âge. Il aime le cinéma engagé, extrême, horrifique, les documentaires et partage sa passion sur le podcast d'AlloCiné.

    C'est au cours de l'ouverture du 75e Festival de Cannes que le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est adressé au monde entier pour livrer un message de paix et de soutien à son pays. Il évoque, notamment, "Le Dictateur" de Charlie Chaplin.

    Capture d'écran

    Une apparition marquante pour la cérémonie d’ouverture du 75e Festival de Cannes. C’est sur l’écran géant du Théâtre Lumière que le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est adressé au monde entier. Sous les applaudissements de la salle, le chef d’État, en direct de la ville de Kiev, rend hommage au courage et à la force de son pays, mais aussi au pouvoir du cinéma, capable de faire bouger les lignes.

    Dans son discours, l’homme politique dénonce l’horreur et les ravages de la guerre en citant une réplique d’Apocalypse Now de Francis Ford Coppola - Palme d’or en 1979 : “Vous avez déjà entendu la plupart de ces paroles. Elles sonnent de manière terrible sur l’écran, mais c’est devenu la réalité. Ne l’oubliez pas.

    Par la suite, Volodymyr Zelensky fait allusion au classique de Charlie Chaplin, Le Dictateur, sorti en 1940. Une satire contre le nazisme et la figure d’Adolf Hitler. “Le Dictateur de Charlie Chaplin n’a pas détruit, à l’époque, le dictateur réel. Mais grâce à ce film, le cinéma a cessé d’être muet. Muet dans tous les sens de ce mot. C’était la voix de la future victoire et de la liberté.

    Le président cite quelques lignes du monologue final et emblématique de Charlie Chaplin : “La haine finira par disparaître et les dictateurs mourront, et le pouvoir qu’ils avaient pris aux peuples va retourner aux peuples. Et tant que les hommes mourront, la liberté ne pourra périr.

    Il poursuit : “On aurait pu croire que tout le monde avait compris que l’horreur de la guerre n’aurait aucune suite. Mais de nouveau, à l’époque comme maintenant, il y a un dictateur et une guerre pour la liberté. De nouveau, à l’époque comme maintenant, le cinéma ne doit pas être muet.”

    Je suis persuadé que le dictateur va perdre, assène-t-il. Il nous faut un nouveau Chaplin, il faut se rappeler de ses mots.” Pour conclure son discours de plusieurs minutes, Volodymyr Zelensky scande “Gloire à l’Ukraine” avant de disparaître de l’écran.

    Un documentaire sur la ville de Marioupol

    Un film, présent dans la sélection de cette 75e édition, racontera les horreurs de la guerre en Ukraine. Mariupolis 2 du réalisateur lituanien Mantas Kvedaravičius sera projeté Hors Compétition. Âgé de 45 ans, le documentariste a été tué début avril en Ukraine par les occupants russes alors qu'il tournait son long métrage.

    Le projet "donne à voir la vie qui continue sous les bombes et dévoile des images aussi tragiques que porteuses d'espoir". Le film a été coréalisé par sa fiancée, Hanna Bilobrova, qui a ramené les images pour les livrer à la monteuse Dounia Sichov.

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