Mon compte
    Elvis à Cannes 2022 : des looks iconiques et une énergie rock’n’roll promis par l’interprète de Priscilla Presley
    Maximilien Pierrette
    Boulevard de la mort, Marie-Antoinette, Leto, Paterson ou Mademoiselle côté salles. Bill Murray & Tilda Swinton, Jodie Foster, Park Chan-wook, Eva Green, Joachim Trier ou, récemment, Adam Driver, côté interviews : certaines de ses plus belles séances et rencontres ont eu lieu sur la Croisette.

    Interprète de Priscilla Presley, Olivia DeJonge nous présente le très attendu "Elvis" de Baz Luhrmann, à quelques jours de sa présentation, hors-compétition, au Festival de Cannes 2022.

    Quand Baz Luhrmann présente un film à Cannes, c'est toujours un événement. Après Moulin Rouge ! et Gatsby le magnifiqueElvis ne manquera pas de le confirmer. Comme d'habitude, la musique occupera une grande place dans le sixième long métrage du réalisateur australien. Et même plus que les fois précédentes, puisqu'il s'agira d'un biopic consacré au King.

    Interprète de son épouse Priscilla, Olivia DeJonge a évoqué avec nous ce projet très attendu. De son rôle à sa collaboration avec Austin Butler, qui incarne Elvis Presley, en passant par le tournage et son regard sur ces personnalités mythiques.

    Elvis
    Elvis
    Sortie : 22 juin 2022 | 2h 39min
    De Baz Luhrmann
    Avec Austin Butler, Tom Hanks, Olivia DeJonge
    Presse
    3,8
    Spectateurs
    4,1
    louer ou acheter

    AlloCiné : Avez-vous rencontré la vraie Priscilla Presley pour étudier sa façon de parler et l’écouter raconter des scènes que vous alliez jouer ?

    Olivia DeJonge : Le Covid a compliqué tout cela donc nous ne nous sommes pas croisées encore, mais j’ai hâte de pouvoir le faire. Mais de ce que j’ai compris, elle a vu le film et l’adore, et c’est tout ce qui compte pour moi. Vous êtes une très jeune actrice.

    À quoi ressemble le casting lorsque l’on auditionne pour une personne telle que Priscilla Presley ?

    En ce qui me concerne, j’ai fait une cassette d’audition que j’ai envoyée. Et on m’a appelée trois mois plus tard pour me dire que j’avais le rôle. C’est un peu fou, avec le recul, que ce soit arrivé grâce à cette seule cassette. Mais incroyable aussi (rires)

    Quelle a été votre réaction la première fois que l’on vous a parlé du projet ?

    Comme pour beaucoup de projets, j’ai reçu un e-mail me disant que ce film allait être tourné, et j’ai été invitée à passer une audition, tout en me précisant que je n’avais que quelques jours pour le faire. Je me suis alors mise à lire des livres, écouter de la musique, puis je suis allée faire cette cassette avec un ami. Et le reste appartient à l’Histoire.

    Quel souvenir gardez-vous du tout premier jour de tournage ?

    Pour mon premier jour, j’ai assisté à l’une des représentations. Mais pas dans la peau de Priscilla. Et c’était après la pandémie. Voir Austin délivrer cette performance donnait l’impression d’entrer dans un autre monde. Il y avait tout ce dur labeur que chacun avait fourni et qui explosait sur scène, c’était incroyable. C’était spécial et tout le monde semblait prêter beaucoup d’attention à ce moment précis, ce qui est rare je pense. Là tout le monde était très très en phase avec ce qu’il se passait, et c’était une belle journée.

    Regarder Austin Butler faire était magique

    Pouvez-vous nous parler de votre style dans le film ?

    La coiffure et le maquillage de Priscilla étaient incroyables. Il n’y avait pas de technologie à l’époque, donc tous ses choix en la matière étaient très intuitifs et organiques, ce que je trouve de plus en plus fascinant. Car elle ouvert la voie et lancé comme une tendance à partir d’elle-même, tout simplement. Elle ne regardait pas Instagram pour choisir ce qu’elle voulait faire.

    Elle disait ce qu’elle voulait et pourquoi. Et le film montre certains de ses looks iconiques. J’ai passé beaucoup de temps sur la chaise de maquillage et de coiffure, pour que l’on ajuste les perruques et le maquillage. Donc j’ai hâte de voir le résultat. Je ne sais pas à quoi cela va ressembler à l’écran, mais d’après ce que j’ai vu, j’ai l’impression que nous nous en sortons bien.

    Que connaissiez-vous de la vie d’Elvis ?


    Pas grand-chose en fait. J’ai grandi en écoutant Elvis car mes parents aimaient sa musique - comme beaucoup de personnes de mon âge je pense. Mais je ne savais pas grand-chose sur sa vie et c’est ce qui a été le plus beau dans ma participation à ce film : pouvoir en apprendre plus sur lui, sa vie, sa contribution à l’industrie musicale, sur Priscilla… C’était vraiment intrigant.

    Quelle est la chose la plus surprenante que vous avez apprise sur Priscilla ?

    C’est l’une de mes histoires préférées sur elle, et elle la raconte dans son livre : une fan obsessionnelle attendait devant leur maison, et elle est sortie pour lui faire face. Elle était prête à l’affronter alors qu’elle risquait de se faire démolir. Ça m’a vraiment surpris mais j’ai adoré, car cela montrait son mordant, le feu sacré en elle. Mais je me souviens l’avoir lu et m’être dit : "Mais non !"

    Pouvez-vous nous parler de votre travail avec Austin, aussi bien en ce qui concerne votre alchimie que le fait de le voir jouer ces incroyables scènes musicales ?

    
Nous avons tous eu de la chance de l’avoir comme capitaine sur le film : il est passionné et travailleur, ce qui fait de lui un partenaire de scène génial. Nous n’avons pas eu de mal à nous lancer car nous étions très excités d’être là.

    L’un de mes premiers grands souvenirs de tournage a été la possibilité d’assister à l’une de ses représentations, et le voir disparaître derrière le personnage quand il chante et danse. C’était incroyable à voir, et ça a excité tout le plateau à chaque fois que nous avions droit à l’une de ces performances. Il a travaillé dur et pendant très longtemps, pour un résultat incroyable. Le regarder faire était magique.

    Warner Bros. Pictures

    C’est la première fois que vous jouez un personnage ayant existé. Quel type de défi cela a-t-il représenté pour vous ?

    C’est toujours un défi que de s’attaquer un quelqu’un de réel. Car vous espérez pouvoir faire ressortir quelque chose qui n’avait pas été vu auparavant. Et on a toujours l’impression que la personne est derrière notre épaule quand on tourne les scènes. Mais j’étais entre de bonnes mains et tout le monde était passionné par ce projet, aussi bien l’équipe que la société de production. Ils savaient beaucoup de choses. Baz a créé un environnement de jeu et de curiosité incroyable, dans lequel il y avait de place pour se tromper. Ça a rendu l’expérience belle malgré les défis.

    Maintenant que vous avez fait les deux, que préférez-vous : les personnages ayant existé ou ceux qu’il faut construire à partir de rien ?

    Je me suis moi-même posée cette question. Car les deux représentent un défi. Il est excitant de s’appuyer sur quelque chose d’existant, de participer à un héritage, comme nous l’avons fait avec Elvis. Nous étions cette troupe qui tentait de récréer la magie. Mais il est tout aussi excitant de construire un personnage de A à Z. Je pense que j’aime les deux et que je ne veux pas en choisir un plus que l’autre. Mais je serai ouverte à ces deux possibilités à l’avenir.

    Y a-t-il quelque chose dans la personnalité de Priscilla qui vous a marquée ? Qui vous donne envie d’être comme elle dans certaines situations ?

    Dès le départ, la manière dont elle exprime sa féminité m’a fascinée. C’est une fille hyper féminine, et c’est quelque chose que je n’avais pas encore exploré en tant que jeune femme. Me plonger dans cette féminité, cette attention aux détails, ça m’a fascinée. La façon dont on se présente au monde, la psychologie qui se cache derrière. Et c’est resté en moi depuis que nous avons terminé le tournage.

    Que pouvez-vous nous dire sur ce que le film montre de la relation et du mariage entre Elvis et Priscilla ?


    Je ne peux pas en dire trop sur le film. Mais il couvre la vie d’Elvis, donc sa relation avec Priscilla du début à la fin. Et je pense à tout ce qu’elle a abandonné pour être avec lui et le soutenir. Car elle savait ce qu’il représentait pour les gens. J’espère que leur relation sera réaliste dans le film, et qu’elle apparaîtra comme une bouffée d’air frais au milieu de la folie qu’a été sa carrière.

    Qu’y avait-il de mythique dans le couple formé par Elvis et Priscilla selon vous ?

    S’ils ont transcendé les époques, c’est également parce qu’il n’y avait pas de réseaux sociaux. Donc beaucoup de ce que nous avons vu d’eux provenait des magazines, des journaux ou de photos par-ci par-là. Les gens ont toujours eu faim du fait d’être aussi éloignés d’un monde qui paraît hors de portée. Et je pense que cela touche à la manière dont la célébrité a changé à l’ère des réseaux sociaux. Malgré tout, je pense qu’ils formaient un beau couple et que les gens encourageaient leur histoire d’amour, quelle que soit la complexité de leur relation.

    Vous souvenez-vous de ce que vous avez ressenti la première fois que vous avez écouté la musique d’Elvis ?

    
Je l’écoute depuis que je suis enfant, et je pense que ma chanson préférée est "Blue Moon". Sa musique est vraiment intemporelle, et elle vous ramène à l’instant présent.

    Baz Luhrmann encourage beaucoup, il s’inspire constamment de ce qui l’entoure

    Regarder un film de Baz Luhrmann est une expérience énergique, très cinématographique et assez folle. Mais comment se passe un tournage avec lui ?

    Baz est quelqu’un d’unique dans sa manière de travailler. Il est constamment sur la brèche, toujours curieux. C’est vraiment ainsi que je le décrirais si je devais utiliser un mot pour le faire. Il est très curieux et intuitif, il n’a peur de rien. Il est très téméraire. Et cela se retrouvait dans l’environnement de jeu qu’il a créé. Il encourage beaucoup, il s’inspire constamment de ce qui l’entoure. Être entouré d’une telle énergie est un vrai cadeau, et cela vous manque quand elle n’est plus là.

    Était-il intimidant de travailler sur un projet d’une telle ampleur ?


    Bien sûr ! En plus de raconter l’histoire d’Elvis et sa vie, il y avant Tom Hanks. Et Baz. Donc c’était intimidant. Mais, encore une fois, tout le monde était gentil : Tom, Baz, Austin. Ça a rendu l’expérience plus belle.

    Que représente Baz Luhrmann pour vous ? Quand avez-vous vu l’un de ses films pour la première fois ?

    Baz est une légende, car il est australien comme moi. Nous nous rassemblons tous autour des nôtres. J’ai découvert son travail pour la première fois quand j’étais en troisième. J’avais suivi un cours sur les médias dans lequel nous avons analysé Roméo + Juliette et Ballroom Dancing. J’aimerais retrouver les dissertations que j’avais écrites dessus. Je pense que vous trouveriez ça drôle. J’avais peut-être vu ces films avant, mais mon premier souvenir distinct de son cinéma remonte à ce moment où nous les avons analysés.

    Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir actrice ?

    Je fais ce métier depuis longtemps. Depuis que je suis enfant. Mes parents ne font pas partie de l’industrie et ne m’ont donc pas poussée à le faire. J’aimais simplement ce que je voyais à l’écran et je voulais en faire partie. Je me souviens avoir été obsédée par le film Peter Pan de P.J. Hogan avec Jeremy Sumpter. En plus d’être amoureuse de lui à l’âge de 12 ans, ça m’a inspirée. Cela s’est évidemment développé avec le temps, et j’ai adopté une approche plus mature, mais c’est ainsi que ça a commencé.

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 21 avril 2022

    FBwhatsapp facebook Tweet
    Commentaires
    Back to Top