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    Cannes 2022 : pourquoi Close de Lukas Dhont est le plus beau film du festival
    Thomas Desroches
    Thomas Desroches
    -Journaliste
    Les yeux rivés sur l’écran et la tête dans les magazines, Thomas Desroches se nourrit de films en tout genre dès son plus jeune âge. Il aime le cinéma engagé, extrême, horrifique, les documentaires et partage sa passion sur le podcast d'AlloCiné.

    Présenté en Compétition au 75e Festival de Cannes, "Close" est le second film de Lukas Dhont, lauréat de la Caméra d'or en 2018 pour "Girl". Le réalisateur signe un drame d'une puissance renversante.

    Il y a des évidences qui s'imposent à nous. Comme celle de voir un film majeur. De ce côté-là, Close de Lukas Dhont laisse peu de place aux doutes. C’est le second long métrage de son réalisateur, lauréat de la Caméra d’or en 2018 pour Girl. Pourtant, à 31 ans, il s’affirme déjà comme un auteur accompli, capable de renverser le spectateur en un geste, un regard. 

    Close
    Close
    Sortie : 1 novembre 2022 | 1h 44min
    De Lukas Dhont
    Avec Eden Dambrine, Gustav De Waele, Emilie Dequenne
    Presse
    3,3
    Spectateurs
    4,1
    louer ou acheter

    Présenté en Compétition au 75e Festival de Cannes, Close raconte l’amitié fusionnelle de deux garçons âgés de 13 ans. Léo et Rémi sont comme des aimants. Physiquement inséparables, collés l’un à l’autre, sans jamais l’ombre d’une ambiguïté. Dès leur entrée au collège, le duo fait face aux questions indiscrètes et aux mots humiliants. Lorsque Léo décide de rompre cette proximité, l'impensable se produit.

    Après avoir exploré une quête d’identité dans GirlLukas Dhont s’empare de l’affirmation. Celle qui intervient à un âge délicat où l’on se construit à travers le regard des autres. Devant l’hostilité de ses camarades, l’un décide de changer pour se protéger, tandis que l’autre reste lui-même. Ce sont ces deux visions de l’adolescence et de la masculinité qu’aborde le cinéaste - qui a cosigné le scénario avec Angelo Tijssens.

    Kris Dewitte

    L’histoire s’étend sur quatre saisons et prend des allures de fresque. Une temporalité qui permet au réalisateur de parcourir les différentes émotions de son personnage qui fait ses adieux à l’innocence. Lukas Dhont embrasse le genre du mélodrame, filme les pleurs et les étreintes, sans jamais tomber dans le pathétique et le tire-larmes facile. C’est cette pureté et cette puissance qui désarment le spectateur. Le cinéaste confie les rôles principaux à deux jeunes acteurs impressionnants : Eden Dambrine et Gustav De Waele.

    Le regard du premier vaut mille mots et les silences du second offrent au film l’une de ses plus belles séquences. Difficile de croire qu’il s’agit là de leurs premiers pas au cinéma. Dans la peau d’une mère mutique, Émilie Dequenne bouleverse. D’une grande richesse visuelle et d’une force quasi éreintante, Close signe l’une des plus grandes découvertes de cette 75e édition du Festival de Cannes.

    Close, prochainement au cinéma.

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