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    Comme des gosses sur M6 : que vaut la nouvelle série qui remplace Scènes de ménages cet été ?
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Bercé dès l’enfance au rythme de Sous le soleil, de P.J., ou des sagas de l’été, il se passionne de plus en plus pour les séries françaises au fil du temps. Et les dévore aujourd’hui (presque) toutes, de Balthazar à Scènes de ménages, en passant par Hippocrate, Candice Renoir, Ici tout commence.

    Dès ce soir, "Scènes de ménages" cède sa place à "Comme des gosses", une série courte avec Kevin Razy, Antonia de Rendinger, et François-David Cardonnel, qui raconte la cohabitation chaotique des parents d'élèves et des profs d'une école primaire.

    De quoi ça parle ?

    Entre un directeur maladroit et gaffeur, une maîtresse « vieille école », des instits aux méthodes personnelles et des parents d’élèves prêts à tout pour la prunelle de leurs yeux, l’école Paul Pédrault est une cour de récré géante. Et les enfants dans tout ça ? Ils profitent du spectacle…

    Du lundi au vendredi à 20h30 sur M6 à partir du 4 juillet

    Comme des gosses
    Comme des gosses
    Sortie : 2022-07-04 | 3 min
    Série : Comme des gosses
    Avec Julien Pestel, Antonia de Rendinger, Alexandre Blazy
    Presse
    3,7
    Spectateurs
    2,5

    C'est avec qui ?

    Créée par Béatrice Fournera et Gaël Leforestier à partir du format néerlandais Lice Mother lancé en 2018 sur la chaîne NPO3, Comme des gosses met en scène une rimbambelle de visages plus ou moins connus des téléspectateurs - qu'ils viennent de la télévision, du cinéma, ou de la scène - pour interpréter les parents et les profs hauts en couleurs de cette nouvelle série.

    Du côté du corps professoral de l'école primaire Paul Pédrault qui sert de décor aux différents épisodes, Julien Pestel, comédien passé par le Palmashow et vu dans les films La Folle histoire de Max et Léon et Les Vedettes, prête ses traits au directeur Jean-Yves Bresson, tandis que les humoristes Antonia de Rendinger, figure récurrente de Vendredi tout est permis sur TF1, Doully, Philippine Delaire, ou Laurence Joseph complètent notamment le tableau dans le rôle des maîtresses et assistantes scolaires de l'établissement.

    En face, les téléspectateurs de M6 retrouveront, entre autres, François-David Cardonnel, vu récemment dans la saison 12 de ClemStéphanie Crayencour (Les Chamois), Noémie Chicheportiche (La Colle), Stéphane Debac (Les Bracelets rouges), et l'humoriste Kevin Razy dans la peau des parents d'élèves prêts à tout pour les enfants. Quitte à faire de la vie des profs un enfer.

    Stéphane KERRAD / M6

    Ça vaut le coup d'oeil ?

    Caméra Café, Kaamelott, ou encore Scènes de ménages l'ont prouvé : les programmes courts d'humour réussisent plutôt (très) bien à M6 depuis maintenant une vingtaine d'années. Dix ans après l'arrivée à l'antenne d'En Famille - qui se fera un peu attendre cet été - la chaîne fait le pari de lancer une nouvelle fiction courte dès ce soir. Dans l'espoir de l'imposer elle aussi auprès des téléspectateurs et d'en faire un nouveau succès durable.

    A travers 300 épisodes de 3 minutes trente qui seront proposés du lundi au vendredi durant les quatre prochaines semaines, Comme des gosses, produite par Hervé Bellech (Hero Corp, Or de lui) pour Calt Story, nous plonge dans le quotidien d’une école primaire, en mettant l’accent sur la cohabitation forcée et chaotique entre les parents d’élèves, plus ou moins impliqués dans l’éducation de leurs enfants, et les membres de l’équipe éducative, tous gentiment sociopathes.

    La dizaine de sketchs que nous avons pu voir en avant-première nous met immédiatement dans l'ambiance de cette "cour de récré" géante où les plus ingérables ne sont pas forcément les enfants. Si les vannes ne fusent pas à la minute et si l'humour est peut-être moins percutant que celui des Le Kervelec dans En Famille, Comme des gosses possède un gros point fort : ses personnages très bien dessinés qui, tout en sortant de l'ordinaire, nous rappellent tout de même forcément des enseignants ou des parents que nous avons tous connus.

    Stéphane KERRAD / M6

    Que ce soit Lucie (Antonia de Rendinger), maîtresse de CP aux méthodes un peu datées, Jacky (Doully), son homologue de CE1 complètement punk et outrancière, Monsieur Bresson (Julien Pestel), directeur maladroit et pas franchement adoré de tous, ou le duo d'assistantes scolaires Fatou-Zoé qui fait des étincelles, les héros de Comme des gosses se révèlent très vite attachants et doivent beaucoup au talent de leurs interprètes.

    Comme souvent dans ce genre de fictions, les sketchs sont évidemment inégaux, mais l'ensemble parvient tout de même à nous donner le sourire en toute circonstance. Voire à nous faire franchement rire lorsque Jacky se la joue Capitaine Marleau et lance des "ça va mon p'tit cul ?" à ses jeunes élèves. Ou quand les parents d'élèves prennent la place de leurs enfants lors de la fête de l'école et se mesurent les uns aux autres dans le cadre d'une course en sac.

    Malgré quelques petits bémols, et des parents parfois moins mis en avant que les professeurs de cette école où on ne s'ennuie jamais, Comme des gosses s'impose comme une jolie surprise. Qui parvient à aborder des thèmes de société importants et plus que jamais d'actualité avec humour - comme l'homoparentalité ou le racisme ordinaire avec le couple Yoann et Arthur, parents d'une petite fille d'origine vietnamienne.

    Bien plus réussie que la très moyenne Pep's, diffusée de 2013 à 2015 sur TF1, la nouvelle série de M6 fait donc office de petite bulle de fraîcheur en ce début d'été. Et on ne peut qu'espérer qu'elle trouvera son public, pourtant habitué aux pitreries des parents, enfants, et petits-enfants d'En Famille en cette période de l'année. Car les auteurs ont déjà des idées pour une éventuelle saison 2.

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