Premières images des Anneaux de Pouvoir. Des gamins gambadent dans un champ de blé avec une voix off par-dessus. Ils alpaguent une petite fille qui a fabriqué un bateau en papier. (Indice : oreilles pointues. Ce sont des Elfes.) L'engin se déploie sur une musique enchanteresse. On se dit qu'on aurait dû prendre des cours d'origami pour faire pareil... Un des gamins coule le navire de papier d'un jet de pierre. La petite rétorque en se jetant sur lui. Alors qu'elle s'apprête à lui mettre une rouste, elle est interrompue par un adulte qui l'appelle... Galadriel !
C'est son frère aîné qui vient de l'empêcher de faire un massacre. Dans un paysage bucolique, et toujours la petite musique enchanteresse en arrière-plan, il lui fait un cours express de philo sur les ténèbres et la lumière et comment suivre le bon chemin. Et elle n'a pas l'air à 100% convaincue par sa démonstration. En voix off, une Galadriel adulte raconte en substance qu'elle a eu une enfance heureuse, baignée de lumière, qu'elle croyait que cette époque serait éternelle.
Oui, Galadriel, on est tous passés par là.
Jusqu'au jour où le Noir Ennemi, Morgoth, a pour ainsi dire coupé le courant. Finie la lumière, fin de l'abondance. Alors est venu le temps de la résistance avec une légion d'Elfes partis en guerre. Adieu Valinor, la lointaine contrée des Elfes. Et bonjour la Terre du Milieu, le tout sur une carte animée qui manquait au générique du premier épisode de House of the Dragon mais c'est un autre sujet. (Sauf qu'on tombe aussitôt sur un dragon et que ça prête un peu à confusion quand même...)
Et on se retrouve au milieu d'une immense bataille digne de celle des Bâtards. Plus qu'une bataille, c'est une guerre qui dura des siècles. On voit Galadriel, vêtue d'une tunique blanche immaculée, dans un paysage de désolation totale posant un casque d'Elfe guerrier sur une immense pile d'autres casques symbolisant les innombrables morts. (Ça casse un peu l'ambiance, mais l'image est belle)
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Si la guerre s'est achevée par la défaite de Morgoth, elle a pour contrepartie la prolifération des Orques aux quatre coins de la Terre du Milieu et au service du sorcier Sauron. Ce même Sauron qui a eu la peau du frère de Galadriel. (On n'est toujours pas dans une ambiance joyeuse joyeuse, là.)
C'est ainsi que Jeanne d'Arc, pardon Galadriel, se transforme en va-t-en-guerre prête à ratatiner Sauron. Sauf qu'elle n'a pas su trouver sa piste – elle aurait peut-être dû emmener Mike Horn – et les années passant, Sauron est tombé dans l'oubli.
Galadriel voit le mal partout
On arrive dans le Forodwaith, le désert du Nord. Galadriel fait de l'escalade à flanc de montagne, plantant sa dague et ses pointes directement dans la glace. Le tout en armure. Finalement, elle a peut-être suivi un stage de Mike Horn. Elle est le commandant de son groupe. Un de ses soldats tente de la convaincre de rebrousser chemin alors qu'il n'y a plus aucune trace d'Orque depuis des lustres. Rien à faire, elle reprend la route.
Dans la nuit noire, au cœur d'une tempête de neige infernale, le petit groupe trouve le repaire qu'il cherchait. Celui des Orques après la défaite de Morgoth. L'endroit est majestueusement glauque. Galadriel, qui a bien suivi un stage de pisteur, y déniche la marque de Sauron la même laissée sur le corps de son frère. Il n'en fallait pas plus pour la galvaniser alors que tous les autres sont sur les rotules.
Alors qu'ils décident de passer la nuit dans cette antre glaciale, un des Elfes tombe nez à nez avec un Troll des neiges. Le machin fait 3 mètres de haut, envoie valser tout le monde et grogne comme Chewbacca sous autotune. On a déjà vu rencontre plus cordiale.
Galadriel vole vers la bestiole géante façon Michelle Yeoh dans Tigre et Dragon et le hache menu en cinq coups d'épée. En guise de remerciement, les autres posent leur épée et refusent de la suivre dans la suite du périple. Sympa.
Générique.
Retour sur la carte et direction Rhovanion, contrée sauvage de l'est de l'Anduin. Deux voyageurs rentrent de leur travail, chargés comme des mules. Quelque chose passe derrière eux en courant. Ils jettent un œil, ne voient rien et reprennent leur chemin. Une fois partis, une petite tête sort des blés, on dirait bien un Hobbit. Mais ici, on les appelle les Piévelus. Toute une horde sort de la forêt après s'être bien cachée au passage de la menace.
C'est l'effusion après le passage des deux voyageurs qu'ils interprètent comme un mauvais présage. Ne seraient-ils pas un peu drama queens sur les bords ? L'inquiétude est d'autant plus grande qu'ils cherchent une certaine Nori qui ne répond pas à l'appel.
Elle est avec une bande de gamins, tous partis à la découverte de la cachette d'un Troll des collines. (C'est quoi encore ce machin ?) Ils y vont pour se gaver de mûres. Une gamine repère une empreinte dans la boue. Quand elle la montre à Nori, elle pâlit en une demi-seconde et sonne le retour des troupes. C'est l'empreinte d'un loup. On voit le loup en question au départ de la bande, mais il ressemble plus à la bête du Gévaudan. (On est perdu)
Dans une jolie clairière, sous le cui-cui des oiseaux, l'Elfe Elrond écrit un poème. Une femme vient l'informer qu'il n'assistera pas à la prochaine séance du conseil, réservée aux Seigneurs Elfes. Et il semble contrarié. Elle lui annonce ensuite l'arrivée de son amie et le voilà tout ragaillardi.
Elrond ou le Socrate local
On est à Lindon, le royaume des Elfes. C'est Galadriel, l'amie qui vient d'arriver, la commandante des armées du Nord qui rentre sans armée. Elrond aimerait retrouver son amie, prendre de ses nouvelles. Non, non, Galadriel est toujours sur le pied de guerre. Et demande à Elrond de solliciter pour elle une audience avec le Haut-Roi.
Chez les Piévelus, de retour chez elle, Nori rêve de grandes aventures. Mais son amie la ramène à la raison, lui expliquant que le cours du monde se joue parmi les Hommes, les Nains, les Elfes et autres créatures, et que son existence doit se limiter à son univers parmi les siens. (Bref qu'il faut voir la vie en miniature)
À Lindon, le Haut-Roi distingue les guerriers de retour à la maison, insistant devant Galadriel qu'une époque de paix commence. (Elle boude) Pour les récompenser, il les expédie aux Havres Gris vivre pour l'éternité dans le Royaume Béni, les Terres Immortelles de Valinor. Là où tout le monde se réjouit, Galadriel fait la tête de quelqu'un qu'on vient de condamner à perpète dans une prison miteuse... Et jette un regard réprobateur vers Elrond. On en connaît un qui va se faire tirer les oreilles...
Le soir venu, elle annonce à Elrond qu'elle compte refuser l'honneur du Haut-Roi pour partir sur les traces de Sauron. Frondeuse, la Galadriel ! Elrond tente de la ramener à la raison, ça revient à parler à un mur.
Dans les Terres du Sud, au pays des Hommes, l'Elfe Arondir rentre de sa tournée au village de Tirharad où personne parmi les Hommes ne semble heureux de le voir arriver. Ce qui ne l'empêche pas de flirter avec Bronwyn qui, apparemment, n'est pas insensible au charme de ses oreilles pointues. Le soldat, car Arondir porte une armure, est aussitôt réprimandé pour son attitude envers la jeune femme par son frère d'armes Médhor qui lui rappelle que les unions, entre les Elfes et les Hommes, ont toujours conduit à la mort. (Rabat-joie).
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Ils apprennent par un troisième que la fin de la guerre est déclarée et que tous les avant-postes sont démobilisés. Une bonne nouvelle a priori sauf pour Arondir qui songe à son amourette. Son capitaine vient lui faire la leçon, qu'il ne faut pas s'attacher aux Hommes qui ont été les alliés de Morgoth et qui sont toujours intrinsèquement mauvais. Ils ont la dent dure, les Elfes !
Chez elle, Bronwyn prépare ses baumes et remèdes en compagnie de son fils. C'est là que débarque Arondir qui visiblement n'a pas envie de lâcher l'affaire. Il est venu faire sa déclaration. Les deux ont des trémolos dans la voix et des mots d'amour au bord des lèvres mais le fiston les interrompt. Un Homme est présent et demande Bronwyn.
Arondir se prend pour Sherlock Holmes
C'est un paysan venu faire soigner sa vache. Arondir s'approche de l'animal et extrait un substance noire et visqueuse de son pis. Alors on n'est pas expert en vache tolkienne, mais on se dit que ce lait-là n'est pas normal... Arondir demande au paysan où sa vache est allée paître, soupçonnant un mal dont il a déjà entendu parler à l'auberge où il a été mal reçu plus tôt dans la journée. Il décide de se rendre sur place à Hordern et Bronwyn de l'accompagner.
Le fils de Bronwyn, Theo, et un copain se faufilent dans une grange. Ils sont venus chercher, plutôt voler un magot. C'est la base d'une épée qui porte la marque de Sauron. Le copain fuit. Et la marque de Sauron semble se raviver dans les mains de Theo. (Est-ce que Theo a des capacités magiques ? Est-ce que l'objet s'anime dès que quelqu'un s'y intéresse ? Bref, on n’a rien compris.)
Ben Rothstein/Amazon Prime Video
Galadriel est sur le navire qui la mène, elle, et les autres guerriers honorés par le Haut-Roi vers les Havres Gris. Elle a la tête du condamné qui va droit à l'échafaud. Elle aurait pu être tragédienne si elle n'avait pas fait la guerre. De son côté, Elrond a des remords de voir son amie partie contre son gré, mais le Haut-Roi le convainc qu'il a pris la bonne décision pour Galadriel. Pour qu'elle ne réveille pas elle-même le mal qu'elle cherche à éliminer. (Moui...)
Au cours de leur papotage, le Haut-Roi demande à Elrond s'il connaît l'œuvre du Seigneur Celebrimbor. "Le plus grand de nos forgerons, bien sûr !", s'exclame Elrond. Ça a l'air évident là, mais on devine que l'échange va nous servir à réviser nos classiques. Le Haut-Roi veut qu'Elrond travaille avec lui sur un projet de la plus haute importance. C'est là que Celebrimbor entre en scène.
Nori n'en fait qu'à sa tête
Chez les Piévelus, Nori fouine chez Sadoc qui sent un danger advenir et cherche dans son grimoire une réponse à ses inquiétudes. Les cieux sont étranges selon lui, signe d'un mauvais présage.
Arondir et Bronwyn font route ensemble vers Hordern. Il s'apprête à nouveau à faire sa déclaration. Et rebelote, ils sont interrompus. Hordern est en flammes.
Sur les mers séparatrices où navigue Galadriel, on défait les soldats de leurs armures. Galadriel s'accroche à sa dague qu'elle tient de son frère et la rend comme si on la lui plantait dans le cœur. Une compagnie d'oiseaux accueille leur retour. Défaits de leurs armures, les Elfes ont l'air d'anges. Ils se mettent à entonner un chant, appelés par la lumière. (Tout d'un coup, on se croirait à la messe...)
Le ciel s'ouvre en deux, laissant éclater une lumière éblouissante. Ils paraissent tous hypnotisés. (Est-ce que Les Anneaux de Pouvoir serait une série sur une secte et on ne nous aurait rien dit ?) Galadriel se rappelle alors les paroles de son frère – mais si le cours express de philo – quand elle était enfant sur l'ombre et la lumière.
À mesure que l'embarcation entre dans la lumière, Galadriel recule. Au même moment, sur l'autre rive, une météorite fend le ciel. Les Elfes sont un à un absorbés par la lumière. Galadriel doit faire un choix. La lumière ou l'obscurité. La météorite s'écrase et Galadriel plonge dans la mer pour échapper à la lumière, sa dague en main. Et le vortex de lumière se referme. Galadriel reste seule en pleine mer.
À Lindon, le Haut-Roi ramasse une feuille morte qui noircit dans ses mains. Nori, elle, se rend sur le site du crash de la météorite, tout près de chez elle. Au milieu d'un énorme cratère en flammes, elle trouve un homme nu. (Clin d'œil à la scène du Terminator ?) Dans le regard de Nori, on ne sait si c'est de l'effroi ou un enthousiasme béat.
Générique.
