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    Dinard : Kindron fait l'ouverture

    'Swept from the sea' de Beeban Kidron en ouverture du Festival de Dinard

    Le 8ème Festival du film britannique de Dinard (Ille-et-Vilaine) s'est ouvert jeudi soir avec la présentation en avant-première et hors compétition de 'Swept from the sea' de Beeban Kidron, inspiré de la nouvelle 'Amy Foster' de Joseph Conrad, avec Vincent Perez et Rachel Weisz.

    'Swept from the sea', déjà présenté au festival de Toronto en septembre et qui doit sortir en France début 1998, raconte l'histoire tragique d'une jeune servante, Amy Foster (Rachel Weisz), et de Yanko Gooral (Vincent Perez), seul rescapé du naufrage d'un bateau d'émigrants ukrainiens près des côtes desCornouailles, à la fin du XIXème siècle. Jugée simplette, voire rejetée par ses proches parce que différente et secrète, Amy voit le petit monde qu'elle s'est construit bouleversé par l'arrivée de Yanko, venu de cette mer qu'elle vénère et que d'aucuns considèrent comme un sauvage parce qu'il n'a ni leurs manières, ni la maîtrise de leur langue.

    L'histoire est narrée en flashback par miss Swaffer (Kathy Bates), riche héritière invalide et seule à défendre Amy, et par le médecin du village James Kennedy (Sir Ian McKellan), qui s'est pris d'affection pour Yanko mais s'avère hostile à la jeune servante. Au delà de l'intrigue, la réalisatrice Beeban Kidron a voulu faire passer un message de tolérance, en stigmatisant la manière dont sont traités les étrangers et le regard que porte la société sur ceux qui vivent en marge. 'Les thèmes de cette nouvelle sont très modernes. Cela se passe au XIXème siècle, mais (...) le sujet de l'étranger au sein même d'une communauté et de l'étranger arrivant d'ailleurs sont des thèmes qui me passionnent. Et je pense que parfois nous devons observer notre propre monde en se plaçant d'un autrepoint de vue', a-t-elle déclaré à l'AFP.

    Malgré de superbes images et le jeu de Rachel Weisz comme de Ian McKellansalués par les critiques présents au festival, le film traîne parfois en longueur. En outre, le procédé narratif de deux personnages se racontant une histoire qu'ils connaissent déjà a paru peu crédible à certains. Mais Beeban Kidron se défend en expliquant qu'elle l'a choisi, afin de montrer que 'connaître une histoire ne suffit pas, il faut la comprendre'. 'Le film est à deux niveaux: à côté des villageois qui sont stupides et agressifs, il y a Kennedy qui est intelligent et bon, qui accepte l'étranger, mais qui lui non plus ne comprend pas. En fait, miss Swaffer lui montre que l'histoire qu'il connaît peut être réinterprétée', a expliqué la réalisatrice. (AFP)

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