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    Les Palmes d'Or : 1951-1959

    Avant l'ouverture du 52ème Festival de Cannes, le 12 mai prochain, Allociné vous propose une rétrospective de toutes les anciennes Palmes d'Or.

    Les principaux films récompensés à Cannes (1951-1959)

    1951

    Grand Prix du Festival International du Film Miracle à Milan(Miracolo a Milano - Italie) de Vittorio De Sica, ex aequo avec Mademoiselle Julie (Fröken Julie - Suède) d'Alf Sjöberg.

    Henri Magnan :

    "Il faut être aussi peu averti des images du Septième Art qu'un jury de festival pour couronner Miracle à Milan, ses excès, ses outrances."

    (in Le Monde, - 30 novembre 1951).

    André Bazin :

    "Miracle à Milan est un film actuel, daté et situé, il appporte aux hommes de ce temps une image où ils reconnaissent leur temps et ses problèmes, mais c'est aussi une fable où la prochaine génération reconnaîtra simplement sa condition d'homme, comme nos arrière-petits-enfants la reconnaissent encore dans Charlot."

    (in L'Observateur - 6 décembre 1951).

    1952

    Grand Prix du Festival International du Film : Othello d'Orson Welles (Maroc), ex aequo avec Deux sous d'espoir (Due Soldi Di Speranza - Italie) de Renato Castellani.

    Georges Sadoul :

    "(ici) la boursouflure et le mauvais goût du metteur en scène Orson Welles écrasent jusqu'à l'acteur Orson Welles lui-même."

    (in L'Ecran Français - 25 septembre 1952).

    Jean Dutourd :

    "Un film qui loin d'être négligeable renferme des beautés réelles et une certaine puissance d'émotion."

    (in Carrefour - 1er octobre 1952).

    1953

    Grand Prix International du Film : Le salaire de la peur(France) d'Henri-Georges Clouzot.

    Jean Dutourd :

    "Le salaire de la peur est certainement un des plus grands films qui aient été tournés en France. Grâce à lui, son metteur en scène (...) peut rivaliser avec les meilleurs réalisateurs d'Amérique."

    (in Carrefour - avril 1953).

    Pierre Leprohon :

    "Le salaire de la peur est le type même du film "à sensation". Il est fait pour frapper sensoriellement le spectateur, pour attaquer ses nerfs par tous les moyens. Le réalisme est dépassé, par une volonté consciente de l'excessif."

    (in Présences Contemporaines - Cinéma, 1957).

    1954

    Grand Prix du Festival International du Film : La porte de l'enfer (Jigoku-Mon - Japon) de Teinosuke Kinugasa.

    André Lang :

    "L'éclat et la sûreté des couleurs, la rare perfection des ensembles, la beauté et la grâce de la femme fidèle, créent une espèce d'envoutement chez le spectateur qui admire sans doute plus qu'il ne participe."

    (in France Soir - 29 juin 1954).

    "Une suite de splendides estampes ne suffit pas à créer un film. Ce n'est pas un rythme noble et solennel, mais un sujet hors la vie et du temps qui distille à travers cette Porte de l'enfer un pesant ennui."

    (in Les Lettres Françaises - 9 avril 1954).

    1955

    Palme d'Or : Marty (USA) de Delbert Mann.

    Jean de Baronchelli :

    "Allez voir Marty, même si vous n'aimez pas trop le cinéma. Ce peut être une occasion de vous réconcilier avec lui."

    (in Le Monde - 21 septembre 1955).

    André Bazin :

    "Je conviens que le film frise parfois une sentimentalité un peu trop adroite mais, sur l'essentiel il sait se maintenir en deçà du mélo ou de la comédie de moeurs."

    (in France Observateur - 6 mai 1955).

    1956

    Palme d'Or : Le monde du silence (France) de Jacques-Yves Cousteau et Louis Malle.

    "C'est une grande leçon d'un cinéma semi-amateur au cinéma commercial habituel."

    (in Combat - 8 février 1956).

    "A la sortie, j'avais l'impression que de gros poissons naviguant entre les visages me passaient insolemment sous le nez."

    (In Le Figaro Littéraire - 18 février 1956).

    1957

    Palme d'Or : La loi du seigneur (Friendly Persuasion - USA) de William Wyler.

    François Vineuil :

    "Nous sommes entrés dans l'aire de l'insignifiance. Le film en est même un des chefs d'oeuvre, pour ainsi dire. On a rarement pris plus de soin pour vider de toute substance, de tout symbole, un sujet en soi fort riche et consistant."

    (in Dimanche Matin - 30 juin 1957).

    Samule Lachize :

    "Il reste de tout cela une excellente étude de moeurs, parfois caricaturante, dont le pittoresque "exotique" plaira beaucoup au public français. Il reste aussi un message de paix."

    (in L'Humanité - 24 juin 1957).

    1958

    Palme d'Or : Quand passent les cigognes (Letiat Jouravly - URSS) de Mikhaïl Kalatozov.

    Claude Garson :

    "Ici tout a été exploité pour faire pleurer Margot, qu'elle soit russe ou française."

    (in L'Aurore - 12 juin 1958).

    Simone Dubreuilh :

    "Un très grand et très beau film, en dépit d'une ou deux ruptures de rythme, d'une ou deux faiblesses du récit dans la seconde partie de l'oeuvre."

    (in Libération - 5 mai 1958).

    1959

    Palme d'Or : Orfeu Negro (France) de Marcel Camus.

    Pierre Marcabru :

    "Il y a de belles images, mais dans le sens aimable de la beauté, et le plus souvent ces images pèchent par une certaine joliesse qui va parfois jusqu'à la fadeur."

    (in Combat - 17 juin 1959).

    "Tout est admirable dans ce ballet de l'amour et de la mort aux couleurs hurlantes : virtuosité technique, cadrage des images, beauté des interprètes, larges mouvements de foule (...)"

    (in Paris Journal - 13 mai 1959).

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