Lucas à la recherche des 1001 plans.
Les studios d'Hollywood sont inquiets. Depuis quelques temps, ils ont observé une fuite en avant des tournages de leurs studios de la côte Ouest. Les producteurs américains préfèrent prendre le large, s'ouvrant de nouveaux horizons aussi bien économiques qu'esthétiques.
Après le Canada, l'Australie et le Mexique, la dernière destination en vogue semblerait être la Tunisie et son désert du Sahara. Selon l'Office du Tourisme Tunisien, des repérages ont lieu actuellement dans le sud tunisien pour choisir les lieux de tournage d'une partie du nouvel épisode de la trilogie de La Guerre des Etoiles de George Lucas.
Les extérieurs de La Menace Fantôme, le dernier épisode de la saga de La Guerre des Etoiles qui cartonne au box-office américain, avaient été tournés en grande partie dans la région de l'oasis de Tozeur (sud-ouest), aux portes du désert. Et c'est tout naturellement que George Lucas a envoyé deux de ses émissaires pour choisir l'endroit de tournage idéal pour l'Episode 2 de cette série intergalactique, qui devrait commencer en juillet 2000.
La beauté du Grand Sud Tunisien offre de merveilleux paysages sahariens et nombreux oasis. Des réalisateurs étrangers ne s'y sont pas trompés, comme Lucas, mais aussi Anthony Minghella qui a magnifiquement réussi à imposer le paysage tunisien dans le sublime Patient Anglais avec Ralph Fiennes et Juliette Binoche. La dernière production en date concerne l'adaptation à l'écran de la traversée universelle des Rois Mages dans Three Kings du cinéaste britannique Shaun Mosley.
Par le passé, des films comme 2 heures moins le quart avant Jésus Christ de Jean Yanne, Les Morfalous de Georges Lautner, Les aventuriers de l'arche perdue de Steven Spielberg ou Angélique et le sultan avec Michèle Mercier et Robert Hossein, ont été réalisés en Tunisie.
Formidable terre d'accueil, aux décors ensoleillés, la Tunisie, ancienne colonie sous protectorat français jusqu'en 1957, semble accueillir à bras ouverts les productions cinématographiques du monde entier. Par manque de moyens, le cinéma tunisien essaie d'émerger pour devenir une riche forme d'expression artistique. Ferid Boughédir avec Halfaouine et Un été à la goulette, et Nouri Bouzid avec Tunisiennes (sorte de Thelma et Louise du Maghreb) en constituent les chefs de file ; ils explorent dans leurs productions tous les travers de la société tunisienne. Et les Journées cinématographiques de Carthage, créées en 1966, sont les points de rencontre du cinéma d'Afrique du Nord et du continent Européen.
L.B
