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    Mauvaise carte postale de Wenders

    La presse cubaine a accusé le cinéaste Wim Wenders de n'avoir qu'une vision superficielle de Cuba dans son musicumentaire, "Buena Vista Social Club".

    Le journal des jeunesses communistes cubaines, Juventud Rebelde, a accusé dans ses colonnes, le cinéaste allemand Wim Wenders (Paris Texas, The end of violence) d'avoir adopté une "vision de touriste superficiel" dans son dernier film, Buena Vista Social Club, tourné à Cuba avec les vétérans de la musique cubaine (Compay Secundo, Ibrahim Ferrer, Ruben Gonzales...).

    "Buena Vista Social Club se déplace avec une vieille moto russe Ural (à la manière d'un Christophe Colomb post-moderne) en exhibant les rues les plus délabrées de La Havane, en une sorte de tournée apocalyptique", dénonce le journal. Il reproche aussi au cinéaste des Ailes du désir de ne montrer "qu'immeubles en ruine, nids de poule à l'infini, flaques, seaux d'ordures et chiens sales qui passent par là en quantité".

    L'auteur de l'article de Juventud Rebelde "ne nie pas que cela, c'est aussi notre Havane", mais il regrette que Wim Wenders n'ait pas examiné "pourquoi une si bonne musique a réussi à survivre en dépit des incompréhensions possibles et de l'oubli, pourquoi il est pratiquement impossible à une si bonne musique de pouvoir se hisser au premier rang du marché international du disque".

    Wim Wenders, qui n'est jamais allé à Cuba auparavant, a tourné en trois semaines son film inspiré par la découverte de ces sémillants papys du "son" cubain par le musicien américain Ry Cooder.

    Les guitares font, en tout cas, le bonheur des spectateurs français : plus de 190.000 spectateurs se sont rendus dans les salles pour écouter les retraités du Buena Vista Social Club.

    A F P

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