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    L'immortel Samson disparaît

    L'acteur américain Victor Mature, plus connu pour ses rôles de Monsieur Muscle dans les péplums dont "Samson et Dalila", vient de nous quitter.

    L'acteur américain Victor Mature vient de s'éteindre dans sa demeure du sud de la Californie, des suites d'un cancer. Il était âgé de 86 ans.

    Immortel Samson pour Cecil B. De Mille, viking pour Richard Thorpe ou trappeur sauvage pour Anthony Mann, Victor Mature reste dans l'imaginaire des spectateurs comme un superbe athlète. Idole du cinéma dans les années 40 et 50, dont Hollywood a utilisé jusqu'à l'excès la prestance et les impressionnants biceps, il ne s'est pas cantonné, en plus de 35 ans de carrière, dans des rôles physiques de gladiateur pour péplum Made in Hollywood.

    Les cinéphiles se souviendront du docteur "diplômé des universités de Sodome et Gomorrhe", séducteur fascinant et équivoque de Shanghaï de Joseph von Sternberg (1941) au côté de l'Ange bleu-Marlène. Doc Holliday mélancolique dans La Poursuite infernale de John Ford (1946), héros déchiré entre la crime et la loi du Carrefour de la mort de Henry Hathaway (1947) et de La Proie de Robert Siodmak (1948), sinistre héros victorien de La Rose du crime de Gregory Ratof (1947), Victor Mature a montré dans ces films noirs qu'il n'avait pas que des pectoraux à mettre en valeur.

    Pourtant, c'est son physique massif qui l'impose dans One Million BC de Hal Roach, son deuxième film en 1940, où il incarne une espèce de "phitécanthrope" primitif et inexpressif, puis dans la superproduction Samson et Dalila (1949) au côté de Hedi Lamarr, sensuelle traitesse.

    Après Dalila, il affronte Messaline dans un autre péplum biblique, La Tunique de Henry Koster, premier film tourné en cinémascope, et dans sa suite Les gladiateurs (1954). On le retrouve dans L'Egyptien de Michael Curtiz aux côtés de Jean Simmons et Gene Tierney. Ensuite, il fait un bond dans le temps et apparaît en viking dans Les Tartares de Richard Thorpe (1962), affrontant le Grand Khan, Orson Welles.

    Dans les années soixante-dix, l'acteur ne fait que de fugaces apparitions comme dans Bienvenue Mister Chance de Hal Ashby, comédie avec Peter Sellers et Shirley MacLaine.

    Ses muscles saillants et sa carrure athlétique (digne d'un boy's band) l'avaient fait surnommer "The Body" (le corps). En le voyant gonfler ses pectoraux dans Samson, Groucho Marx s'exclama un jour : "Voilà le premier film dans lequel la poitrine du héros est plus grosse que celle de l'héroïne."

    A.F.P

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