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    Viol, nazisme et film scandale

    "Skin Flick" de Bruce LaBruce, dans lequel un noir se fait violer par des néo-nazis, a provoqué l'indignation des associations anti-racistes.

    Un film de fiction, Skin Flick réalisé par Bruce LaBruce, montre une bande de néo-nazis violant un noir, pendant plus de dix minutes et en le traitant de singe. Cn viol doublé d'un acte raciste déclenche les foudres de la communauté noire et des associations anti-racismes de toute l'Angleterre. Pourtant le film devrait être projeté à l'Institut d'art contemporain de Londres vendredi prochain (rien de moins), et n'est pas destiné à un large public.

    Il n'empêche qu'à Brixton, dans le sud de Londres, l'équipe du tournage a failli être lapidée. Lee Jasper, président de l'assemblée nationale contre le racisme, a déclaré : "Il est extrêmement inquiétant de constater qu'une institution songe à projeter le film." Il appelle à un boycott massif.

    Bruce LaBruce est un habitué des provocations sexuelles, et des fantasmes homosexuels. Son dernier film, Hustler White, tout en étant reconnu par une certaine critique cinématographique, avait aussi fait parlé de lui. Le réalisateur canadien considère son film comme une comédie mais reconnaît que la scène l'a quelque peu dérangé. Aisni au lieu des 25 minutes inatiales, elle a été coupée pour ne durer que dix minutes.

    Jamais à court de provocations, Bruce La Bruce déclare : "C'est le propre fantasme de la victime d'être violée par une bande de néo-nazis." Selon lui la provocation n'est ni raciste ni politique, mais seulement sexuelle.

    Toujours est-il que Philip Dodd, directeur de l'Institut d'art contemporain, a tranché : il maintient la projection du film. "Il doit y avoir des espaces pour des films comme celui-ci qui permettent de tester les limites et de retourner les stéréotypes.", a-t-il justifié sa décision. A. D.

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