"C'était une fille formidable, très agréable. Elle n'était pas du tout provocante, n'avait pas honte de ce qu'elle faisait, et était poussée par le seul désir de réussir dans le spectacle", expliquait à l'AFP Serge Pautot, l'avocat de Lolo Ferrari. De son vrai nom Eve Valois, elle est décédée dimanche 5 mars, dans sa maison de Grasse à l'âge de 30 ans.
Devenue "Championne d'Europe des gros seins" avec ses 130 cm de tour de poitrine, Lolo Ferrari avait fait de cette caractéristique son principal argument d'attraction : "Mes seins pèsent trois kilos chacun et mon fantasme serait d'arriver à 140, bonnet G. Ma prothèse siliconée est unique : elle a été dessinée par un maquettiste d'avion", assurait-elle à France-Soir en mai 1995.
Après des débuts dans le charme puis la pornographie, Lolo Ferrari – la firme automobile lui avait d'ailleurs fait un procès sur la propriété du nom - s'était reconvertie dans un cinéma plus traditionnel. On a pu la voir en effet dans Camping Cosmos (la vie sexuelle des Belges, 2ème partie) de Jan Bucquoy et surtout dans Quasimodo d'El Paris de Patrick Timsit.
Si Lolo Ferrari n'a jamais rencontré un grand succès en France, elle était par contre extrêmement appréciée dans les pays germanophones (Allemagne, Autriche et la Suisse Alémanique). Le médecin appelé dimanche par la police penche pour une mort naturelle mais une autopsie aura lieu aujourd'hui à Cannes. C.V.
