Ce sera sans aucun doute un des prochains lieux de culte du 7e Art. Le Musée national du cinéma italien a ouvert ses portes au public jeudi à Turin. Toujours au top de la créativité, les Italiens ont rénové la synagogue construite il y a 150 ans par Alessandro Antonelli pour accueillir les collections rassemblées depuis la Seconde guerre mondiale.
Sur 3.200 mètres carrés et quatre niveaux s'égrènent des objets mythiques du 7e Art, d'un chapeau de Fellini aux escarpins de Marilyn en passant par le cercueil de Bela Lugosi dans Dracula. Chose exceptionnelle, ce temple du celluloïd dispose de plus d'une trentaine d'écrans. A côté de ces grandes images, les visiteurs ont accès à 125.000 photos, 200.000 affiches, des scénarios originaux, des lettres de ceux qui ont écrit l'histoire du cinéma.
A juste titre donc, le président du musée peut se vanter d'offrir "une des plus riches collections du monde sur le cinéma". Le musée a été conçu pour porter un éclairage concret sur les débuts du cinéma, son évolution, ses métiers et son imaginaire.
Quatre ans de travaux et de restauration auront été nécessaires pour transformer l'édifice néo-classique de167 mètres de hauteur en musée moderne. Commandé il y a un siècle et demi par la communauté juive, la synagogue n'avait jamais servi. Seules quelques expositions et un passage rapide du Musée du Risorgimento avaient habité ses murs qui culminent à 167 mètres de hauteurs.
L'établissement du Musée du cinéma dans le môle est un juste hommage à Turin, centre de l'industrie cinématographique italienne jusqu'à la construction des studios de Cinecitta à Rome en 1937. C'est donc un nouveau lieu de pèlerinage, une véritable cathédrale du 7e Art qui s'ouvre, pour tous ceux qui veulent découvrir autrement l'univers merveilleux du cinéma.
M.C.B. avec AFP
