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    USA, politique et cinéma

    A Hollywood, le cocktaïl gagnant du moment semble passer par la case politique : les sénateurs et Chelsea Clinton inspire les cinéastes...

    Les politiciens américains se mettent au cinéma.

    Traffic, le dernier film de Steven Soderbergh, en est un bon exemple. Plusieurs sénateurs américains ont accepté de jouer leur propre rôle dans ce film. Ce long-métrage évoque la consommation et le trafic de drogue aux Etats-Unis, à travers trois histoires distinctes. Dans la première, Michael Douglas interprète un juge nommé au département anti-drogue, qui découvre que sa fille est dépendante au crack. Dans la seconde, Catherine Zeta-Jones joue la femme d'un homme emprisonné pour trafic de drogue. Et dans la troisième, Benicio Del Toro est un policier mexicain qui lutte contre la corruption qui sévit à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis.

    A travers ce film, Steven Soderbergh dresse un état des lieux de la drogue au quotidien, aux Etats-Unis. Pour rendre le film plus percutant, le réalisateur a invité plusieurs politiciens en exercice à s'exprimer sur le sujet. Après avoir pris connaissance du projet, plusieurs sénateurs, connus pour leurs positions fermes concernant le fléau qu'est la drogue, ont accepté de jouer leur propre rôle à l'image. Tous ont improvisé leur prestation, afin de donner un aspect plus réaliste au film. Le sénateur républicain de l'Utah, Orrin Hatch, a été ravi de cette expérience. Connu pour être un ardent critique de l'utilisation de la violence et du sexe dans les films, il a notamment apprécié d'apparaître dans un film classé R, c'est à dire interdit au moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte, bien que le sujet principal en soit la drogue. Traffic, acclamé par la critique, figure parmi les favoris pour les prochains Oscars.

    Force est de constater que politique et cinéma sont fortement liés outre-Atlantique. Le dernier film sorti sur ce sujet est The contender, de Rod Lurie, dans lequel Gary Oldman interprète un parlementaire républicain qui s'acharne à la perte d'une vice-présidente démocrate.

    Mieux encore, un cinéaste amateur vient de réaliser un film s'inspirant de la vie de la première jeune fille du pays, Chelsea Clinton. Jack Nasi a écrit et tourné Chelsea's Chappaqua, une comédie à petit budget qui met en scène une gentille jeune fille dans la ville de Chappaqua qui aide un jeune homme à remettre de l'ordre dans le couple de ses parents. Ca vous rappelle quelque chose ? Comme certains épisodes de la vie privée de la famille Clinton ? Pour info, le film ne mettra pas en scène le futur ex-président des Etats-Unis. En revanche, on y verra Hillary Clinton (une fausse) en train de déguster une glace et réclamant à son garde du corps un massage des pieds. Amusant, non ?

    Dans la famille Clinton, je demande le père. Rappelons que Bill est pressenti pour succéder à Jack Valenti au MPA, le prestigieux organisme de promotion du cinéma américain, l'équivalent de notre Unifrance national. L'intéressé n'a que l'embarras du choix concernant sa future carrière de retraité présidentiel, mais n'a pas encore déterminé quelles seront ses futures occupations. Il ferait en tout cas un excellent défenseur de la cause hollywoodienne ! Enfin pour terminer, je demande la mère : Hillary Clinton a accepté une avance de 8 millions de dollars, soit plus de 58 millions de francs, pour écrire ses mémoires de Première dame des Etats-Unis. Il serait étonnant qu'une fois publié, le livre ne soit pas adapté sur grand écran...

    La politique et le cinéma font tellement bon ménage outre-Atlantique qu'on peut se demander si bientôt, dans le film que les studios ne manqueront pas de réaliser autour de la bataille électorale de cette année, Bush et Gore ne tiendront pas leur propre rôle !

    F.M.L d'après Variety

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